vendredi 16 juin 2023

Grotte des Oliviers

Jeudi 15 juin 2023

participants : Daniel C., Gilles

TPST : 4h / Grotte des Oliviers

Initialement programmée mardi mais reportée pour cause de déluge, nous voilà repartis hier après-midi pour la grotte des Oliviers, avec un objectif modeste : descendre jusqu'où on pourra avec le matériel du jour, et en fonction de l'état de l'équipement.

Daniel nous conduit sans hésiter jusqu'à la cavité qu'il avait repérée il y a quelques jours et se jette dans l'entrée pour commencer à équiper. Même pas le temps de faire une main courante, il est pressé ! Tellement pressé qu'il en a oublié le descendeur à la voiture... L'aller/retour lui permettra de mettre quelques bouts de Rubalise.


Je descends en premier, la cavité est formatrice pour la gestion des frottements, le P25 de l'entrée est un grand plan incliné bas de plafond. Je trouve une dév, deux dév, un frac, puis arrive la partie verticale finale. Ah ben là, ça va frotter à la montée sur deux mètres le temps de pouvoir se repousser de la paroi ! Je scrute mais ne trouve rien, tant pis, Daniel m'éloignera de la paroi à la montée et je positionnerai le kit vide à l'endroit du frottement.

La C33 n'était pas de trop

Nous nous dirigeons vers le canyon, c'est un peu exposé mais raisonnable. On s'apercevra au retour que tout est spité, on peut installer une longue main courante (C50 ?).
Le plafond est orné de belles aragonites.






Au bout du canyon arrive le P12. Une fois mise en place la main courante autour d'un magnifique AN et installé la corde en tête de puits, je me rends compte que j'ai pris une C15. Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Bon, la Dyneema va me sauver pour gratter de la corde, on devrait arriver au fond !

Daniel avait le souvenir qu'il ne fallait pas descendre au fond du puits, pourtant vu la configuration ça me semble l'évidence. À mi-descente sur un bloc coincé, on rencontre un spit pour faire une dév et terminer la descente, ou alors deux points pour faire... quoi ?? Certainement pas un frac, la corde frotterait instantanément. C'est sans doute un départ de main courante, ce qui correspondrait au souvenir de Daniel. Mais à part progresser dans une opposition géante au-dessus du vide, je ne vois pas la suite. Nous n'avions pas pris la topo, mais c'est bien ce que celle-ci vient confirmer.

Tant pis, allons au fond, on verra. Au sud, ça descend fort. Je m'approche un peu plus du bord, ça semble descendre sur 2 mètres, puis 4, mais la fin ? La présence de spits m'indique qu'il est probablement difficile de descendre ainsi et on n'a plus de corde.



Daniel croit se rappeler que cela peut se shunter par le nord, et il a raison. Nous trouvons le passage, le R2.5 se descend assez facilement. Vu le côté labyrinthique qui se profile, Daniel laisse son descendeur en guise de cairn. 
Nous nous trouvons très rapidement au pied du P7/8, et on progresse vers le sud.
Il faut escalader un truc glissant qui se termine dans une étroiture, j'y vais en premier. Comme d'habitude, je pense surtout au retour ! Parvenu en haut je constate que la descente directe a été spitté. On chercher un passage plus facile pour Daniel en s'aidant de nos lumières, mais le seul trou possible semble trop étroit, Daniel sera contraint de monter par là aussi.


Nous nous retrouvons dans un grand éboulis et ne trouvons pas la suite. Vu l'heure il est temps de faire demi-tour, on cherchera mieux la prochaine fois.

Je remonte le P25 en premier, Daniel me tient la corde, j'inspecte à nouveau et ne trouve rien... Je récupère le kit contenant la C15, le vide pour en faire un protège-corde. Je peste, ce n'est pas possible qu'il n'y ait rien !! Je monte encore, m'éloigne davantage de l'axe de la montée quand tout à tout coup... eurêka ! C'était un frac qui était prévu, tant pis ça sera une dév très courte.


La remontée se passe sans encombres, Daniel déséquipe. 

P25, un plan (très) incliné


Sur le retour, nous tombons sur le R37.



Fiche d'équipement minimaliste (l'équipement, pas la fiche)

P25
AN (arbre) → MC4, 2S 1 AN (j'ai pris 1S et l'AN) ↓ 1 m, 1S (dév) ↓ 10 m, 1S (dév) ↓ 6 m 2S ↓ 3 m 2S (très à droite, au-dessus du plein pot final, il y a un spit un mètre sous le premier frac, pas d'intérêt) ↓ 6 m.
Prévoir C35. Une C30 suffira si l'on enlève l'AN sur arbre pas vraiment indispensable.

P12
AN → 1 m, 2S ↓ 6 m, 1S (dév) ↓ 6 m.
Prévoir C16, ou gratter avec de la Dyneema sur l'AN dans ce cas C14 suffit.
C'est la version minimaliste, il y a des spits avant pour faire une main courante plus longue qui permet de se sécuriser au niveau d'un trou dans le plancher. C30 pour cette version d'équipement.

9 commentaires:

masdan a dit…

Si ma mémoire est bonne le R37 est le trou de la tête cassée, 22 point de suture pour le Riton, il ne s'en ai pas remis ? ... ;-)

riton a dit…

J'ai la "tête cassée" de naissance... Après les "gueules cassées" de 14-18!!!
Personne n'ai revenu dans cette horreur depuis (?) et c’est tant mieux!!

riton a dit…

J'oubliais: à l'ancien terminus de 1979 certains jours fort sef. Puis on le perd au fur et à mesure de la progression. Dans l'éboulis?L'on y croyait pourtant, car bien placé au Sud de "l'Embuc"avec le rêve d'un axe Est-Ouest passant sous le Roc D'agnel.Mais cet axe existe t'il vraiment? Dans un noyé probablement, mais l'on peu toujours rêver d'un niveau fossile au dessus. Mais la question ontologique est la suivante: en 2023, les spéléos ont t'il encore des rêves!!???
Pour ne pas faire polémique, je me contenterai du questionnement!!

masdan a dit…

si Henri , Daniel et moi il y a bien longtemps.. Figures toi qu'au passage où un bloc de 70 kilos est tombé en tournant sur lui même façon ouvre boîte et 22 points en moins sur le permis il y avait en bas, un court passage horizontal qui donnait dans une petite salle surbaissée que tu n'as jamais vu .Le sol est un pont de bloc vaporeux d'où montait (hiver) un puissant courant d'air, et bien je n'ai même pas pu y mettre une jambe, alors que j'y étais passé. Je pense que tout le flanc fracassé continue de s'effondrer sur lui même. Daniel avait trouvé un autre plus haut avec également beaucoup d'air. Il aurait été rapidement passable avec une poche assez spacieuse mais vu l'aspect instable de l'ensemble on s'est bien gardé d'y aller...

Daniel C a dit…

Du coup, j'ai ressorti les photos de la grotte des OLIVIERS lors d'une visite en 1999 et non seulement j'étais bien plus jeune mais le pire c'est les photos des perles : il en manque 80%...
De mémoire, nous avions une main courante qui évitait de descendre au fond du puit.

masdan a dit…

Et oui, il n'y a plus vraiment de porte et si tout est mis sur Grottocenter, je crains le pire. Ce qui est dommage, car l'application est bonne pour de bons spéléos, pour les autres,c'est le super marché.

masdan a dit…

Tu as sans doute raison, mais la mémoire, parfois, nous joue des tours ♪♫♪.

riton a dit…

Donc, perles pillées?
J'avais cru comprendre qu'un proprio irascible n'aimait pas trop nous voir trainer par là!?ça c'est arrangé?

Daniel C a dit…
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