Vendredi 11 Janvier 2019
Secteur Sarrat de l'Etreuil-Coume Froide; plateau de Sault
Participants : Henri, Laurent
TPES/ST : 7h
Cela faisait un bon moment qu'une fenêtre météo propice à la prospection aérologique se faisait attendre après les dernières explos au Chandelier.
Enfin les conditions pour le courant d'air ascendant étaient réunies ce vendredi : gelées persistantes toute la journée, temps calme, et surtout basses eaux dans le réseau profond (les trois conditions sont souvent incompatibles).
On démarre par l'ouverture de la porte du Chandelier pour accélérer la circulation d'air sous le massif. Quand nous arrivons, la trappe ronfle; et une fois la porte ouverte, l'aspiration monumentale fait bouger la corde du premier puits. Pas de doute : aucune voute mouillante n'est amorcée dans le collecteur...
Tous les voyants sont au vert pour détecter une sortie d'air en surface à l'aplomb de la zone des cheminées du réseau IV, les choses aujourd'hui devront être nettes et précises.
On commence par tester l'air dans un petit trou que j'avais trouvé en Septembre non loin de la vallée sèche : ça souffle...Un bon point
Pistage de l'air dans la fissure |
En fouillant un peu je tombe sur un sortie d'air dans l'éboulis juste au dessus. La boucle est bouclée, pas de jonction avec le réseau à espérer de ce côté...
Le trou des Papes, un chantier de moins sur la liste |
On poursuit par le P8 découvert et désobstrué récemment dans le même secteur mais un peu plus bas en altitude : là ça souffle, et dans le prolongement de la suite de la cavité (un méandre étroit et soufflant à -10), il y a un autre départ de trou que nous n'avions pas encore attaqué : ça souffle également mais encore plus, l'air est tiède, il y a de la condensation sur les parois et les mousses environnantes se balancent gentiment. Nous tenons là un sérieux candidat.
Il nous reste à voir les Salamandres, le trou le plus haut de cette série d'entrées potentielles. Nous descendons au chantier terminal, et le résultat est sans appel : la fumée est fortement aspirée dans le petit trou du plafond. Fin des spéculations sur ce chantier, cette cavité si elle communique en théorie avec le réseau ne le fait plus par le courant d'air. Un autre candidat éliminé...
Après le repas pris au soleil, nous décidons de tenter une désobstruction de la première fissure testée le matin, car c'est le trou le plus bas de la série donc là où il y aurait le moins à descendre. Nous creusons d'un bon mètre en cassant des lames corrodées. Le courant d'air est là mais pas très chaud et ne provoquant aucune condensation dans la masse d'air glacée extérieure. On commence à soupçonner un tube à vent proche. Effectivement, un peu plus tard, le conduit amenant l'air est trouvé et revient vers le versant de la doline. Je finis par trouver l'entrée annexe sous un écran de mousse un peu plus bas. Décidément le recentrage est sévère aujourd'hui...
Finalement, après détection et élimination de trois tubes à vent proches, c'est le P8 et son entrée annexe qui s'imposent comme gagnants du jeu de pistes vers la jonction. La suite de cette cavité est un départ de méandre déclive et impénétrable aboutissant sur une verticale estimée à 12 ou 13 mètres.
Nous avons à présent un objectif fiable.
A noter qu'Aza qui avait disparu dès la matinée à la poursuite d'un chevreuil et s'était perdue toute la journée dans la forêt a finalement été retrouvée en fin d'après-midi attendant sagement à l'entrée du Chandelier. L'entrée emblématique du réseau influence jusqu'au chien !
3 commentaires:
C'est une gardienne, ça doit étre dans les gènes des Border!Son troupeau...c'est nous!
Enfin des activités!!! Mais pourquoi pas une sortie banzai au fond du trou...sans topo... ?
Trop de flotte dans la première partie...
De toute façon le pulzze des entrées hautes est en train de ce mettre en place.
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