dimanche 31 août 2025

Topo lointaine, nouvelle ramification et suspense à son comble en aval...

Samedi 30/08/2025

Réseau du Chant du Loup

Participants : Jean-Marc, Senda, Maria, Seb D, Henri, Laurent

TPST : 8h30 

Une équipe interclub CAF de Perpignan - SCA pour cette nouvelle pointe dans la zone aval du Chant du Loup.
Objectif prioritaire : lever la topo de la zone explorée au début du mois.
Comme on est nombreux, une autre équipe se collera à l'équipement des obstacles franchis en libre et s'il reste du temps vers la suite...

Avant l'action

Descente rapide, il y a pas mal de débit dans la rivière (réaction rapide des pluies matinales), mais presque pas d'eau dans la suite de la cavité. On arrive à l'ex-voûte mouillante en 2 heures de progression. Tout est bien sec.

Ravitaillement en eau fraiche sur l'une des sources pérennes du parcours

On franchit ce dernier obstacle avant la zone aval et on prend un repas bien mérité avant d'attaquer les travaux 

Pause repas au début de la zone explorée début août, après l'ex-voûte mouillante

Ensuite on se divise; je commence la topo avec Maria qui fait ses premières armes de topographe. Les autres vont poser des marches plus loin. 

Dans la zone des toboggans, avant la bifurcation branche ouest - cascade

Galerie ébouleuse dans la zone aval

Coups de gouge et cupules dans l'ancien lit de la rivière (zone aval)

La pose des marches facilite grandement la progression (Jean-Marc en action) :


Profil typique de la rivière fossile avant les toboggans

Au niveau des toboggans, Senda prend le relais de Maria pour m'assister à la topo. Nous arrivons à la bifurcation faille fossile - réseau de la cascade.
Je prends l'option faille fossile (branche ouest) pour poursuivre la topo, l'autre côté étant trop long pour être levé aujourd'hui, ce sera pour une prochaine fois.

Conduite forcée menant à la branche ouest


Les autres ont fini de poser les marches et ont commencé à équiper une main courante vers la suite. Nous nous rejoignons juste à temps pour aller faire une reconnaissance dans ce secteur. Je range le carnet avant de commencer à faiblir en concentration, l'objectif topo du jour est atteint.

Après la nouvelle main courante, la faille se poursuit plein ouest. Nous sommes à présent au moins 15m au-dessus du cours de l'ancienne rivière. La progression est sportive, avec quelques rétrécissements liés aux coulées de calcite

Exploration dans la faille supérieure fossile (branche ouest)

Nous laissons de côté un passage descendant bien décapé par l'eau pour aller d'abord tout droit. Plus loin, une nouvelle bifurcation. Henri, Maria et Senda partent à gauche sous une coulée en franchissant un passage "sport" :


Inspection des hauteurs

Explo dans la branche ouest

Jolis gours

Vieilles coulées

Nous continuons dans l'axe ouest avec Seb et butons sur un toboggan profond d'une quinzaine de mètres. Ca résonne pas mal en bas.
On commence à se sentir très loin et on est pas du tout sûrs de pouvoir remonter si on tente de franchir l'obstacle; on décide donc de rebrousser chemin là-dessus, il faudra équiper...

Nous ne le savons pas encore, mais à cet endroit nous sommes exactement sous la ferme de St Andrieu, 110 m en dessous pour être précis...

Au retour, je vais voir le premier passage descendant repéré après la main courante : ce secteur est bien décapé par les eaux anciennes et des reliquats de galets sont présents.
Arrêt sur une conduite forcée plongeante mais sans prises : équipement à prévoir là aussi.

Il n'est pas impossible que ces différents passages soient des captures successives de l'eau et que tout finisse par se rejoindre plus bas. 

Le passage qui continue vers la conduite forcée, il faut équiper...

Retour de la zone d'explo

Pour le moment, cette branche semble indépendante du secteur cascade, qui méritera une autre sortie dédiée.
Remontée vers la surface en 2h30 environ, sans chômer. Au retour, la rivière ne coule presque plus !
Il parait difficile à présent de faire un temps moindre même avec une équipe de fusées. Coup de chapeau à Seb qui aura trimballé le gros perfo jusque dans ces zones profondes, merci à Senda pour ses photos et vidéos, et à tous pour le coup de main en topo/équipement...

 

Premier bilan après dépouillement des données topo : ça y est nous avons traversé la montagne et sommes sous la vallée de St Andrieu. Le terminus topo se situe sous la D129 et le terminus explo extrapolé sans grand risque sous la vallée pas très loin de la ferme.
Du coup le départ de trou situé dans le talus au bord de la D129 devient une potentielle entrée supérieure, même s'il est décalé vers le nord et qu'il faudrait pas mal descendre...
La branche ouest tombe entre la perte active et l'aven de St Andrieu. En théorie, une jonction avec l'apport de creusement que cela peut représenter est une question de dizaines de mètres à présent...
De quoi remotiver malgré l'éloignement croissant et les courbatures inhérentes à chaque nouvelle explo.

Confirmation que développement flirte à présent avec les 3 km, et l'extension linéaire du réseau avec le kilomètre.

Ci dessous, un report topo zoomé sur la zone aval du CDL qui illustre ces derniers résultats alléchants :



12 commentaires:

masdan a dit…

Wahou, Monstrueux...

riton a dit…

Evidemment GROS commentaires:
Chapeau bas à Laurent pour la rapidité de son report et sa fidélité au blog. Ainsi qu'à toute l'équipe de nos amis perpignanais et leur stimulante présence. De la Grande SPELEO avec une excellente équipe. Et très impressionné par la coéquipière Senda, petit bout de femme, plus proche de la formule 1 que de la timide débutante qu'elle semble être!
Deux réflexions concernant les suites:
- Je pense que l'escalade en traversée dans la salle avant la première voute mouillante serait à faire. C'est le décrochement en direction du Sud de la zone des rampings qui me laisse penser que la suite de ce bout de fossile pourrait bien ce trouver par cette escalade...
- Le fameux trou du talus ou trou du rosé (amené par Jean Michel!) a été trouvé par mes soins le 29 Mars 2009 alors que je cherchait une suite au Sud de la Pleine Lune. Le 6 Avril de la même années nous y avions fait une séance, et le fond n'était pas vilain. Malgré la profondeur à traverser je ne serais pas étonné qu'il corresponde aux hautes cheminées avant le terminus topo!!!Une sacré traversée!Je vais revoir ce trou très prochainement.
Parce que maintenant on est dans la spéléo baston et engagé, avec courbatures et crampes à la clef assurées!!En tout cas pour moi qui était hier le "doyen"....Le retour de "l'époque Vignevielle"!!

riton a dit…

Observation poussée du report de surface, le trou du rosé est bien au Nord du trajet topoté....à moins que la supposée galerie sup. elle, soit plus au Nord que là ou l'on passe. La mesure du pendage pourrais peut étire confirmer cette hypothèse.Le plus proche de l'aplomb sont les mines en bord de route.

Laurent a dit…

Compte tenu de la profondeur de notre arrivée sous la vallée (>100m/aplomb surface pour la branche ouest et environ 120m/aplomb surface pour la branche cascade), il ne faut pas trop s'attendre à une confluence pile à l'aplomb des pertes de St Andrieu.
Il risque d'y avoir un certain décalage en plan vu que les puits de 100m ne sont pas la norme dans le massif...

masdan a dit…

Ce qui est magnifique, c'est que la topo du trou va valider les entrées de surface. Bien entendu, il ne faut pas s'attendre à avoir les aplombs. Quand était-il du courant d'air ? Sans doute moins violent qu'avec la canicule . Peut-être faudra-t-il rapprocher les sorties avant que le siphon ne se referme...

riton a dit…

Je ne parlais pas de ça, mais de ce fossile supposé avant les voutes mouillantes temporaires. Que laisse penser ces grandes cheminées du fond. On peut imaginer son creusement avant que les vallées ne s'enfoncent et que la surface soit arrasée-broyée. Ce n'est peut être qu'un fantasme mais....ça nous permettrait de shunter ces voutes, et de passer toute l'année!

masdan a dit…

Il y a combien de mètres cubes dans ce siphon ?

Laurent a dit…

Après quelques calculs et vérifications sur le fichier topo, le seuil de débordement n'est qu'à 4,6m au-dessus du point bas du siphon temporaire.
Ca autorise la mise en place d'un système de vidange artificiel de cette zone, intéressant en cas de secours mais aussi pour allonger la période d'accès de la zone aval (dès que le siphon n'est plus alimenté au mois de mai).
Par contre, pour avoir une vidange automatique après amorçage à la pompe électrique (type pompe crayon 500 l/h), il faut un peu de matos : 150m de tuyau petit diamètre (en tronçons de 50m) et 70m de petit câble électrique avec raccord étanche.
Osé mais jouable...

riton a dit…

A défaut de trouver un passage au sec au dessus. Auquel je crois encore...

Alary a dit…

Plus qu'à aller voir tout le travail effectué en vrai ! Beau bout d'explo et perspectives qui motivent bien-sûr ! La liste des choses à faire devient terrifiante.

Au passage me revoilà de retour par le coin et dispo en tout temps !

Laurent a dit…

Parfait Alary !
Pour info on a mis une option pour le mercredi 10/09 pour continuer, sous réserve de météo favorable. Etienne dispo également...

riton a dit…

Qu'elle équipe: Alary et Etienne!!!