samedi 20 avril 2024

Camp ariègeois 3/3 : Gouffre du Grand Plagnol, grande verticale et jolie cascade

Jeudi 18 avril 2024

Jour 3/3 : Gouffre du Grand Plagnol
TPST : 9h

Suite et fin de notre séjour. Après avoir fait le ménage du gîte, nous partons au direction du Grand Plagnol. 3 minutes de voiture, une minute de marche, le top !

Le trou débute par un "P6" qui est plutôt un ressaut qui se descend facilement sans cordes, mais il faut penser à la remontée !


S'ensuivent deux R4, un P8 au départ légèrement étroit et nous voici au sommet des belles verticales. On commence par un P37 + P8 qui donne lieu à une tirée de 34 mètres essentiellement en fil d'araignée

Léo dans le P37 (photo prise à la remontée)

Nous arrivons sur l'éboulis qui surplombe le P78. Le topo précise qu'il faut le purger précautionneusement, mais la quantité de cailloux rend l'opération impossible. Heureusement qu'on est que deux, on va pouvoir progresser en sécurité. Il me semble strictement possible de ne pas faire partir un caillou en marchant là-dedans.
Je jette un bloc dans le vide, le bruit de l'air fendu est incroyable et le fracas en bas conséquent. Là, ça rigole plus !


L'équipement part sur la rive gauche de la goulotte du puits en 4 fracs, jusqu'à être hors pierre, et le quatrième frac annonce une tirée de 55 mètres.

La purge...

Après discussion avec la SSAPO, il m'a été confirmé que le tirée de 55 mètres n'est pas fractionnée et que ce serait bien de le faire. Alors j'ai pris le perfo, la trousse à spits, comme si on n'était pas assez chargés à deux. 😁

Le frac avec les 55 mètres de vide vu depuis le haut

J'attaque la descente de la grande tirée... oh le piège, moi qui pensais être contre paroi, me voilà dans la situation que je déteste le plus, pendu dans le vide sans pieds. On est sur de la corde de 8 mm, descente à la demi-clé obligatoire. 
Je guette les zones où je pourrais faire un frac, mais on s'approche au plus à 2 mètres de la paroi, ça semble compliqué à atteindre sans l'aide d'un second qui ferait penduler légèrement la corde depuis le haut, j'abandonne l'idée à la descente.
Plus je descends, plus ça chauffe... L'eau s'évapore des zones humides de la corde avec la chaleur du descendeur, ça fume, ça pschitt, bref, ça ne donne pas envie de s'arrêter pour ne pas abîmer la corde.

Je touche le fond et c'est à Léo de l'élancer.

Ambiance !

Il reste à équiper le P32 et nous serons dans la rivière. Quitte à avoir descendu le perfo, je transforme une déviation sur spit en un frac sur AF sur la main courante du P32.


Début la MC avec les deux AF

Ça y est, nous sommes au fond, on quitte les baudriers et partons explorer l'aval.



Nous nous arrêtons sur un boyau aquatique, aujourd'hui nous n'avons pas envie de nous mouiller, il y a la route du retour dans l'Aude ensuite !

Arrêt sur boyau

Pour les naturalistes, de drôles de vers

Nous retournons au pied du P32, pour parcourir l'amont, en direction du gouffre des Corbeaux fait l'avant-veille. 

Pause au pied du P32

C'est aquatique, mais le spécialiste des grandes oppos qu'est Léo s'en sort sans se mouiller les pieds, quant à moi les bottes suffisent à rester au sec. 




Soudain le méandre s'interrompt et donne sur une verticale de 12 mètres. Il vaut mieux être attentif, on ne s'y attend pas ! Le bruit d'une cascade pas loin nous interpelle, mais pour y parvenir il faut faire des oppositions très facile mais exposées, il y a quand même beaucoup de vide en dessous... Mais ça tombe bien, on a deux cordes de 10 mètres que j'avais pris en rab. Nous effectuons un aller-retour express au pied du P32 pour remettre nos baudriers et emporter ce qui reste d'amarrages.

J'installe une main courante d'une dizaine de mètres pour sécuriser le passage exposé.

Main courante en direction de la cascade

Jolie cascade

L'envie de voir ce qu'il y a derrière est trop forte, j'escalade la cascade mais au préalable j'avais pris soin de repérer s'il y avait moyen de tirer un rappel, je suis très mauvais en désescalade. 

Ça change de la falaise

Je vais voir un peu plus loin, la progression devient inconfortable, je décide de faire demi-tour. Léo m'envoie la corde, je l'installe autour d'un béquet parfait pour rappeler la corde.


Rappel éjectable 😁

De retour au début de la main courante, nous descendons cette fois la verticale d'une dizaine de mètres.

En mode amarrage naturel

Nous désescaladons les ressauts mais butons sur un nécessitant une corde. On a une corde, mais vu l'heure et le faible intérêt de la zone, on choisit de faire demi-tour.

Nous remontons le gentil P32 avant le méchant P78. La tirée de 55 mètres est particulièrement longue. Après mesure des cordes, il s'avère que la tirée fait 59 mètres... Je remonte avec le perfo en me disant que je verrais peut-être une zone adaptée à un éventuel frac. Mais je n'en trouverai pas, il faudrait créer une seconde descente décalée de quelques mètres de la tirée de 55 mètres pour être contre paroi. Ce sera pour une autre fois !

Pompage de corde...

J'attends Léo au frac pour tirer la corde à deux.

En attendant Léo...

Nous remontons ensuite le P37 + P8 et une fois au sommet de celui-ci je pars en direction de la surface avec les deux kits, pendant que Léo termine le déséquipement.

Un trou superbe, à refaire, si possible en jonctionnant avec le Corbeau en faisant deux équipes qui se croisent.

2 commentaires:

Dom POULAIN a dit…

Un compte rendu plein de photos et video👏😊

Alary a dit…

Ces "drôles de vers" 🤣 sont des Myriapodes, mais je n'arrive pas à compter le nombre de paires de pattes par segment. De ce fait, et sans plus de connaissances que ça sur ces bestioles, je ne peux pas différencier avec certitude Diplopodes et Chilopdoes. Je m'arrête donc à la Classe. (bien que ça ressemble beaucoup au genre des Chordeumatida sur photo...)