Trou du Chandelier
Participants : Jean-Luc, Denis, Boris, Laurent
TPST : 13h
Une nouvelle pointe vers le fond, et enfin un parcours totalement à sec malgré quelques vasques résiduelles contournables.
Arrivée au point chaud en un peu moins de 3h, repas et répartition des missions du jour : Denis, Boris et moi partons équiper et descendre le puits dans le secteur de la grande salle découverte à la dernière sortie. Jean-Luc préfère s'attaquer à un autre objectif majeur : le siphon de sable terre sèche et graviers qui stoppe l'énorme galerie du cours principal dans le IV. Il faut dire que la dune de gales (certains de plusieurs kilos) déposés en aval de ce siphon incite à creuser la suite...
Deux spits plus tard, le puits en question, d'une dizaine de mètres, est descendu... et pas de miracle, la suite est bouchée par la calcite. Mais Boris en furetant aux alentours du départ repère un trou souffleur en paroi.
Descente du puits |
Comme on n'est qu'à une quarantaine de mètres du boyau du Vent, Denis part tenter de freiner l'air dans ce dernier pour voir si ça peut avoir une incidence sur le nouveau trou souffleur, mais le résultat n'est pas concluant.
Trou souffleur à travers vieille calcite |
Après deux vérifications indépendantes, on en arrive à la conclusion que la fermeture du boyau n'a aucune incidence sur l'air principal. Un shunt vers le volume inférieur existe donc bien dans le coin.
Pendant ce temps, Denis s'est rapatrié vers Jean-Luc. Au passage il s'est engagé dans un des départs pointé le jour de la topo, et on le retrouve enthousiaste, ça continue dans ce secteur également...
On se retrouve tous pour une collation au point chaud et pour faire le point. On se répartit en deux binômes pour la suite des hostilités. Je reste avec Jean-Luc pour poursuivre la tranchée dans le siphon principal, pendant que Denis et Boris vont s'attaquer au nouvel annexe.
La tranchée avance bien et vers 19h on atteint un diaphragme qu'on pouvait visualiser au faisceau depuis plusieurs mètres. La suite s'aplatit, il y a un bouchon 1,5m plus loin et c'est légèrement ventilé. Ce chantier doit être impérativement poursuivi.
Nous décidons de rejoindre les copains. Ils viennent de franchir un passage bas en conduite forcée après désob et sont en première.
Inconscients du fait que j'arrive quelques dizaines de mètres derrière, ils entendent du bruit et sont persuadés qu'ils viennent de shunter le siphon du cours principal du Chandelier !
Mais la dure vérité reprend ses droits, ce n'est pas encore gagné malgré la proximité relative (cet embranchement n'est qu'à une trentaine de mètres du siphon)
Cependant ce conduit continue et nous poursuivons l'explo ensemble. La morpho alterne entre méandre pas très large et conduites forcées sympathiques. Le profil en montagnes russes alors que nous sommes sous les marnes fait penser quand même à un bouclage avec la suite plutôt qu'à un affluent. Après une centaine de mètres, nous tombons sur un secteur descendant, avec une dune de sable et une belle paroi érodée. Tout ceci a l'air assez frais (réactivation possible lors de fortes crues).
En bas de la dune un rétrécissement ponctuel défend un nouveau ressaut avec probablement encore du sable en bas. Et en plus, il y a du courant d'air !
Boris content |
Bilan, pas encore de jonction avec la suite principale du fossile ni avec le réseau inférieur découvert la fois précédente, mais encore de nouvelles perspectives dans ce coin du IV très ramifié par rapport à ce que l'on a connu jusqu'ici, et encore du développement supplémentaire...
Sortie vers 23h.
Petite synthèse des suites possibles car cela devient complexe à suivre dans le IV:
Vers la suite du réseau :
- les siphon sable et graviers du cours principal
- arrêt sur rien dans la suite du boyau du Vent et la grande salle
- trou souffleur pouvant shunter le boyau du Vent
- réseau annexe ventilé pouvant shunter le siphon principal
Vers la surface :
- poursuite de la cheminée du vieux Corbeau
- 5 autres cheminées de grande taille cantonnées dans un secteur de 200m de long au delà du synclinal.
3 commentaires:
Bon, ce n'est pas tout, mais va falloir trouver une vielle caravane pour mettre au Corbeau....
Rien ne serait plus impossible...Et puis il y a d'autres objectif, question d'alterner, le trou du grillage, le trou de la crête, les mages...etc....
Le chandelier donne de la résistance. ...Ça va pas nous arrêter 😉
Réponse à un commentaire dithyrambique de riton sur le blog de ce truc SCM, 15 jours de camps d'été...110 m de première :Mais au sca , il y a de la découverte, basée sur le talent, et loin de l'empreinte carbone...
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