lundi 6 janvier 2014

Changement d'Objectif Lune

Samedi 04 janvier 2014 Aven de la Pleine Lune
participants : Jean-Marie, Sylvain, Henri (en surface)
TPST : 10h30 ; 2 m de première


Un peu d'appréhension pour mes retrouvailles (après mon accident) avec ce réseau exigeant. Jean-Marie m'avouera plus tard qu'il n'était pas plus confiant que çà non plus...

La journée démarre en fanfare avec l'oubli de ... l'intégralité de mon matos dont je m'aperçois après  une demi-heure de route! Une première pour moi à ce niveau là.

JM n'est pas en reste avec l'oubli de la gomme à l'aller et de son descendeur au retour...

Qu'espérer de cette équipe dans ces conditions?

Heureusement Henri nous rejoint et nous alimente avec un peu de cordeau. Nous le remercions de son geste par le prêt d'un magnifique ARVA et le laissons vagabonder au milieu des vaches à la recherche d'un signal des profondeurs.

2h30 plus tard, nous atteignons la salle des chauve-souris et mettons l'Arva en mode émission, - 70 m sous l'entrée principale. Le plafond mesuré au laser 25 m plus haut laisse entrevoir sous les feux de la Scurion un départ probable.

Requinqués par un bon repas chaud, nous préparons le matos d'escalade, espérant nous approcher d'une jonction potentielle et tout au moins renforcer le signal de l'Arva.

Peine perdue, après 3 mètres en libre, mes soupçons se confirment. La roche est pourrie jusqu'à l'os, et les quelques bout d"'os" qui traînent semblent eux-mêmes reposer sur de la roche pourrie.
Nouvelle tentative de l'autre côté qui semble avoir meilleur aspect et sondage de la roche par lancer de massette pour gagner le mètre qui me manque. Celle-ci laisse une empreinte de 1 cm de profondeur dans la rochamalow!
Conscients de l'absolue nécessité de préserver notre santé en ce point du réseau, nous abandonnons à regret.

Il est 14h et nous n'avons pas dit notre dernier mot. Nous laissons l'Arva en place (heureusement vu l'heure de captage du signal) et partons en équipage réduit retrouver la chienlit du réseau de Verdun.
En bas du puits terminal, à -150m sous l'entrée, nous nous engageons dans le méandre étroit, objectif de substitution du jour.

Après une progression à l'égyptienne sur quelques mètres, nous retrouvons le passage en hauteur qui nous avait bloqué la première fois. Le courant d'air semble faible mais le méandre est haut et l'amplitude thermique avec la surface relativement faible.

Une sangle bien positionnée permet à JM de me rejoindre et me passer le matos de tir. 2 trous plus tard, dans un calcaire très dur, nous revenons en bas du puits pour déclencher. La détonation est impressionnante pour seulement deux trous, et surtout, bonne surprise, les gaz sont évacués très rapidement.

Nous revenons donc aussi sec (si on peut dire vu notre état) équipés d'un bout de nouille miraculeusement retrouvé en bas du puits, constater les dégâts. Ce que je qualifierais de perçage mi-gras (dans l'échelle Escandienne) a fait des miracles. Tous les blocs sont 2 mètres plus bas dans le méandre et je les rejoins illico à l'aide du bout de corde, attachée où on peut, et indispensable pour remonter. Petit élargissement de 2*1 m, peu engageant à première vue avec le méandre qui se poursuit au sol mais très étroit.

J'entame alors le dégagement des blocs de tir sous mes pieds en me fabriquant un petit escalier fort utile pour la remontée, sous le regard amusé de JM depuis son balcon.
Arrivé au bout de mon ouvrage, je ne regrette pas mes efforts. Derrière un rétrécissement, on voit nettement le méandre plonger, pénétrable, ventilé et avec un bon écho.

De quoi nous remotiver à revenir, sachant qu'un tir suffira certainement à éliminer l'obstacle.

Contents de nous et crottés jusqu'à l'os, nous remontons au "bivouac" de la salle des chauve-souris.

A noter qu'il conviendra de mettre en place une dev plus efficace sur le dernier puits.
Niveau corde, nous laissons faute de place une statique de 30m dans la trémie molle et la dynamique d'une quarantaine de mètres à l'entrée de la salle des catalans.

Arrivée en bas de la trémie molle, le kit de Jean-Marie poursuit sa route seul et entame le long puits qui suit à coup de rebonds successifs. JM engage la poursuite et arrivé en bas se partage entre lamentations et étonnement de ne pas le trouver...

J'amorce alors ma descente et le retrouve (le kit) 5 m plus bas pendu par une cordelette en plein milieu du passage! Je m'inquiète alors sur l'état de fraîcheur de JM, mais il entame une chevauché fantastique et ressort aussi frais qu'euphorique, rassuré sur ses capacités physiques intactes...

Sortie à 20h30 sous une tempête de neige imposant le changement (et le pourrissage!) en voiture.

Voir l'article complémentaire d'Henri sur son travail en surface. A poursuivre absolument vu le potentiel en dessous et la nécessité d'un accès plus aisé.

La Pleine Lune n'est pas finie....

Zombie ou loup-garou par un soir de pleine lune?





                                      Ah non, c'est Jean-Marie qui sort du réseau du même nom!

2 commentaires:

riton a dit…

Bien joués les loup garous....!
Quand il fera a peu près beau,ceux qui veulent m'aider pour creuser ce départ...sont les biens venus...
Ce n'est pas encore un trou,mais vu l'emplacement...ça peu rapidement le devenir!

masdan a dit…

Ce n'est pas 2 mais 3 équipes qui attaquent simultanément la pleine lune !!! bonne chance .