Trou souffleur du Roc de Nitable
Participants : Laurent assisté d'Alexandre
TPES : 4+3H
Lors de notre dernière sortie désob avec Jean Claude et Hervé, on en était resté à peu près là :
Pas folichon me direz vous, on creuse un éboulis de pente qui s'effondre sans cesse et puis quoi ? Et jusqu'à quand ? En plus le courant d'air s'est arrêté une bonne partie du mois après les pluies...
Oui mais bon, depuis quelques jours, il est revenu le courant d'air. Et il est froid...et fort ! Donc on se remotive en partant du principe qu'on trouve rarement quelque chose sans efforts surhumains ces dernières années.
Je provoque donc un nouvel effondrement à la pioche et commence à vider les gravats, non sans avoir au préalable préposé Alex à la surveillance du moindre mouvement suspect de la paroi de cailloux.
Après la purge ça donne ça :
Encore plus profond donc plus flippant mais il y a (enfin !) une paroi à peu près en place et saine qui se dessine à gauche. Au pied de celle-ci un trou de souris qui souffle aussi. Ne pouvant plus avancer tout droit sous peine de risque vital imminent, je tente l'élargissement de la souricière.
Je me retrouve sous l'éboulis de gauche et il faut purger un nouveau M3 de cailloux pour assainir.
Le trou s'élargit, il y a un petit vide derrière et le zef augmente.
Début de délivrance
On redouble d'effort à la barre à mine et le passage s'humanise. Je peux passer la tête : vue sur un départ de conduit encombré de blocs sur plusieurs mètres mais il y a une voûte !
Je dégage les premiers blocs et parvient à me glisser dans le conduit : il a avalé une partie de l'éboulis extérieur et il faudra tout vidanger mais on est enfin à l'abri. j'ai le sentiment qu'une partie importante du défi est gagnée. Le courant d'air, sans atteindre la puissance du réseau de Matte Arnaude ou de Vignevieille, est quand même parmi les plus forts du département.
Une petite vidéo du terminus, il n'y a qu'une partie de l'air à cet endroit mais ça siffle quand même un peu au micro de la cam et on voit quelques racines qui s'agitent au plafond. On peut supposer qu'il va encore s'accélérer au cours de l'été car l'amorçage de l'air n'a que quelques jours...
Il va falloir maintenant vider le conduit de son contenu pour avancer. Deux ou trois soirées y seront consacrées dans les prochains jours et une sortie collective est d'ores et déjà programmée pour le samedi 20 Juillet pour ceux qui seront dispos. Au menu, désob en (presque) surface et pique nique champêtre au bord de la rivière...
5 commentaires:
Super,vite de la première!!!!J'ai acheté une nouvelle camera thermique couleurs avec carte sd...M'en vais explorer les karsts de surface...Premier objectif le fond des truffes ,mais ensuite recherche des grandes galleries masquées par les éboulis de flanc....
Bien joué ! Quel est le potentiel de ce massif que je ne connais absolument pas ? Bonne chance pour la suite...
Partant pour le 20/07....enfin de la désob!
Là aussi, n'est ce pas le bétonnage la solution pour consolider tout ça?
En ce qui concerne le potentiel, on a un traçage positif depuis une perte située à 2,5 km à vol d'oiseau. Vitesse de pointe 140m/h et sortie sur une source située à 150m du trou souffleur.
Le massif est une large bande calcaire Dévonienne et Carbonifère verticalisée coincée entre deux profonds bassins de schistes. D'un point de vue hydro, il fonctionne un peu comme dans le Minervois avec capture d'une vallée perpendiculaire au profit d'une autre. Dénivellation potentielle avec le plateau : un peu moins de 300m.
Ca doit te parler...
Un break pour la pause?
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