lundi 31 janvier 2022

Le 3 Decembre 1978, 44ème AG du SCA à Missègre. De g. à D. et de bas en haut: Malou Durand, Louis Durand, Claude Jeandreux, Alain Faure, Alain Gouze, 3 indéterminés au fond, Jean Esparbie(au centre), 1 gamin indéterminé, Jean Christophe Allard, Philippe Moreno, Henri GUILHEM, Alain Coste, Didier Borg, Christian Alibert.

Au revoir l'ami Jean:

Avec un peu de retard un hommage à Jean Esparbie qui nous a quitte, si mes renseignements sont exact le 17 Décembre 2021. A l'age de 71 ans.

Le temps de compulser mes CR pour trouver les traces des sorties ou il était venu.D'ailleurs très instructif de revoir tout ça....je suis en train dans tirer la substantifique moelle de toute ces années (depuis 1974) et en retenant les dates importantes.

Je rencontre Jean le vendredi 7 Avril 1978 au cours du camp CLUB consacre aux escalades du fond de Cabrespine. Affluent X.(8 jours de camp sous la houlette de Jean Guiraud, le Grand pionnier de la grotte) Le 8 je parcours avec lui et une équipe la grotte jusqu'aux "canots". Pour ceux qui l'auraient oublie, à l’époque le gouffre amenage n'existait pas, et l'on rentrait par le porche en bord de route. Ce qui rallongeait d'une façon conséquente le retour à la lumière!

Jean avec son look années 70 et sa bonhommie mettait tout de suite en confiance. L'on savais tout de suite que l'on aurais là un bon copain que l'on toujours plaisir à retrouver dans les sorties. Sorties qu'il ne pratiquait pas souvent, et quasiment que dans le Minervois.

J'ai trouve trace de sa présence jusqu'en 1984 au trou de la Cigale, mythique exploration des années 80...

Je pense que par la suite il ne venait plus trop et c'est plutôt dans les années 90 qu'il reprenait contact accompagne de Annie et de ces deux garçons Claude et Franck. Et aux AG plus régulièrement.

Avec l'aide de Daniel M j'ai glane quelques photos qui ne nous rajeunissent pas, mais qui maintenant sont un précieux témoignage faisant notre l'adage: "Ho temps suspend ton vol". Certains s'y reconnaitrons et probablement la majorité ne connaitra personne! Tant les generations ce sont succedees  dans notre vieux Club, sans vraiment de passerelles entres elles....

M'est venu l’idée d'organiser quand ça sera possible une sortie retrouvaille avec Annie, Claude et Franck à Cabrespine rivière. Ceux que ça intéresse


n'ont qu'à me contacter.

Jean au centre avec la casquette bleue. Au cours d'une sortie annuelle dont je ne retrouve pas la date...
(ça m'arrive!)
Avec Jean c'est un peu de notre jeunesse qui fout le camp et de cette effervescence des premiers temps. Et ou l'on côtoyait encore quelques fondateurs du CLUB. 



 

Explorations au coeur du système

Dimanche 30/01/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Dom, Félix, Denis, Boris, Laurent

TPST : 11h


Après deux séances de pompage du siphon perché, l'exploration du réseau Vieux Lion/Chandelier se poursuit vers l'inconnu.

Les kits remplis de matériel sont acheminés vers la salle carrefour, où la journée démarre avec plusieurs ateliers d'équipement vers le haut et vers le bas qui vont chacun porter leurs fruits.

Escalade dans la salle carrefour

Presque impossible de décrire précisément toutes les localisations des évènements (et les intervenants impliqués) de cette explo multi-équipes avec fréquents mouvements d'équipiers d'un secteur à l'autre.

Pour tenter de simplifier :

- Dans la zone des puits depuis la salle carrefour, descente en plusieurs crans d'une quarantaine de mètres en tout de dénivellation, bien loin sous le niveau de la galerie principale du Chandelier. En bas il y a d'un côté un siphon et de l'autre une galerie menant à un actif avec amont et aval. Sans doute s'agit-il du ruisseau venant de la perte de l'Etreuil 180m plus haut. Arrêt provisoire dans l'aval sur méandre étroit à élargir, qui continue en étant pénétrable plus loin. A poursuivre, le colorant du traçage d'il y a un an pile est sans doute passé par là...

Sable et galets sur le premier palier de la zone des puits

Des galets de gneiss ont imprimé leurs marques dans les blocs calcaires :


- A 8m de haut depuis la salle carrefour, la galerie entrevue par Etienne débouche après quelques passages étroits sur un agrandissement brutal. Il faut équiper un ressaut de 4m. En bas ça s'agrandit encore. Il y a du grès intercalé dans les calcaires.

Couche de grès intercalée dans les calcaires

La zone est tapissée d'argile, montrant que tout ce secteur peut s'ennoyer. Il y a pas mal de volume une quinzaine de mètres au-dessus de nos têtes, mais pour le moment nous allons tout droit, direction ouest-sud ouest (le même axe que le collecteur du Chandelier, en s'éloignant)



Vue depuis le bas sur un volume supérieur

Suite de la galerie médiane

Au loin un changement dans la morphologie, de la roche nue et luisante apparait : un lit de rivière...

On aperçoit un lit de rivière au loin

Il s'agit bien d'un actif, il est à sec ou presque, mais les mousses de crue séchées sur les berges montrent qu'il coulait fort il y a quelques jours. Ca y est nous sommes au coeur des systèmes de drainage actuels, l'argile a disparu

Plancher sédimentaire démantelé dans l'actif temporaire

Les morphologies remarquables abondent

Poupées de loess

Concrétions hydrolithiques dans un gour

En lumière blanche


Vers l'aval il y a deux passages : le premier s'arrête sur chaos de blocs et dans le second (le principal), un gros bloc coincé défend un ressaut où l'enfer doit se déchainer en crue. Ca s'élargit en bas mais il faudra réserver l'exploration de ce passage pour un jour de météo stable.

Vers l'amont la galerie dédoublée se poursuit et traverse une grosse lentille de grès glauconieux très dur qui n'a théoriquement rien à faire là. Nous arrivons dans une nouvelle salle que nous traversons et retrouvons l'actif en bas. A droite un siphon à sec presque comblé. La galerie se poursuit à gauche puis arrive plus loin dans un nouveau volume.


Vers le haut une escalade en toboggan à faire, avec plus loin un écho conséquent qui interpelle. Dans l'actif la galerie devient plus basse avec pas mal de gours pleins au sol. Après un coude elle plonge subitement dans un trou d'eau translucide où le faisceau de la lampe se perd en profondeur. Bizarre cette zone noyée perchée, bien plus haute que le bas des puits explorés dans la matinée. A surveiller l'été prochain pour voir si l'eau se vidange.

Mais les plus gros creusements semblent situés plus haut.

En fin d'après-midi dans un ultime effort, Denis s'attaque à l'escalade la plus évidente vers un éventuel fossile. Montée pénible à cause des banquettes d'argile de crue.

En haut c'est très grand et à l'abri des crues de la zone de battement de nappe (roche nue et concrétions), une suite de volumes chaotiques avec plusieurs suites à peine entrevues étant donné l'heure tardive . En fait la zone fossile, la zone de battement de nappe et la zone active sont ici superposées sur une quarantaine de mètres de dénivellation et interconnectées. Le volume supérieur pourrait être la suite vers le sud-ouest du réseau IV (galerie du point chaud). A confirmer par la topo.

Pour résumer cette journée, il y a donc 3 suites vers l'aval du système et 4 suites vers l'amont. On a donc pas fini d'y revenir et la calibration du dernier tronçon du boyau du vent devient prioritaire pour plus de sérénité. Le développement du réseau continue de croitre...

Nous sortons vers 20h30 le cerveau saturé d'informations. Sans l'accès par le Vieux Lion, la suite des explorations n'aurait été envisageable qu'au ralenti en passant plusieurs jours sous terre.

Quelques images de Denis :


Détails de paroi dans les volumes supérieurs




Arrivée d'eau dans l'inférieur

Jean Luc est tellement content qu'il marche au plafond...




 

samedi 29 janvier 2022

SAMEDI 29 Janvier 2022

participants : Daniel C, Henri G

TPST : 3h ; Trou retrouvé / Libellé : Trassanel, versant de l'aven de CLERGUE

Dans la semaine, Daniel M retrouve un des deux trou que nous avions vu le 19 Janvier 2021.

Daniel M se rend au trou de la boutonnière le matin, et Daniel C accompagné de Henri G le rejoigne l'après midi.

Sur le chemin je remontre a Henri le trou du SEAU (Trou du Pech de laure 2), bien caché dans des buissons, je le retrouve grâce au GPS, mais nous perdons beaucoup de temps.

Quand nous arrivons au trou de la crête, Daniel M repartait.

Nous descendons sur le flan de l'aven de CLERGUE pour la recherche des trou.

Celui que Daniel M avait retrouvé a été facile a repérer grâce aux rubalises qu'il avait mise en place.

En fait ce serait éventuellement le trou du berger déjà dans le fichier du club. Christophe B, si tu nous lit peut être peut tu le confirmer.

Le second plus haut nous a demandé plus de temps pour le trouver et je le trouve enfin.

Henri G connaissait ce trou, afin de le sonder je lance une bille d'acier (de mon cardan qui a lâché la semaine dernière) dans le trou: d'où le nom TROU DE LA BILLE. Altitude 480m.

Il y a de l'air et semble descendre de environ 4 m.  A revoir donc, car il est décalé de l aven de Clergue.


Point en rouge trou de berger, en bleu trou de la bille: position approximative sur le report de surface de l'aven de Clergue.



 

samedi 22 janvier 2022

Un serpent dans le Lion

Samedi 22/01/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Félix, Boris, Laurent

TPST : 8h


Suite ce samedi de la saga du siphon perché avec une grosse logistique.

Il s'agit de descendre et d'installer un tuyau de 25m semi-rigide pour tenter de vidanger le siphon par gravité. Ceci en complément des techniques qui ont fait leurs preuves la semaine précédente : la pompe électrique et la vidange manuelle.

On s'attendait à galérer pas mal pour acheminer ce long serpent jusque derrière le boyau du vent, Félix était donc parti en avant avec les 4 batteries 12V pour commencer à activer la pompe.

Au final les choses se déroulent mieux que prévu et nous transportons le tuyau à 2 presque à la vitesse de progression normale (1 seul coincement dans toute la descente). Nous rattrapons Félix qui est lourdement chargé et arrivons tous ensemble devant le siphon à 10h30.

L'idée est de placer et d'amorcer le tuyau gravitaire à l'aide de la pompe. Après quelques bidouillages sur les manchons et colliers, la technique paye; le siphon se vide tout seul.

Pour accélérer la manoeuvre, on installe la pompe en parallèle avec la chute du tuyau rigide qui atteint juste le seuil du déversoir, on évite ainsi les pertes de charge. Nous avons donc deux tuyaux qui débitent, et pour augmenter encore la cadence, nous faisons la chaine avec un bidon de 6l jusqu'au seuil.

Le niveau descend à vue d"oeil : 30, 40, 50, 60 cm...

Deux heures de pompage et 237 bidons plus tard, le courant d'air aspirant s'amorce à la voûte. Il est 13h.

Désamorçage de la voûte

Le temps de manger, le pompage se poursuit tout seul sous surveillance. Le plan d'eau s'éloigne et la chute de tuyau rigide équipant la pompe devient trop courte pour atteindre le seuil. Nous la remplaçons par le tuyau souple, moins efficace mais ça sent la fin...

Vidange sous surveillance

A 13h30 le siphon est presque vide. On aurait jamais espéré être aussi rapides...

Le siphon une fois vidé. On repère bien en haut de la photo le niveau d'origine de l'eau

Dernière flaque, la suite est en angle droit vers le haut

Le point bas est étroit mais nous avons amené ce qu'il faut pour y remédier. Pendant le perçage, la pompe est déséquipée et seul le tuyau gravitaire finit le travail sans problème.

Le résultat du relevage de voûte est réussi en une seule fois. Après déblaiement on peut passer confort.



On ne résiste pas à une petite visite de la suite. Le grand puits ne coule pas beaucoup, mais par contre le bruit de cascade derrière étroiture dans l'annexe sud est toujours bien présent, avec là aussi du courant d'air aspirant.

Un peu en hauteur, la suite principale nous tend les bras. Nous allons revenir rapidement avec les baudriers et un peu de matériel d'équipement. Le retour de l'exploration est pour très bientôt...

 

En revenant au siphon vide nous réinstallons  le tuyau gravitaire en cas de nouvelle crue hivernale. Avec un peu de chance il devrait faire son travail tout seul si cela arrive.

Nous remontons en fin d'après-midi avec un sentiment de mission accomplie et une bonne fatigue. Merci à ceux qui se sont défoncés pour cette opération et merci à Félix pour le bon choix de la pompe et la logistique associée. L'union fait la force...


 

vendredi 21 janvier 2022


vendredi 21 Janvier 2022

participants : Daniel M et Daniel C

TPST : 3h ; rando prospection / Libellé : PECH DE LAURE TRASSANEL


Retour sur Trassanel avec plusieurs objectifs :

Voir quelques trous à côté desquels je suis passé sans descendre dedans.

Tracer l’alignement de ces trous en direction du trou du vestiaire.

Retrouver les trous vus Mercredi afin de les repérer au GPS.

En effet Mercredi le GPS était à cours de batterie juste au moment où j’allais les marquer.

J’ai donc descendu le T22 puis la grotte de la fusée T7, ensuite le trou du Pech de LAURE 2 et  pour finir le trou du Pech de LAURE 1 (trou de la palette).

Après avoir marqué au GPS le trou de la BOUTONNIERE et le trou du CHAUDRONNIER, nous avons arpenté le flan en dessus de l’aven de CLERGUE afin de pointer les fameux nouveaux  trous.

ET BIEN PAS POSSIBLE DE LES RETROUVER !!!!!

Il faudra y revenir du coup……

https://www.amazon.fr/photos/share/GarFITfVIEc85DiQ69d1Agujr1tEulyXyihuY6fI9Yt



 

jeudi 20 janvier 2022

Mercredi 19 Janvier 2022

participants : Daniel M., Daniel C.

TPST : 3h ; Prospection / Trassanel autour de l'aven de Clergue

 Prospection sur Trassanel, autour du trou du Vestiaire, aven de Clergue.

Passage devant le trou du vestiaire, puis devant le trou de la boutonnière, puis descente vers Clergue.

Au passage je passe devant le trou du chaudronnier récemment travaillé par Alain Durand et Henri Guilhem.

Je descend jusqu'à l'entrée de l'aven de Clergue et avec Daniel C, nous remontons afin de trouver le trou de la pipe d'André Capdeville et un trou que j'avais vu il y a 25 ans au moins...

En fait je trouve un beau trou circulaire qui descend de 2,5 mètres environ sans air et avec un fond terreux et avec résonnance quand je frappe les pieds au sol : du vide dessous ou pas ?

Un peu plus haut je trouve un trou qui lui a de l'air, c'est très étroit mais quand on jette des cailloux je pense que ça descend de 4 mètres environ et une petite résonance sympa, donc a revoir.






dimanche 16 janvier 2022

Opération shadoks polaires

Dimanche 16/01/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Dom, Félix, Denis, Laurent

TPST : 8h

Grosse préparation en amont de cette nouvelle offensive post-crue. Nous avons fait l'acquisition d'une pompe en 12V alimentée sur batteries pour tester la vidange du siphon perché qui défend la première à peine entrevue avant les pluies.

Avec le perfo, les accus, le tuyau, la pompe, les batteries et tout le reste, il y a environ 40kg de matériel à descendre et tout doit franchir le boyau du vent, dont on ne connait pas l'état après le coup de colère hydraulique de lundi dernier.

Des températures fortement négatives nous accueillent sur le plateau et une première surprise nous attend : un vent glacial s'engouffre dans le Vieux Lion et englace la cavité jusqu'à 30m de profondeur environ. Il serait impossible de survivre très longtemps sans bouger.

Veux Lion en mode hivernal

Il y a des stalactites de glace, les cordes sont gelées, et certaines coulées de calcite ont explosé par gélifraction.

Corde surgelée

Même après le franchissement du 0°C en descendant plus profond, la cavité est desséchée par le courant d'air jusqu'à -75 environ. Ensuite tout redevient normal.

Mais pas pour longtemps : arrivés à la bifurcation du boyau, on s'aperçoit que des mètres cube de remblais en ont été expulsés par la crue. Tout est décapé et des cailloux d'environ 10kg ont été transportés par le courant. Ca devait être dantesque.

Il reste une flaque au premier point bas. Elle est vite vidée avec quelques gamattes. Le second point bas est sec : les travaux ont porté leurs fruits. Plus d'eau non plus dans le secteur de l'ex-grand gour, mais il reste une belle flaque juste avant la partie non encore agrandie.

C'est toute une histoire pour ne pas mouiller le kit perfo qu'il faut du coup pousser devant soi. Et mauvaise surprise à la sortie du boyau : il reste 30cm de flotte dans le dernier point bas. Je suis obligé de me tremper pour ne pas mouiller le kit; la suite de la journée va être rude.

Je parviens à vidanger la vasque avec le bidon étanche de Félix, les autres vont pouvoir passer à sec.

Enfin nous sommes de l'autre côté et l'équipe part installer le pompage au siphon perché. Tout fonctionne très bien.

Pendant ce temps, je compte bien faire un sort à la sortie du boyau pour éliminer le dernier point bas

Le pompage est en route

Au siphon, la zone vidangée est bien gadouilleuse. Le premier jeu de batteries s'épuise en 1h30 environ et est remplacé. Le niveau d'eau a baissé de 10 à 15cm.

Après le repas, deuxième salve également à la sortie du boyau : le dernier point bas n'existe plus, toute l'eau peut à présent passer en crue sans siphonner dans le boyau du vent.

Au niveau du pompage, la vidange est accélérée manuellement avec le bidon étanche qui passe de main en main jusqu'à la galerie (providentielle) qui sert de déversoir.

Vers 15h il n'y a plus de batteries, le système a prouvé son efficacité mais il y a encore trop d'eau pour amorcer le courant d'air. La vidange manuelle continue.

Félix à la surveillance

En hommage à la résistance "diabolique" du réseau, nous poursuivons jusqu'à atteindre le chiffre symbolique de 666 bidons (de 6l de surcroit...). Eh oui, on aime bien être en accord avec la nature...

Arrêt des hostilités peu après 16h. Le niveau d'eau aura baissé de 47cm depuis le matin, ce qui représente environ 10 mètres cube vidangés. Pas mal...

D'après nos estimations il doit en rester à peu près autant étant donné la forme en pyramide inversée du siphon. Le courant d'air devrait s'amorcer à la prochaine séance, il faudra alors relever la voûte et/ou penser un système de vidange gravitaire automatique.


Sortie à la nuit, bien mâchés par le froid, l'humidité et le poids des kits.

 Quelques photos et vidéos de Denis :

- dernière partie boyau du vent, non encore élargie


- pompage


- vidange manuelle :






Dans la galerie de vidange

Le caillou blanc pointé du doigt montre le niveau d'eau d'origine



 

Dimanche 16 Janvier 2022: ça bouge au Bezis, Arques.

Deuxième séance avec Maël du SCM et de l'ONF.

Grace aux pailles la desob. peut continuer

Le froid mordant malgré le début tardif nous accueille devant le BZ17. Après la redoutable marche d'approche de....10m... l'on entreprend la première désobstruction de ce départ en bord de piste trouve en 2016 par Herve Sempere. Décaissage de l’entrée. Ou une première paille foire, le trou ayant presque traverse un bloc. Puis l'on élargit sérieusement à l'interrieur. Ou il ne faut pas se fier à l'aspect chaotique. De très belles parois cupulees est un très bon indice. Et avec le froid une aspiration conséquente. Pour le casse croute les timides rayons de soleils ayant filtrè au travers de arbres ont un peu adoucis l'endroit.Au fond à droite (après une paille sur un gros bloc) une perspective s'ouvre et nous dégageons suffisamment pour supposer que la suite serait vers le bas sous un pont de bloc. Il vas désormais falloir calibrer depuis la surface pour rendre possible l’évacuation d'une  grande quantité de matériaux. De cette roche si dure que mes coups de massette furieux égratignent à peine....Comme je l'avais déjà vu, la proximité de la perte rend ce trou excessivement intéressant. Coup d’œil rive gauche à un semblant de départ qui n'est qu'un décollement. Et au dessus du trou à un faux porche. Si tube à vent il y a , nous pensont plutôt à une tube à vent lointain...Retour à Arques par un entrelat de pistes, qui est le domaine de Mael, et ou je me serait perdu,

Mr le Garde Forestier


vers l'Est. Devant chez lui, un sympathique voisin s’intéresse à ce que nous avons fait. Je lui propose de nous accompagner à l'occasion. Devant une bonne bière chez Maël, j'ai la certitude que nous partageons la même visions des choses. Malgré la différence d'age de....40 ans. Et pas que sur la spéléo.Dire que ça me fait un bien immense, est peu de le dire....ça bouge, ça bouge!

TPST+TPES:6H


 

 

mardi 11 janvier 2022

Crue à la résurgeance du Blau

Lundi 10 janvier 2022

participants : Félix

TPES : 2h

 

Après les mesures de débit au gué avec Laurent, je suis partis à la résurgence pour voir ce que ça donne en crue. Voici quelques vidéos :

 

En haut, un peu en dessus de la confluence des deux torrents principaux :


Au niveau de la confluence des deux torrents principaux :


En bas de la pente, une fois rejoint par la petite résurgence dans les cailloux(coté Escale) et la cascade (à l'opposé) :



PS : actuellement, pour aller au VL, il faut passer par l'escale, la route par en haut est fermée suite à des dégâts dues à la pluie d'après inforoute11.fr (route en noir). A surveiller, mais sauf si ça repasse en vert d'ici là, il faudra passer par l'escale (ou le plateau de Sault)

lundi 10 janvier 2022

Mesures de crue sur le Blau

Lundi 10/01/2022

Participants : Félix et Laurent

Dans la lancée d'une tournée (très) matinale de mesures de débit dans les gorges de l'Orbieu, je ne résiste pas à la tentation d'éprouver aussi la technique de mesure par dilution sur la source du Blau en crue.

Il s'agit d'un nouveau "coup d'eau" de grande ampleur, le deuxième en deux mois, et le quatrième en quatre ans, mais jamais des mesures n'ont été faites dans ces conditions sur le Blau. Il était grand temps de passer des estimations aux mesures réelles.

Coup de fil à Félix qui me rejoint au gué du Sourd peu avant 14h.

Le spectacle se passe de commentaires.


Nous installons la sonde dans un bras annexe où le courant est moins fort (presque 3m/sec dans le chenal central), et l'amarrons solidement avec une corde.

Après mise en route de l'enregistreur, je file injecter une masse connue de fluorescéine quelques centaines de mètres en amont.

Le premier nuage de traceur passe pratiquement inaperçu. Pour consolider la donnée, je change de masse et aussi d'emplacement pour la deuxième partie de l'expérience.


Nous relevons également la hauteur d'eau en prenant des photos et en marquant un arbre car l'échelle de mesures sur le seuil en béton est complètement noyée. Il faudra pouvoir raccorder ultérieurement cette hauteur sur la courbe de tarage complétée (cette courbe est indispensable lorsque l'on veut quantifier une sortie de traceur injectée dans le massif).

Bref, les données sont bien enregistrées et les deux courbes apparaissent sur le logiciel. Une première lecture à chaud sur le terrain (et une fausse manip liée au bruit de fond de la courbe) donne des valeurs douteuses surestimées, mais une fois rentré au sec et au calme à la maison, le dépouillement livre les bons résultats :

1er jaugeage : 16.518 l/sec soit 16,5 m3/sec

2ème jaugeage : 17.287 l/sec soit 17,3 m3/sec

La marge d'erreur d'environ 5% est vraiment acceptable par ce fort débit, qui s'articule donc autour de 17 m3/sec à cet instant, au-dessus donc des estimations visuelles lors des précédents cas similaires (15 m3/sec)

On s'en doutait, mais c'est confirmé : il s'agit du plus fort débit jamais mesuré sur une source karstique dans l'Aude.

Ca fait rêver car ce collecteur souterrain est maintenant certainement à portée de spéléo par le Vieux Lion, mais il va encore falloir être patients et surveiller la baisse des niveaux dans les prochains jours...

samedi 8 janvier 2022

Défis techniques en attendant l'exploration principale

Samedi 08/01/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Félix, Etienne, Laurent

TPST : 7h


Le siphon perché du nouveau réseau nous oblige à patienter encore un peu avant de nouvelles découvertes. Les effectifs ont fondu mais on se retrouve quand même à 4 pour avancer le travail.

On se répartit en deux binômes : Etienne et Félix franchissent le boyau du vent pour aller escalader la cheminée au dessus du siphon pendant que JLuc et moi continuons "l'humanisation" du boyau, liaison providentielle mais encore inconfortable entre deux portions du système karstique du Blau.

Il s'agit aujourd'hui de tenter d'éliminer le barrage de calcite de 2m de long retenant une bauge d'eau ou de mondmilch liquide dans laquelle il faut passer (voir vidéo sur un des posts précédents), avant d'attaquer la dernière ligne droite de 8m qui défend la délivrance. On tente une approche singulière, technique et minutieuse (brevetée et secrète) dont le but est de faire disparaitre toute la calcite en une fois.

La préparation prend la matinée entière, ... mais ça marche !

La preuve en images :

Avant


Après

Forts de ce succès nous poursuivons la désob dans la ligne droite : cette fois il faut percer en plafond avec le TE36 équipé de la mèche de 1m, avec le bon angle, tout en étant à plat ventre dans quelques cm de flotte et sans visibilité; conditions initiales indispensables pour initier un front de taille qui servira de fil conducteur jusqu'à la sortie du passage.

Autant dire que les conditions sont celles d'un stage commando pour tester la résistance nerveuse et musculaire. Pari toutefois réussi au prix de quelques courbatures à venir.

Le point-clé, centre névralgique de la désobstruction de boyau, est à présent derrière nous. L'eau pourra circuler librement (plus de zones potentiellement siphonnantes dans la partie travaillée) et les 3/4 du boyau sont maintenant confortables et propres. Les membres de l'équipe qui n'ont pas encore franchi l'obstacle auront eu le nez creux : ils ne sauront jamais comment c'était avant...


Pendant ce temps, dans la suite, Etienne franchit l'escalade assuré par Félix : il découvre plusieurs diverticules étroits et anastomosés en haut, mais pas de shunt du siphon (43m de première). Je lui laisse la description détaillée en commentaire s'il le souhaite.

Un bouclage topographique est effectué avec un passage situé non loin du débouché du boyau dans la galerie.

Un levé topo est également effectué dans la galerie annexe au siphon qui finalement semble emporter le courant d'air (bien freiné quand même). La bonne nouvelle c'est qu'il sera possible de vidanger gravitairement le siphon dans cette galerie. Il reste à trouver la meilleure solution technique mais nous ne sommes plus contraints d'attendre la vidange naturelle. Une nouvelle crue est en prévision, nous referons un bilan après le passage de cette dernière, mais ça chauffe...

 

jeudi 6 janvier 2022

Chirurgie sur fossile et travaux dans la suite

Jeudi 06/01/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Flo, Félix, Laurent

TPST : 7h


Nous avons obtenu les accords pour 3 datations au C14 sur ossements : le lion bien sûr, le corvidé à -75 et sans doute un reste de grand herbivore pléistocène.

La seule bestiole dont aucun échantillon n'a encore été extrait est le corvidé. Un des buts de la sortie est donc de lui faire une ablation du fémur gauche et remplacer provisoirement l'os par une prothèse.

L'intervention se passe sans problème en début de séance, pour un transfert du fémur prévu dans l'après-midi à Quillan. On attend avec impatience les résultats qui devraient arriver en mars. Les paris quant à l'âge de notre mystérieuse mascotte et donc son histoire sont ouverts...

Avant intervention

Après ablation du fémur et pose d'une prothèse en bois


Ensuite on passe aux choses moins chirurgicales : élimination du second point bas dans le boyau du vent, recalibrage du méandre qui lui fait suite, et attaque du long seuil de calcite qui retient un grand gour temporaire au niveau de l'ancienne double chicane du boyau.

Il y a un bon courant d'air mais pas le vent habituel, donc sans doute une perte de charge sur potentiel verrou liquide dans la suite.

Méandre recalibré et ex-second point bas éliminé (vue côté amont)

Front de taille sur calcite pour vidanger le gour temporaire de l'ancienne chicane

Le travail est super efficace, et vers 14h toute la portion du boyau jusqu'à l'infernale ligne droite finale est maintenant confort.

Sous le seuil de calcite il y a de gros galets calcaires amenés là il y a longtemps par on ne sait quelle puissante crue ascendante ancestrale. Il s'agit des galets les plus élevés topographiquement dans le réseau fonctionnel.

Galet calcaire de 15cm sous la calcite du boyau

Le gour temporaire de l'ancienne double chicane est presque à sec, nous partons donc en reconnaissance dans la suite que Félix et JLuc découvrent pour la première fois.

Galerie (embrumée) derrière le boyau du vent

Malheureusement nous sommes vite stoppés par le siphon temporaire et perché suivant, encore bien en eau. Le niveau est descendu d'un mètre en deux semaines, pas encore assez pour amorcer le gros courant d'air déjà vu précédemment. Il faudra l'éliminer aussi ce siphon, d'autant qu'il est très court et qu'il suffirait de placer un tuyau en fixe pour pouvoir le vidanger rapidement dans la suite descendante.

C'est sans doute le dernier obstacle avant le franchissement du synclinal par le collecteur du Chandelier et le retour des anciennes galeries à écoulement libre que nous espérons trouver dans la suite


Siphon perché récalcitrant à la vidange

Mais alors d'où vient le courant d'air bien présent aujourd'hui dans le boyau ?

Après quelques prospections et par élimination, il file dans une cheminée de 8m qui se situe une dizaine de mètres avant le siphon. On voit un départ horizontal en haut en forme de conduite forcée. C'est peut-être un shunt et il faudra aller voir en escalade.

Cheminée emportant le courant d'air 10m avant le siphon perché

Suite des travaux samedi...