mardi 6 juin 2023

Aven de Clergue, on continue les classiques

Dimanche 4 juin 2023

participants : Félix, Florent, Béranger, Gilles

TPST : 7h / Aven de Clergue


Rendez-vous à la base de Trassanel à 9h30, nous préparons les kits et attaquons la marche d'approche... Félix retrouve le début du chemin mais rapidement nous perdons de vue les cairns. Tant pis, on se sépare et on ratisse. Je finis par trouver ! 

Première surprise, aucun spit, aucune broche, rien, nada, tout juste un arbuste qui n'est pas suffisant pour faire un AN. On sort la trousse à spits, Flo s'y colle. Rapidement le spit bourre, on ne sait même plus le dévisser du tamponnoir. Ça commence bien !

Plus ça va plus j'ai des doutes sur le trou, je reprends la topo et celle-ci indique que "l'aven est constitué de 2 orifices dont un seul est pénétrable". Ah d'accord, ben alors c'est sans doute le second orifice, cherchons le bon. On se remet à ratisser la colline, c'est Félix qui trouvera l'entrée, constitué de deux orifices. 

Il s'avère finalement que nous étions au trou du berger ! Déjà une heure dans la vue.

L'entrée du trou de berger...

Le trou du berger

Le temps de remballer le matériel dans les sacs, de se déplacer, de s'équiper, Félix rentre dans l'aven de Clergue à 12h20, ça ne fait jamais que 3 heures qu'on est arrivés à la base !

L'équipement du P28 est vieillissant, Félix intervertit frac et dév aux endroits les plus craignos. On étrenne la C43 en 8 mm flambant neuve de Félix, ça file ! Descente à la demi-clé, pas très rassurant pour moi, mais ça forme.

Nous arrivons enfin devant le fameux puits Spiderman dont on m'a tant parlé depuis que j'ai commencé la spéléo. 😃 Pour ceux qui ne connaitrait pas, il s'agit d'une traversée au-dessus du vide, aidée les 5 premiers mètres par un câble acier et se prolongeant sur environ 2 mètres par quelques petites prises de pieds, à l'endroit le plus étroit. 
Je regarde Félix lutter à l'équipement, sa morphologie l'oblige à descendre sous la partie étroite, et il a beaucoup de mal à remonter ensuite pour atteindre la tête de puits, sans compter sur le déverrouillage de la poignée chaussée très inconfortable dans cette position. En effet, ça a l'air bien merdique...
Félix nous demande si on veut vraiment y aller. Bien sûr que oui !!
Finalement Flo, Bérenger et moi n'aurons aucun souci à passer, on est taillés pour ce passage.
C'est ma C33 flambant neuve elle aussi qui a été utilisée, ça sera facile à se rappeler.

Il est 14h, nous mangeons rapidement et Félix part voir la suite. Il faut contourner le puits du tirefort, un câble en acier en place facilite la tâche. 

contournement du puits du tirefort

Nous arrivons au T5, Flo et Béranger le désescalade grâce à la corde en place, Félix et moi préférons jouer la prudence en utilisant la corde enkitée. 

au pied du T5

À partir de là, ça déroule, un beau jeu de piste ! La boussole aura bien été utile ainsi que les intuitions de Flo et Béranger. Nous nous retrouvons rapidement à la chatière des explosifs, puis à la salle Geneviève. 




Nous explorons rapidement cette salle, trouvons le puits des Cannelures que nous ne ferons pas vu l'heure. 
Retour à la chatière des explosifs pour trouver le cheminement conduisant à la salle Bibar. Bérenger trouve l'itinéraire sous les éboulis à vitesse grand V et nous conduit au pied d'une escalade qu'il entreprend. Ne sachant pas s'il faudrait descendre par là, je renonce et Flo se met en quête d'un second itinéraire qui fonctionne, il rejoint rapidement Bérenger en haut. L'escalade est facile, mais un énorme bloc sur lequel il faut tirer me refroidit, tout est archi-péteux. 
Finalement Félix et moi abandonnons l'accès à cette salle, il est déjà tard. Ce sera pour une autre fois !

De belles aragonites planquées dans les éboulis conduisant à la salle Bibar


Le retour vers la surface sera rapidement, Flo se charge du déséquipement.

Félix dans le Spiderman

Nous sortons à partir de 19h30.


Au retour nous prenons dix minutes pour refaire les cairns. Flo choisira des blocs à la mesure de ses modestes muscles. 😂

 

15 commentaires:

riton a dit…

Et maintenant il ne reste plus qu'à refaire l'escalade au plafond de la salle sup pour confirmer que l'on est bien à l'aplomb des "trou de la crête" et du "vestiaire". Escalade faite....43 ans plus tôt!

masdan a dit…

Tout d'abord, j'aimerais bien que vous me montriez le puits que vous vouliez spiter, on en connais un qui est étroit et qui descend sur 3.5 m ..mais on recherche sans trouver le trou de la pipe d'andré. La descente des ressauts d'entrée étaient équipés de plusieurs chaines en déviations Il semblerait que des indélicats les ont volé... Le spiderman peut s'élargir aisément, et je ne sais pas où vous vouliez escalader, mais pour aller à Bibar , c'est juste après la chatière des explosifs, tirer toujours sur la gauche, pente à 45 ou 50 degrés. il y avait des bouts de cordes qui ne servent pas pour les bloqueurs, ça se monte tout seul. Dans des diverticules il y a de magnifiques excentriques. Bravo les gars, mais à ce rythme de visites , il va falloir vous mettre à ouvrir de nouveaux trous....Quand vous y retournez, dites le moi, j'irai sur les trous souffleurs faire des effets pyrotechniques.....Aven de l'étable et la Galline, aven du plan d'arnaud, grand aven de Vignevieille, le Mounégou....

masdan a dit…

Pour descendre sur une corde en 8 , surtout si elle est neuve ,non lavée avec son lubrifiant de fabrication... utiliser petit un des gants,petit deux.. La
méthode gaston Rébuffat : sortie du mousqueton de renvoi du descendeur la corde vers le bas du puits est jetée sur l'épaule gauche (si vous êtes droitier) passe derrière le dos et est tenue par la main droite qui lâche et contrôle mieux la vitesse. Si vous êtes gentils, je vous métrai le lien (nocif) du chantre des méthodes light de progression sur corde..tellement décrié par la communauté spéléo...


Félix a dit…

@masdam : le trou qu'on a commencer à spiter est le trou du berger (compare les 2 photos du début avec ta vidéo sur le trou du berger et de la bille, et tu verra que c'est le même).

Les chaines des devs sont toujours en place. Les broches sont encore dans un état acceptables. En revanche, de toute la sortie, il n'y a qu'un seul spit que j'ai pu visser jusqu'au bout (et pourtant, j'avais un crocher et une visse fraisée pour nettoyer les spits).

Pour le spiderman, oui, c'est pas trop difficile à élargir si on décide de le faire.

Pour la salle bibar, on est en effet partit à gauche juste après la chatière des explosifs. En restant tout à gauche, on est tombé sur une salle, d'où on pouvait escalader tout droit (ie au fond) (c'est ce qu'à fait Béranger) ou dès l'entrée à droite (c'est ce qu'à fait Flo, plus facile mais avec des blocs instables). Avec Gilles, on est revenu sur la pente principale (au lieu de partir, en cours de montée), tout à gauche dans un passage pas très large) : on a fini à un endroit où il y avait un ressaut d'environ 3m à monter tout droit (un peu trop large pour une oppo, pas vraiment faisable sans corde), ou alors une traversée exposée vers la droite (pente argileuse à 60°, avec en dessous la même pente en dalle rocheuse) : Béranger est revenu par là.
Par contre, on n'a vu aucune corde en fixe dans ces parties là (elles auraient été bien utiles). Les seules corde(lettes) en fixe sont la descente du T5 et un R2-3 pour monter vers la salle Geneviève (cordes à noeuds)

Dom POULAIN a dit…

beau compte rendu avec photos.cool

riton a dit…

Je crois aussi que la montée à "bibar" n'est pas équipée.
Un jour (...) ça serait intéressant de revenir au point bas du trou.
Personne n'y vas en visite.
Félix les spits oxydés sont un problème récurant dans les trous peu fréquentés.
Car je pense que l'aven de Clergues est finalement peu fréquenté.

masdan a dit…

Pour demain interclub aux 1000 feuilles avec grillades dans le porche Néandertal Plus on est nombreux et plus vite on explore, c'est comme plus tu pédales moins vite ,moins tu avance d'avantage, mais à l'envers...

jean michel a dit…

Remarques d'un vieux con spéléo:

- Il vous faudra faire une formation pour planter les spits. Il faut débourrer fréquemment la cheville pour éviter le blocage; sinon les bourrins prendrons des pinces au cas ou...
- on se longe sur un câble acier avec un mousqueton du même métal! Lequel, à mon avis doit faire partie de l'équipement de base (très utile pour les rappels traditionnels, nœud italien et freinage sous descendeur...).
- Les spits rouillent, se bouchent... C'est pourquoi on ne doit plus les utiliser dans les équipements à la perfo. Vive les goujons (inox).

PS: dans ma jeunesse, pour ma première descente du grand puits au Marcou (155m plein vide) , la corde utilisée était neuve, non lavée et non mouillée, enkité directement de son touret. Grosse émotion!!

masdan a dit…

Bon, je relis le commentaire de Félix et m'interroge: un équipement en broches n'utilise plus les anciens équipements en spits. N'utiliser que les broches et les chaines de déviations..! Franchement, la fièvre certainement,mais je ne comprends plus rien .....ça devient grave.

Félix a dit…

@Jean Michel : pour les spits, ceux qui se fabriquent actuellement sont en Inox (mais sont beaucoup plus cher que les anciens en acier). Pour les goujons, j'ai cru comprendre que c'était pas si fiable que ça dans la durée (il y a des parties très fines sous contrainte, et même l'inox peut s'oxyder doucement sous contrainte, et contrairement à un spit, on ne voit pas la partie critique pour controler), sans compter que c'est pas pratique en mode classique (sauf si les plaquettes restent en fixe). Globalement, en classique, c'est plutôt spits ou broches. Les goujons en revanche c'est très bien en première (ou pour un équippement en fixe).

@masdam : Les broches, il n'y en a que dans le premier puits (la suite, c'est que des spits + les quelques points en place pour le cable), et même dans le puits d'entrée, il manque quelques points pour faire un équippement propre selon les critères modernes (et d'autant plus qu'on descendait avec de la 8mm). Une des chaines est fixée sur une spit avec une vis vissée qu'à moitié (mais la vis nécessitait une clé allen qu'on n'avait pas)

masdan a dit…

Il n' y avait aucun frottement, et la 9 est bien mieux que la 8. surtout pour ces petits puits. Bonne journée à tous :-)

Félix a dit…

En effet, je penses pas qu'il y aurait eut de frottements sans les spits (à condition de faire certains bouts en désescalade). En revanche, il y avait des monopoints qu'il fallait doubler pour faire un équippement type EFS (et sur de la corde de 8mm, il faut doubler quasiment tout les fractios).

Pour le diamètre de la corde, c'est surtout une question de goût : perso, je préfères des kits légers, donc en classique je préfère de la corde de 8.5mm ou 8mm (ce weekend j'ai testé des protos en 6mm, c'est super agréable à la remontée : aucun effet yoyo, mais contraignant sur l'équippement). Après, il y en a qui préfèrent de la corde plus grosse, soit parce que ça file moins, soit parce-que ça rassure, soit parce qu'elle tolère mieux les frottements si l’équipement (en place ou le placement des cordes) n'est pas top. J'en utilise ponctuellement pour des passages où je sais qu'il risque d'y avoir du frottement (ex : pour le spiderman). Et bien sur, pour les équippements en fixe.

masdan a dit…

Certes, quand viens tu aux 1000 feuilles ? Ton âme d'ingénieur serait intéréssée, et oublie cordes et baudar, les seules cordes ont plus de 20 ans et servent à tirer les gamates de sable blanc... ;-)

jean michel a dit…

A diamètre égal (8mm) un goujon est plus résistant qu'un spit (vis de 8 mais forage de 12mm) car il n'y a pas la concentration de contrainte au niveau de la tête de la vis.
Il est très simple de tester un goujon, il suffit de visser l'écrou fortement, si il est fatigué il ressortira....Et peut être remplacé par un neuf.
Les chevilles inox existent depuis longtemps mais ne sont pas autoforeuses.

Quant aux amarrages forets il faut bien intégrer qu'une roche massive (non stratifiée, non fissurée) n'encaisse, au mieux, que de faibles efforts en traction. Il faut donc être particulièrement vigilant!
Hier au vieux lion j'en ai détruit un d'une simple pichenette, la roche était toute fissurée (suite au perçage certainement)

masdan a dit…

Je ne parle pas des boulons à expansion, que j'ai pratiqué longuement dans le bâtiment (béton )mais des scellements chimiques, surtout ceux qui subissent des efforts plus ou moins dans l'axe du gougeon, ce qui est rare. Percer le trou, puis forcer depuis l'orifice vers le fond dans toutes les direction. Vous faîtes une queue d’aronde...Je n'ai pas trop confiance à la seule vertu de l'interface colle- roche.