Dimanche 06 octobre 2013
participants : Isabelle et Jean Michel
TPST : 3h30 ; 40 m de première
Peut être que ça va donner?
Départ de Carcassonne à 7 heure avec un ciel étoilé.
Quand le jour se lève, les montagnes sont bien accrochées par une bonne couche de nuages.
Espérons qu'ils se dissipent comme annoncé par Météo-France.
Quelques épaves de retour de boites égayent les champs de ci delà.
Nous évitons les hordes de bus montant au "Pas".
La route d'Orlu est déserte sous une pluie fine et tenace.
Montée des 1100m de dénivelé en 2h30, les guidages de la veille aux JNS nous ont mis en forme.
La plupart de marmottes font la grasse matinée en attendant le soleil qui ne se montrera presque pas.
Les isards ont disparu, la chasse étant ouverte, ils doivent être passés en Espagne.
Arrivé à la faille du berger amnésique une rafalle de gréle nous acceuille.
Nous descendons le puits d'entrée en rappel afin de conserver le plus de matos pour la suite putative...L'équipement a été optimisé: cuissards ultra légers et ultra confort avec seulement 2 boucles alu, 1 Tibloc et 1 pédalet pour 2, un picou raccourci, plusieurs anneaux dynéma, 3 cordes, une échelle et demie, des combinaisons jetables et la casquette munie d'une frontale,... le tout conçu et fabriqué "maison". Le top du top en terme de spéléo alpine!
Arrivé en bas nous franchissons la véritable porte qui s'ouvre dans une niche sous le névé, en distribuant au passage quelques coups de massette pour ne pas perdre la main.
Un petit ressaut donne sur une belle salle d'une dizaine de mètres de diamétre. Le plafonds est haut avec des cheminées, la roche est compacte , le sol plat recouvert d'une terre meuble. Des traces de mise en charge sur quelques dizaines de centimètres sont visibles.
Il y a des os partout et une douzaines de cranes de capridés plus ou moins cornus.
Au centre, trône un demi crane, soit d'une chèvre hydrocéphale, soit d'un bipède du genre érectus ariègus inconnus??
Diantre le mystère s’épaissit comme la surprenante amnésie de notre pâtre des montagnes!!
Exploration de tous les diverticules alentours, une belle galerie remontante rapidement comblée par les éboulis est reconnue, un départ transversal pourrait être facilement agrandi, vu sur 3m.
Remontée en "escalade assistée" des parois détrempées et fort glissantes.
Nous attaquons la désobstruction d'un boyau incliné qui part en pleine roche au sommet de la faille.
Un courant d'air irrégulier et alternatif est sensible, mais est peut être lié aux bourrasques de vents qui balaient ces crêtes hostiles?
Après extraction au palan multi-brins type "la pause" d'un joli blocas suivi d'un quart d'heure de terrassements, le trou à rats se transforme en véritable tunnel ou deux blaireaux au galop se croiseraient sans peine.
Une salle en cloche fait suite avec une verticale de 4 mètres.
J'arrime l'échelle à un gros becquet, solide mais mal placé: trop bas et trop déporté.
Je glisse une première chaussure de montagne avec ses gros crochets, toute mouillée et empéguée de terre entre les premiers barreaux. En voulant passer le deuxième pied, je pars dans un brusque basculement circulaire fatal, a peine freiné par ma main droite qui n'a pu agripper suffisamment l'anneau de corde.
C'est la CHUTE !!!
4 mètres plus bas , je me plante sans dommage dans un talus de terre meuble.
Isabelle coincée plus haut dans le méandre a tout entendu à défaut de voir, les piles de sa frontale étant quasi mortes. Elle a eu très peur et grelotte de froid.
Je reconnais rapidement la suite: méandre confortable qui donne sur un vide d'une dizaine de mètres avec un fond plat qui doit être sensiblement au même niveau que la salle ossuaire. Il y a de bons amarrages pour attacher l'échelle et aller voir si ça passe.
Isabelle est en train de craquer, elle grelotte et nous décidons de ressortir. Le temps est toujours aussi pourri,
il est plus de 15h et nous redescendons manger à la cabane du berger.
4 heures de voiture, 5 heure de marche pour 3 heures de spéléo!
C'est la cinquième fois que je monte pour ce trou, soit une dénivelée équivalente à l'altitude du Damavand, plus haut sommet de l'Iran, dans l’Elbrouz au nord ouest de Téhéran..
3 explos de plus et ce sera l'Everest!
Suite au prochain épisode avant que la neige clôture la campagne 2013.
1 commentaire:
Jean Michel,méme en technique légére...ça fait très longtemps que l'échelle c'est finis!!!
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