La première info est que le colorant a commencé à sortir moins de 13h après l'injection, au cours de la nuit. Ca donne une vitesse linéaire de 133m/h, une vitesse réélle moyenne évidemment bien supérieure de l'ordre de 300 à 400m/h au minimum. C'est une très très bonne surprise qui met en évidence un massif très peu commun en terme de karstification.Le pic de coloration est atteint 4h plus tard, et 10h après l'apparition du colorant à la source, 80 à 90% de la fluo est déjà sortie.
Par comparaison, à Montjoi, déjà représentative d'un karst bien drainé mais avec un noyé à proximité de la source, la grosse sortie s'était étalée sur 100h. Au Majestier, sur 200h.
La concentration maximale en fluo atteinte est de 193 unités. En symétrisant les débits, c'est 10 fois plus qu'à Montjoi. Ceci explique que le colorant ait été visible jusque St Paul.
Les autres paramètre apportent aussi leur lot d'infos. Le fait d'avoir laissé l'appareil une semaine entière a permis de constater la réactivité de la source à une pluie même modérée. En effet, les 20mm tombés le WE suivant ont eu pour conséquences une augmentation immédiate de la turbidité, donc du débit, une baisse de la conductivité (apport d'eau de pluie dans le karst), et une très légère reprise de la sortie d'un peu de fluo (lessivage des berges).
Un faisceau convergent de preuves donc de l'existence d'un collecteur de l'Agly souterrain en écoulement libre.
Il s'agit maintenant de poursuivre la désob à la Pause pour passer du virtuel au réél. Le chantier est ouvert à tout spéléo désireux de découvrir cette rivière, avec j'espère une belle première collective à la clé.
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