1 kilomètre de topo...et un bonus !

Mardi 08 0ctobre 2013
Roc de Nitable
Participants : Etienne, Henri, Laurent
TPST : 11h

Les premières pluies abondantes de l'Automne sont tombées le WE dernier sur le massif avec 45mm relevés. Ne connaissant pas le seuil de montée des eaux dans le réseau, il fallait s'activer rapidement pour enregistrer le plus de données topos avant une possible déconvenue aquatique.

Etienne étant dispo pour une virée longue en semaine, je me libère à mon tour et nous voici partis pour relever le cours principal en négligeant les annexes pour l'instant.
Henri profite également de la sortie pour changer les équipements explos en équipements fixes en solo.

Effectivement les premières flaques sont apparues dans la zone d'entrée, mais ensuite le reste du réseau est toujours aussi sec.
Nous démarrons la topo au gour bleu en allant vers le fond. Après 2h30 de relevés nous sommes au shunt qui suit la TLMC. Pause bouffe puis on part déblayer le gros pétard à 14 trous que j'avais fait dans le passage lors de la dernière pointe.
 Cette petite galerie est creusée en plein milieu d'un filon massif de minerai, oxydes de fer et de manganèse à première vue, les teintes et la densité font forte impression. Jusqu'à présent je n'avais vu cela qu'en mine...

Le passage est dégagé en 1h et nous pouvons reprendre la topo. Nous délaissons le secteur ventilé qui part en hauteur et continuons vers le "siphon perché". Nous l'atteignons en fin d'après midi; Etienne avance et soudain les traces s'arrêtent.
J'arrive pour voir : il n'y a plus d'eau dans le passage ! Comme une récompense du travail accompli aujourd'hui, la première s'ouvre à nous...

On se crème copieusement en franchissant le point bas; une couche de quelques centimètres glissante comme du savon mais on ne s'y enfonce pas. On arrive juste derrière dans une belle cloche de plusieurs mètres de large. Le plafond est magnifique, bleu veiné blanc et deux passages s'ouvrent un peu en hauteur.
On se hisse tant bien que mal. 10 mètres plus loin il y a un carrefour. On débouche dans une superbe galerie avec amont et aval.
C'est un tube rectiligne de 2X2m style réseau fossile du Bournasset (pour les connaisseurs) mais dans le marbre ! Sans doute la plus belle morphologie existant dans le réseau à ce jour...
Une nouvelle laisse d'eau résiduelle et siphonnante nous arrête cependant après 25m. Il va falloir imaginer un système de vidange ou attendre une plus forte sécheresse pour poursuivre dans ce secteur très très prometteur, qui pourrait mener jusqu'au Dévonien et à une confluence souterraine avec le Liadou. Nous nous situons ici sous la partie haute du Nitable : il y a 180m de rocher sur nos têtes...

Vers l'aval on poursuit l'explo dans une galerie fortement remontante qui repart vers la vallée. L'aragonite fait de nouveau son apparition et on découvre quelques petites et moins petites merveilles supplémentaires. Mais l'appareil photo n'était pas sur la liste des indispensables du jour...
Arrêt sur un passage redescendant presque comblé par la calcite, à revoir par fortes chaleurs ou fraicheurs.

La première du jour, 92m, est topographiée dans la foulée. En tout ce jour presque 500m de relevés ont été effectués, et à quelques mètres près il y a à présent un kilomètre de topoté dans le trou.

Sortie à la nuit tous très satisfaits de cette journée.

En avant première et pour se faire une idée, je joins le report actuel du cours principal sur photo aérienne. Le réseau épouse remarquablement la structure géologique et file vers la vallée de Caulière.