Mercredi 28 Juin 2017
Trou du Chandelier
Participants : Jean-Luc, Laurent
TPST : 2h15
C'est après presque un an de pause dans les travaux au fond de ce chantier-clé du pays de Sault que nous retrouvons le terminus de la cavité pour faire un diagnostic pouvant potentiellement s'avérer définitif...
Replantons le cadre : énorme potentiel mais trémie frontale à -15, logistique matérielle et humaine impressionnante pour remonter les remblais jusqu'en surface (7 à 8 personnes minimum), un certain nombre de mètres cube déjà extraits de la cavité mais risque omniprésent entre instabilité de la suite et ballet de gamattes pleines de blocs au dessus des têtes...
Il fallait donc décider de la suite à donner : poursuivre ou abandonner ? Frustration garantie après tant d'efforts en cas d'échec, d'autant plus que le "bruit de fond", entendu dès la découverte de la trémie, restait non élucidé après les nombreuses séances de désobstruction.
Mais parfois il est bon de reprendre "à froid" un terminus complexe pour en comprendre la solution.
Malgré les petits 20°C de ce mercredi (on est loin des 35°C de la semaine précédente), la cavité souffle bien grâce à l'étiage précoce et au bouchon toujours en place au trou du Vent du Blau.
Le fond a subi quelques phénomènes de détente après l'hiver et à cause du nouveau vide créé par le chantier.
Nous commençons par purger ce qui menace avant de passer sous la dernière voûte. En faisant le silence, nous percevons à nouveau le ronflement de la trémie. Le bas de celle-ci est vraiment peu engageant, mais l'air qui en sort n'explique pas tout le débit.
Je me contorsionne derrière la voûte pour tester le moindre interstice avec la main, et comme de nombreuses fois sur d'autres chantiers, la solution se découvre subitement par le haut !
Un trou minuscule encore invisible envoie un jet d'air à deux mètres en vrombissant, l'ironie, c'est qu'il est tout proche de Jean-Luc resté de l'autre côté de la voûte basse.
La position est inconfortable et risquée car sous les remblais et cailloux à enlever pour y voir plus clair.
On décide d'attaquer côté amont pour rejoindre le trou souffleur. Il va nous falloir un certain temps avant d'y arriver sans risquer de déstabiliser la paroi trémiesque gauche. On finit par toucher au but en jonctionnant d'abord avec le burin puis avec le bras.
Nouvelle tentative par l'aval avec plus de place, le trou est plus gros...et nouvelle surprise. L'air arrive par un pertuis un peu plus loin mais presque à l'opposé...de la trémie !
On creuse délicatement la suite pour essayer d'y voir quelque chose. Cette fois le débit d'air augmente de façon exponentielle. C'était donc ça le fameux verrou...
Quelques minutes de travail à ce poste suffisent à être congelé par le souffle décuplé expulsant des moustiques qui pensaient être planqués dans la première.
Enfin on peut mieux y voir : suite horizontale sur 1,5m, propre, calcitée, encore étroite mais hors de la trémie boueuse. Ca sent la porte de sortie...
Un peu d'élargissement à prévoir la prochaine fois pour mieux bosser au fond, mais chantier possible à deux ou trois.
Le Chandelier, c'est reparti !!!
8 commentaires:
De quoi passer l'été au frais !
Content de voir que ça avance. Y avait-il encore un peu de zeph provenant du fond de la trémie après l'ouverture du verrou ?
Affirmatif, mais de moins en moins plus on ouvre le passage latéral.
Le blog est donc suivi en Californie... c'est quoi le décalage, 9h ?
Bravo pour cette recherche quasi chirurgicale...mais au final on ne demande pas grand chose juste quelques poches pour stocker sur place lors des prochaines sorties...et 100 bornes de première..!
Bientot en Californie, ils vont étre jaloux de la première que l'on vas faire! Je le sent!!!!
Programmons, programmons!
Je pense que seb est capable de piloter un Airbus et de se poser sur la piste forestière du blau si le besoin s'en fait sentir...
Bonjour à vous deux !
Photos d'Alphonse Bennes et d'André Capdeville ( en attendant d'autres) sur spéléo rétro...
On vous a à l'oeuil!
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