jeudi 16 juin
dimanche 12 juin - temps passé sous terre : 5h
Alain M. Jean Pierre
sortie dominicale pour élargir l'entonnoir de cette cavité réputée pour ses aragonites... et l'étroitesse du puits d'accés. Il reste deux béquets à supprimer. Malheureusement, la journée commence mal car l'accu du perfo rend l'âme au bout de quelques rotations du mandrin. Faute de finir l'élargissement du conduit, déjà bien qualibré pour les forts gabarits, nous décidons de faire une petite visite de la grotte. Je suis venu une seule fois il y a deux ans et Alain remet ça au bout de 25 ans. Inutile de dire que nous avançons un peu dans l'inconnu. Arrivé en bas, nous trouvons une ficelle de nylon rouge, sans doute posée depuis des lustres car elle a tendance à se sectionner facilement. Elle nous guide quand même dans le dédale des galeries pendant plusieurs centaines de mètres. Nous cherchons les fameuses aragonites, qui sont toujours ancrées dans nos mémoires. Nous avons beau écarquiller les yeux, point de belles concrétions. Au bout d'un moment, nous commençons à douter et à envisager le pire. Et si elles avaient disparu ? Alain, trés ému se met à balbutier. Nous redoublons nos efforts dans la recherche. Tout à coup, le choc de mon casque dans une chatière provoque une cécité quasi absolue de ma frontale. Il me faut remonter impérativement, au grand dam d'Alain qui continue la recherche. J'ai effectué quelques mètres d'ascension quand j'entends un grand cri. Il vient de dénicher le bon passage et revient tout heureux et soulagé au bas du puits. La remontée s'effectuera "les doigts dans le nez", loin du cauchemard de la dernière escalade.
Merci Alain.
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