lundi 30 Avril 2012
participants :Patrick, Hendrick, Henri, Michel, Laurent
TPST : 8h
L'union a fait la force ce lundi : avec Michel et Hendrick (croisé par hasard au cours d'une prospection quelques jours auparavant) venus en renfort, nous sommes cinq cette fois-ci. Le va et vient des gamattes vide la trémie en bas de la salle terminale du trou à un bon rythme dès la matinée.
L'alcôve entrevu la fois précédente est rapidement dégagé. Nous sommes sur le point de passer dans une poche de 3X2m peu après le repas mais un nouvel affaissement de la pente instable nous contraint à de nouveaux fractionnements de blocs et de nouvelles vidanges. Une meilleure sécurisation de la zone sera indispensable.
Henri et moi passons enfin dans la poche en milieu d'après midi. Les perspectives sont meilleures, la paroi droite est saine, les blocs bien plus gros et calcités mais la prudence reste de mise. Deux passages sont possibles : un "facile" (bloc à écorner pour descendre dans un volume plus large) mais sous l'arrivée de l'actif...l'autre plus "lourd", deux tirs à prévoir pour passer hors crue dans le vide sous jacent. Nous optons pour le plus rapide.
Le passage s'ouvre rapidement. La descente est un vrai délice sous le pommeau de douche. Nous aboutissons à la base de la trémie. L'assise de celle-ci est constituée d'immenses dalles de calcaire que l'on peut confondre avec des parois. Trempés, Hendrick et Patrick remontent dans la salle en nous laissant investiger la suite.
Le changement géologique est radical. Nous sommes enfin, à 60m de profondeur, dans la dalle de calcaire Cénomanien (calcaire du Bournasset pour ceux qui connaissent), reconnaissable à sa patine gris clair et à sa pureté. C'est dans cette dalle que se trouve le réseau recherché. Une partie du pari est gagné...
Nous progressons d'une quinzaine de mètres dans une zone encore chaotique. Un petit réseau inférieur où circule l'actif témoigne de mises en charge anciennes. Après un col, ça se resserre, et deux possibilités s'offrent selon la configuration désormais habituelle : vers le bas, un petit méandre boueux bute sur une étroiture ponctuelle à élargir ; un écho revient de derrière. En tendant l'oreille, un ronronnement assez lointain couvre le bruit de l'actif du trou, peut être sommes nous proches d'un actif plus conséquent...
Vers le haut, une lucarne presque pénétrable concentre une nette aspiration. Là aussi, le son signe un élargissement proche.
Dans le marasme thermique printanier, difficile de dire si l'entrée du trou souffle ou aspire à 17H30. Cette info capitale pour savoir où attaquer nous sera donnée à la remontée : le méandre d'accès aspire, et c'est donc une fois de plus le passage supérieur qui s'avère le plus intéressant. De bonnes perspectives donc !
Avant la suite, il faudra mettre à profit la pénurie de gomme pour sécuriser la trémie au cours d'une prochaine journée.
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