mardi 22 février 2011

Reco en solo à la Pause

mardi 22 février

participant : Laurent

TPST : 2h TPES : 3h

Après un abandon stratégique ritonien, je me retrouve seul pour aller préparer le terrain pour la coloration de mercredi.

Le but est d'élargir pour accéder à l'affluent où la fluo doit être déversée. La styx est de rigueur et le perfo est conditionné dans une vieille néoprène.

J'arrive sur place à 13h sous un climat apocalyptique et rentre sous terre. Il a beaucoup plu depuis hier, ça pisse de partout. En descendant dans le premier méandre, un bruit d'actif plus conséquent se fait entendre : c'est la bonne surprise; un joli ruisseau parcourt une zone relativement sèche d'habitude, on pourra colorer d'ici...

J'essaie quand même d'avancer dans l'actif mais impossible sans remplir le kit de flotte et être traversé du col de la combi aux bottes par le ruisseau dans lequel il faut ramper par deux fois.

Je renonce et me rabats sur le chantier du réseau fossile auquel je décide de coller une gifle avant de partir. Un puissant courant d'air alternatif est présent malgré les hautes eaux et on entend distinctement l'affluent de l'autre côté du chantier, l'ambiance est jurassienne...

Le travail accompli je ressors et me dirige vers la source de L'Agly : un joli torrent de 150 l/sec sort de la grotte; une fois dedans le spectacle est grandiose au niveau de la petite cascade, on dirait les rapides de Cabres.; le collecteur à découvrir là derrière doit être vraiment sympa.

Ensuite ultime visite pour aujourd'hui, l'emergence située en bas de la grande vallée sèche de la Pause. Une dernière surprise m'attend : le débit de cette source est équivalent à celui de la source de l'Agly, la turbidité est la même et la réactivité à la pluie de la veille identique, c'est un sacré torrent qui sort de la montagne.

Il y a donc un autre système karstique fortement réactif qui se cache là derrière et il sera impératif de contrôler aussi cette emergence lors de la coloration, d'autant que le trou de la Pause est situé sur une zone charnière des bassins versants, presque 300m en dénivellation au dessus. Espérons qu'on pourra lever une partie des mystères du coin avec le traçage...

Sur le chemin du retour je passe à l'emergence de Cubières qui elle n'a pas commencé à réagir.Il y a vraiment une grande différence de strucure entre ces différents karsts pourtant proches.

3 commentaires:

masdan a dit…

Sacré aventurier!
Pourtant,il me semble,dans une vie antérieure,avoir eu en possession une thèse Hydro- géo qui parlait bien de ça...
Vous colorez demain?en même temps que le cinquantenaire?

Laurent a dit…

Deux auteurs de thèse ont publié sur les eaux du Haut Agly : Faillat et Kuhfuss.
Surtout un travail d'inventaire et qq analyses; pas de traçages car pas de cavités connues à l'époque, donc pas de délimitation de bassins versants.
L'important réseau noyé de Cubières avait été mis en évidence (sur ce système je crois me souvenir qu'une colo avait eu lieu)
En tout cas en explo tout reste à découvrir...

Donc on colore à la Pause demain car les conditions sont bonnes et c'est assez rare; au Cinquantenaire le débit est plus important et l'actif pérenne, ça peut attendre un peu plus tard (Mars ou Avril)

masdan a dit…

D'autant qu'au cinquantenaire,il y a encore ,peut être, un barrage(2 photos envoyées ce jour sur le blog du SCM),qui peut être démantelé pour coloration.Mais je serais très intrigué qu'il existe encore, après les grosses crues qui ont dévasté les PO,l'Aude et le Tarn.
C'est quoi qu'on avait coloré avec force jerrycans.L'aggly bien sur....