dimanche 25 août 2024

Camp en haute Savoie (partie 1/3)

Samedi 17 au samedi 24 aout 2024

participants :  Béa (Ardèche), Gilles, Félix

Samedi 17 : Ça commence mal ...

Gilles arrive comme prévu vers 9h15 chez moi, on charge toutes les affaires dans ma voiture (ou comment jouer au tétris grandeur nature), et … ma voiture refuse de démarrer ! Rien à faire, impossible de la faire démarrer.

On décharge donc toutes nos affaires, et on joue une nouvelle partie de tétris dans la voiture de Gilles.
On part donc avec presque une heure de retard, pour se retrouver dans les bouchons au bout de 200m. On suit Waze, qui nous fait contourner le gros des bouchons par de petites ruelles secondaires, qui nous font traverser une bonne partie de Sète en environ 10 minutes de plus que normal … Pour se retrouver devant le pont levis levé.

Bref, on arrive à sortir de Sète, mais avec une heure et demi de retard. Pour ensuite se retrouver dans les bouchons sur l’autoroute.
Après un appel à l’agence de location, c’est pas un problème si on arrive un peu après 18h pour récupérer les clefs. On a donc le temps de faire des courses express.
On s’installe (Gilles et moi, Béa n’arrive que le lendemain soir).

En début de soirée, c’est le déluge, et ils n’annoncent pas d’améliorations jusqu’au dimanche soir.


Dimanche 18 : préparation du matos … pour rien

N’ayant pas trouvé d’idée de cavités se faisant bien par temps de pluie (ie où est sûr que ça ne craint pas la crue, et où la marche d’approche est raisonnable), et n’ayant pas obtenu de réponses aux divers mails envoyés quand on a vu les mauvaises prévisions météo, on n’est vraiment pas motivés pour faire une longue marche d’approche sous la pluie pour accéder aux rares trous qu’on sait sûr.

On décide donc de prendre de l’avance sur la préparation des prochains jours : pour le lundi, on prévoit le début du gouffre d’Arbaron (à seulement 15 minutes de voiture et 20 minutes à pied : quasiment un record de proximité pour la région), qui semble parfait pour former Gilles à la descendte sur la 6mm, et le mardi, le Gouffre de la Muraille de Chine, le gros objectif du camp.

On prépare donc minutieusement la liste du matériel pour la Muraille de Chine, puis pour Arbaron (en se débrouillant pour pouvoir garder de coté le matos de 3 des 5 kits de la Muraille), puis on fait les kits d’Arbaron, et ceux qu’on peut pour la muraille de Chine.

On a quasiment fini, quand Béa nous rejoint. Peu après, je reçois un mail avec de mauvaise nouvelle : Arbaron est une perte (sur place on verra qu’il n’y a pas de ruisseau, c’est juste au fond d’un vallon) et risque de ne pas être praticable un lendemain de pluie. Et pour la Muraille de Chine, on savait que ça craignait la crue, mais on reçoit le conseil d’attendre la fin de la semaine pour ne pas avoir trop d’eau. Bref, toute notre préparation pour rien !

Au moins, dans le mail, on reçoit quelques suggestions de cavités qu’on peut faire qui ne craignent pas trop l’eau. La Tanne à la R’noille (gouffre de la grenouille si on traduit en français) nous tente bien : ce sera notre objectif pour le lendemain : on recommence donc la préparation des kits.


Lundi 19 : Tanne à la R’noille

TPST : 9h

Après 45 minutes de route, on arrive au parking, pour y trouver un groupe de spéléos de Nancy en train de finir de se changer. Après rapide discussion, ils ont le même objectif que nous. Et la seconde moitié du groupe doit les rejoindre 1h30 plus tard. Ils ont prévu de rajouter des spits pour équiper à double. Pas idéal, mais n’ayant pas d’autres idées où aller, on maintient notre objectif.

Le temps qu’on se gare proprement et qu’on s’équippe pour la marche d’approche (on a choisi de se changer à l’entrée du trou), l’autre groupe est parti. On fera donc la marche d’approche (d’une heure) à 3, pour retrouver l’autre groupe à l’entrée. Il se trouve que Béa et moi en connaissant 2 du groupe (François et Natalie), qu’on a rencontré l’an dernier en stage.

L’autre groupe, compte à priori aller jusqu’en bas du P176, et devrait donc ressortir avant nous qui comptons aller au fond. Après discussions, on prend donc ensemble la (mauvaise) décision que j’équiperais sous leur équipement. Stratégie qui se révèle très chronophage (à chaque fois, je dois dévisser leurs plaquettes, visser les nôtres, puis monter nos 2 fractios dessus, et vu qu’on utilise des mousquetons doigts fils qui risquent d’inquiéter certains de l’autre groupe, je ne peux pas mettre leurs mousquetons sur les nôtres). Bref, je finis par arriver au fond, avec la seconde moitié du groupe de Nancy qui attends derrière (malheureusement, il y a très peu de spits dans cette cavité, donc difficile de séparer mon équipement du leur).

le P176 : un magnifique tube vertical


On se retrouve donc en bas du P176, où le groupe des équipiers nancéien attends le reste du groupe sous leurs ponchos. On leur dit de ne pas hésiter à utiliser nos cordes dans le P176 pour gagner du temps à la remontée (on a équippé le grand puits en 8mm), mais en leur déconseillant de monter sur notre matos au dessus (les 2 petits puits d’entrée, et le P30 qui shunt le haut du P176) s’ils ne savent pas utiliser la 6mm.

On continue alors vers le fond, avec les points en place qui deviennent bien rares : Béa équippe une petite vire au dessus d’un P18, puis un ressaut qui se désescaladerait en théorie, mais où on préfère mettre une petite corde.

Gilles prend le relai pour l’obstacle suivant : P4 + E4. Il trouve facilement les 2 spits en tête du P4, mais une main courant serait la bienvenue : un gros bloc fera l’affaire. Il descend de 4m pour arriver sur un palier (le puits descend un peu plus), et estime l’escalade trop engagée (il faut monter en libre, sans possibilité de s’assurer).

À ce moment, l’autre groupe nous rejoint, dont Olivier (l’organisateur) et son fils, Marius (16 ans), tous deux excellent grimpeurs. On installe donc notre corde de 8 prévue pour la remontée sur la descente, et Olivier équipe la montée avec leur corde (qui aurait été un peu courte pour tout faire).

Une partie du groupe de Nancy fait demi-tour, pendant qu’on continue ensemble avec l’autre partie : en mettant en commun notre matériel, on arrivera finalement à la rivière, qu’on suivra jusqu’au siphon terminal à -275.

Au retour, Gilles puis Béa souhaitent déséquiper. On se retrouve donc tous dehors à la tombée de la nuit.

On apprend que l’autre groupe souhaite également aller à la Muraille de Chine (avec une sortie pré-équippement jusqu’à -300, puis comme nous à -500). On décide donc de se coordonner : plus on est nombreux, moins on porte lourd.

 

2 commentaires:

Alary a dit…

Beau rattrapage👌

Vincent G a dit…

Contre mauvaise fortune... Bravo la fine équipe !