Samedi 10/10.2020
Trou du Vieux Lion
Participants : JLuc, Henri, Felix, Christelle, Dom, Denis, Romain, JMichel, Laurent
TPST : 7h
Beaucoup de monde pour cette explo programmée longtemps à l'avance, il faut dire qu'on était arrêtés sur une tête de puits sympathique (voir posts précédents). Il fait un vrai temps de chien. Certains ont amené leur salon meublé de poche pour s'équiper au sec...
D'autres ont prévu des ustensiles installés à demeure pour se réconforter en sortant :
Nous sommes vite au terminus et il y a pas mal d'eau dans le trou. La purge du départ de puits est menée dans l'enthousiasme.
La corde est installée et c'est parti...
Sommet du puits bien ouvert |
JLuc apprécie la descente :
En bas, c'est horizontal et une première dune résiduelle d'alluvions apparait. Le grand couloir entrevu depuis le haut se referme brutalement vers l'aval, peu après une nouvelle arrivée de puits dans le même axe. Cette vision démontre à quel point les puits peuvent être proches sans se rencontrer.
La suite est un laminoir étroit. On est un peu déçus mais la règle ici est "pas de cadeau, tout se mérite", on a l'habitude. L'arrivée d"eau entendue depuis le haut se jette dans le laminoir, qui est en fait une galerie presque comblée de sédiments, une alternance stratifiée d'émulsion de mondmilch et de calcite meuble. La désob est facile mais il faut détourner l'arrivée d'eau, maintenant doublée par une autre en lien direct avec la pluie du jour.
Désob du laminoir |
Une partie de l'équipe au nouveau chantier (DDE ?) |
On parvient à assécher le secteur et le travail avance vite. Trois mètres sont gagnés jusqu'à un gros bloc en plein milieu du passage. JMichel sort deux pailles et élimine le problème.
Tranchée dans le sol pour détourner l'actif du laminoir |
Ce qui permet de rester relativement et provisoirement sec dans le chantier. | |
Pour ceux qui ne sont pas au front, le froid est pénétrant. Il faut recourir aux techniques du bouddhisme tibétain modifiées pour le pays de Sault, pour tenter de se réchauffer :
Bientôt la sortie dans une galerie est imminente, le travail redouble et Félix passe à l'arrache, suivi du reste de la troupe.
Sortie du laminoir à l'arrache avant élargissement, et après vidange d'un gour |
Dans la suite, tout le monde est plus ou moins trempé |
La suite est assez confort, on est debout.
Deux affluents secs arrivent de la gauche, ils butent rapidement sur des murs d'alluvions bédouliennes bien calibrées, les mêmes qui existent en abondance côté Chandelier. Je prends régulièrement les directions depuis le haut des puits, et après avoir fait deux fois demi-tour, nous prenons un axe SE, perpendiculaire à celui du réseau que nous recherchons, mais dans la bonne direction.
Quelques mètres plus loin, nous butons sur un chaos de gros blocs bien calcités contre une paroi en place. Le ruisseau s'infiltre dans le sol. L'aspect des lieux ressemble en tous points au chaos découvert par le Chandelier à l'extrémité de l'affluent du Vieux Corbeau. Nous aurions espéré trouver l'amont de cette galerie, cela aurait permis d'identifier clairement le point faible, mais ce n'est pas le cas pour l'instant. Le chaos est complexe et gavé de ces mêmes alluvions anciennes, dont des dizaines de mètres cube ont visiblement été soutirés.
Denis tente d'avancer en extrême dans un des deux passages les plus probables et se met entièrement minable dans une vasque gadouilleuse. Avant d'aller plus loin, il va falloir être sûrs de la direction à suivre. Pendant qu'on fouille, une partie de l'équipe s'attaque à l'élargissement du laminoir. Il y a moyen de bien le confortabiliser.
Le calcul des cotes donne une lacune verticale réduite entre 5 et 10m pour la jonction. La zone de transfert vertical est terminée, comme le laissait supposer la théorie. Nous touchons probablement au but car la topo, les morphologies des deux côtés et les profondeurs correspondent. Mais plus que jamais le besoin de travailler à deux équipes, une côté Chandelier et l'autre côté Vieux Lion s'avère nécessaire pour cibler le travail.
Dans l'immédiat, nous avons décidé de calibrer confortablement les trois têtes de puits et ressauts restant étroites à ce jour, il faut pouvoir remonter du fond dans les meilleures conditions possibles, car le froid et l'humidité de retour en ce début d'automne sont des adversaires redoutables.
Remontée |
Dehors, les conditions météo sont patagoniennes. Champagne, blanquette et amuse-gueules nous attendent sous la bâche pour célébrer la nouvelle étape qui vent d'être franchie, et nous donner du courage pour l'épreuve (ultime ?) qui reste à affronter.
17 commentaires:
Ce vieux lion est comme le sphinx....tant que l'on a pas répondu aux questions qu'il nous pose, il ne nous laisse pas passer!
Encore un bon chantier en perspective en occupation d'hiver ! Le top serait de trouver une vieille caravane pour se changer... Mais là il y a du développement, .Combien d'éloignement par rapport ) l'entrée du vieux Lion ? Évidement le courant d'air n'est plus perceptible dans ce chaos ... Bravo à l'équipe.
La cabane en planche, c'est quand même mieux couleur locale.
A force de tanner l'équipe sur ce problème, je pense qu'on vas finir par la construire...
Niveau courant d'air, il y a une lucarne dans la calcite au-dessus du laminoir qui souffle bien, mais qui est peut-être un affluent (à confirmer). Dans le chaos, à l'endroit le plus évident en suivant l'actif contre paroi on ne sent pas franchement de ventilation. Par contre il y en a dans le passage qu'a pris Denis, mais avant d'élargir par là, il faut être certain de ne pas stocker dans une suite potentielle.
Pour le développement, on a rajouté une cinquantaine de mètres. On a continué à tire-bouchonner vers le bas. Le chaos est un peu décalé vers le SE, on verra avec la topo.
enfin un peu de premières , debout...
après une petite déception vu que la suite n est pas évidente pour l instant.
maintenant y a plus qu à.
avec une piste plus électronique à suivre .les cellules grises au travail
en tout cas , un grand bravo à toute l équipe
N’empêche la technique d'expirer complétement l'air des poumons, de rester un peu en apnée et de reinspirer est très efficace pour ce réchauffer. Testée au Posets, il y a fort longtemps, dans un froid bien plus rude qu'au vieux lion....A l'époque l'on avait la flamme de l'acéto disponible...
en fait, il faudrait mettre un peu de fluo dans cet écoulement, poussée par quelques jerricans d'eau et une équipe en bas 'quelques charbons actifs dans les gours, flaques...
Oui on y a pensé
Le trajet de l'eau ne te donneras pas forcément l'endroit ou il faut ouvrir. Qui est probablement dans le cahot avant le fond.Je pense qu'une topo serait très utile.
Une balise est sûrement une bonne solution
ça ne fera pas l'économie d'une pointe au fond...
Il faut effectivement aller "sonder" le bouchon côté Chandelier, on y a même pas donné un coup de piquette le jour de l'explo. Et poser une balise fixe ou un ARVA selon les possibilités.
Aucunes nouvelles des "maitres de cérémonie" lionesques....bonnes nouvelles???La prochaine sortie: sous vétements chauds et combi plastique (plus personne n'en a, c'est malin!) conseillés! ça vas être gras et humide....
Aujourd'hui je suis allé voir le cercle de pierres levées pour relevés : j'ai rêvé il y a quelques blocs, mais aussi de grosses souches d'arbres moussues... J'ai jeté un oeuil à l'entrée du trou du Lion....Arghhhh, mais ils sont fous , c'est vertigineux !!!!
Pas du lion...du Vieux Lion...c'est pas pareil!
C'est au même endroit...Pas de champignons...,nul ce coin :-)
Terrain certainement trop acidifié par les résineux. ça nuis à la diversité écologique.
Silence radio de la sortie récolte de bébêtes de ce weekend!!!????
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