Dimanche 16/01/2022
Vieux Lion/Chandelier
Participants : JLuc, Dom, Félix, Denis, Laurent
TPST : 8h
Grosse préparation en amont de cette nouvelle offensive post-crue. Nous avons fait l'acquisition d'une pompe en 12V alimentée sur batteries pour tester la vidange du siphon perché qui défend la première à peine entrevue avant les pluies.
Avec le perfo, les accus, le tuyau, la pompe, les batteries et tout le reste, il y a environ 40kg de matériel à descendre et tout doit franchir le boyau du vent, dont on ne connait pas l'état après le coup de colère hydraulique de lundi dernier.
Des températures fortement négatives nous accueillent sur le plateau et une première surprise nous attend : un vent glacial s'engouffre dans le Vieux Lion et englace la cavité jusqu'à 30m de profondeur environ. Il serait impossible de survivre très longtemps sans bouger.
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| Veux Lion en mode hivernal |
Il y a des stalactites de glace, les cordes sont gelées, et certaines coulées de calcite ont explosé par gélifraction.
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| Corde surgelée |
Même après le franchissement du 0°C en descendant plus profond, la cavité est desséchée par le courant d'air jusqu'à -75 environ. Ensuite tout redevient normal.
Mais pas pour longtemps : arrivés à la bifurcation du boyau, on s'aperçoit que des mètres cube de remblais en ont été expulsés par la crue. Tout est décapé et des cailloux d'environ 10kg ont été transportés par le courant. Ca devait être dantesque.
Il reste une flaque au premier point bas. Elle est vite vidée avec quelques gamattes. Le second point bas est sec : les travaux ont porté leurs fruits. Plus d'eau non plus dans le secteur de l'ex-grand gour, mais il reste une belle flaque juste avant la partie non encore agrandie.
C'est toute une histoire pour ne pas mouiller le kit perfo qu'il faut du coup pousser devant soi. Et mauvaise surprise à la sortie du boyau : il reste 30cm de flotte dans le dernier point bas. Je suis obligé de me tremper pour ne pas mouiller le kit; la suite de la journée va être rude.
Je parviens à vidanger la vasque avec le bidon étanche de Félix, les autres vont pouvoir passer à sec.
Enfin nous sommes de l'autre côté et l'équipe part installer le pompage au siphon perché. Tout fonctionne très bien.
Pendant ce temps, je compte bien faire un sort à la sortie du boyau pour éliminer le dernier point bas
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| Le pompage est en route |
Au siphon, la zone vidangée est bien gadouilleuse. Le premier jeu de batteries s'épuise en 1h30 environ et est remplacé. Le niveau d'eau a baissé de 10 à 15cm.
Après le repas, deuxième salve également à la sortie du boyau : le dernier point bas n'existe plus, toute l'eau peut à présent passer en crue sans siphonner dans le boyau du vent.
Au niveau du pompage, la vidange est accélérée manuellement avec le bidon étanche qui passe de main en main jusqu'à la galerie (providentielle) qui sert de déversoir.
Vers 15h il n'y a plus de batteries, le système a prouvé son efficacité mais il y a encore trop d'eau pour amorcer le courant d'air. La vidange manuelle continue.
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| Félix à la surveillance |
En hommage à la résistance "diabolique" du réseau, nous poursuivons jusqu'à atteindre le chiffre symbolique de 666 bidons (de 6l de surcroit...). Eh oui, on aime bien être en accord avec la nature...
Arrêt des hostilités peu après 16h. Le niveau d'eau aura baissé de 47cm depuis le matin, ce qui représente environ 10 mètres cube vidangés. Pas mal...
D'après nos estimations il doit en rester à peu près autant étant donné la forme en pyramide inversée du siphon. Le courant d'air devrait s'amorcer à la prochaine séance, il faudra alors relever la voûte et/ou penser un système de vidange gravitaire automatique.
Sortie à la nuit, bien mâchés par le froid, l'humidité et le poids des kits.
Quelques photos et vidéos de Denis :
- dernière partie boyau du vent, non encore élargie
- pompage
- vidange manuelle :
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| Dans la galerie de vidange |
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| Le caillou blanc pointé du doigt montre le niveau d'eau d'origine |
9 commentaires:
Quelques estimations chiffrées sur le siphon :
voici mes estimations pour le siphon :
- durée pompage : 2h30-2h45
- débit : dur à dire (j'ai pas pensé à le mesurer sous terre), mais basé sur le test fait à la maison, je dirais probablement entre 2 et 2.5 m³/h
- donc volume pompé probablement entre 5 et 7 m³ (peut être même 8m³, mais je penses pas)
- bidons écopés à la main : 667
- volume du bidon : 6.5L "officiel", donc avec éclaboussures et pas toujours rempli entièrement, disons 6L
- volume écopé à la main : 667*6L=4000L=4m³
- vitesse d'écopage : basé sur 100 bidons assez au début, on avait estimé à 250-300 bidons/h, soit 1.5-1.8 m³/h
- volume total vidé : probablement entre 9 et 11 m³
-surface initiale du siphon (partie visible uniquement) : 7.3m² +-20%
-surface du siphon (partie visible uniquement) quand Denis et Dom écopaient (descente du niveau d'eau estimé à 34 cm basé sur la mousse) : 4.5m² (on a réduit d'un tiers la surface)
- baisse du niveau d'eau : 47cm
- surface du siphon à la fin (extrapolée) : 3.4 m² (peut-être un petit peu optimiste)
- estimation du volume d'eau sorti de la partie visible du siphon : 2.7m³ (SEULEMENT!)
D'où vient la grande différence entre le volume d'eau sorti du siphon (9 à 11m³) et la diminution du volume d'eau dans le siphon?
- de l'autre coté du siphon, qui a bien sur baissé aussi, mais qu'on ne voit pas, donc qui n'est pas inclus dans la diminution du volume du siphon. Je penses qu'il faut considérer l'autre coté comme au moins aussi volumineux, voir un peu plus vu les résultats
- de l'eau présente dans les remplissages (mélange argile/sable) : le mélange étant saturé d'eau, quand le siphon baisse, l'eau contenue dans les remplissages coule vers le siphon
- de l'eau présente dans les fentes/failles/poches : je ne penses pas que ce soit significatif ici, mais dur d'être afirmatif
- des imprécisions de mesures (voir d'éventuelles erreurs de calcul).
La bonne nouvelle, c'est la diminution significative de la surface, de presque la moitié. Donc la prochaine fois, à volume pompé égal, on devrait faire baisser le niveau d'eau bien plus vite.
Bravo les héroïques.
Bravo super boulot 👍👍👍👍💪
Mais d'où vient le courant d'air dans le boyau du Vent ?
Il n'est pas très fort tant que le siphon perché est amorcé; quelques % de sa capacité habituelle.
Il n'y a que deux possibilités de fuite : la zone de petits conduits au-dessus du siphon, explorée par Etienne la fois précédente, ou bien la galerie de vidange où on envoie l'eau du pompage.
Pour la vidange automatique, il y a les tuyaux d'arrosage des bourgeois qui ne s'écrasent pas, éviter les pas chers faits avec le PVC recyclé des bouteilles d'eau. En moins cher il y a le pvc Risland semi rigide. J'ai descendu, il y a longtemps et tout seul, 30 m dans la galerie du captage du trou des mages... en tirant le tuyau déroulé derrière moi.
Avec la soumission aux énergie du "666" on a vraiment touche le fond!!!!
rassure toi riton, on a rajouté un 667ième bidon : ça fait moins rond en nombre de bidons, mais ça nous a permis d'atteindre "officiellement" les 4m³ : 666*6=3996L : on n'allait quand même pas s'arrêter à un bidon près des 4m³
Félix tu est un matheux pas un littéraire!
Toujours est t'il y a beaucoup d’eau en ce moment...
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