Samedi 25 Mai 2013
Trou du Mystère Trassanel IV Trassanel
TPST : 10 heures
Jean Michel, Guillaume, Sylvain, Pierre, Dominique, Jean Marie + Alain C. (SSPCV)
Départ vers 10 heures.
Oui, on part bien pour une sortie spéléo
Descente et visite du IV sans problème. Les entonnoirs ne sont pas plein d’eau comme je le craignais. La salle des graviers est sèche.
Repas et préparation du matos : seaux à la Masdan, planchettes pour étayer.
Sylvain a cru bon de descendre une antique pioche…
Action…
L’extraction commence. La technique du sac dans le seau marche assez bien. Mais rapidement les anses pètent, les sacs disparaissent dans la bouillasse…
Pierre doit se demander ou il est tombé…
Au fond de l’égout Sylvain s’épuise sur la lame qui nous avait arrêtés il y a quelques mois. Je le remplace te passe la boue à Dominique. Enfin un caillou propre apparaît ! J’enfonce le pied de biche et une avalanche de galets part sous mes pieds pour s’écraser quelques mètres plus bas. Dans l’eau apparemment. Impression d’être debout sur une clef de voûte en train de céder… Bon, ça finit par tenir !
Reprise de la désob et en quelques minutes un orifice pénétrable se dégage. Un petit ressaut étroit et vertical, assez propre, est visible. Mais le fond est caché. Pas très rassurant. Je ne veux pas me déballonner mais c’est vraiment pas engageant. J’avoue avoir l’idée de proposer le passage à Dominique. Sursaut d’orgueil…C’est étroit mais je débouche sur une faille comme l’avait indiqué Daniel. Sylvain me rejoint comme une bombe. Et là : moment d’émotion : le chantier est resté comme il a été abandonné, il y a ? 15 ? 20 ans ? Par une autre génération de spéléos. Deux gamates, une vielle pile, et même une sorte de gouge métallique définitivement soudée à la paroi par la calcite…
Sylvain part sur la droite, je le suis au début : faille remontante, le haut a été explosé. Par un pétard de fête sans doute, vu l’étroitesse. Je le laisse décrire.
A gauche : faille descendante. Jean Michel (qui nous a rejoint avec Dominique et Guillaume) s’enfile quelque peu et remonte avec peine. Sylvain va plus loin. A lui de décrire également.
J’ai omis de préciser que la faille est tapissée d’une boue liquide et collante qui nous enrobe comme du chocolat sur des profiteroles.
La remontée est coriace malgré l’échelle souple. Nous retrouvons Alain et Pierre qui se sont abstenu.
Je mets ma combi dans le sherpa prévu à cet effet : je la pèse le lendemain : 4kg800…
Remontée pépère ; Pierre peaufine son initiation au passage de fractio. C’est autre chose après 10 heures sous terre dont plusieurs à trimballer des seaux. Jean Michel s’abstient de nous décaniller avec son kit. Sylvain par contre met un point d’honneur à tenir sa réputation. Il se gauffre en marchant dans Trassanel II mais je ne suis pas témoin de la glissade.
Nous ressortons satisfaits d’avoir retrouvé l’antique chantier. Il y avait bien du courant d’air malgré la faible amplitude thermique. Nous y retournerons à l’automne en espérant que ce soit plus sec ; et si possible par une chaude journée.
15 commentaires:
Et bien,Chapeau les mecs!effectivement,la gouge de tarrière que j'avais courbé était très efficace dans l'argile,A l'époque la diaclase était propre,et la calcite étincelait de mille feux,ou plutôt de 988(environ,on a pas compté..)
Bon, a ce stade, il nous faut (de nouveau) l'avis précis des spécialistes sur ce qui a été fait ou pas parceque ce n'est pas si évident.
À droite, la partie remontante se sépare rapidement en 2. Un passage bas remplit de boue liquide qui vient au contact de la paroi. C'est Jean-michel qui est allé y faire un tour.
Si on poursuit vers le haut on arrive dans un petit élargissement permettant fort heureusement de se retourner. Dans le même axe, un conduit remplit d'argile sèche descend fortement sur 4-5 m en se rétrécissant. La galerie semble à l'œil presque entièrement remplie, mais c'est bien la que le courant d'air était le plus fort. il y a effectivement au départ de cette galerie de légers impacts de tir, mais aucune empreinte résiduelle dans l'argile. D'autre part, j'ai explosé une fistuleuse en remontant dont la présence me semble incompatible avec de précédents passages. Ou alors tout à beaucoup changé...
En bas à présent, descente dans la bouillasse sur la corde à nœud en place. Poursuite dans la faille avec passage d'une étroiture un peu en hauteur et arrivée dans le boyau sur lequel on progresse en légère descente sur 4-5 m. On y voit bien les trous des tirs non exploses jusqu'au bout mais aucun éclat de roche. Tout est recouvert d'une fine couche de boue. Au fond ça se rétrécit en hauteur mais s'élargit légèrement. C'est plus propre et la aussi, le trou aspire (moins nettement que de l'autre côté) par une faille terminale d'une dizaine de centimètres de large tirant légèrement sur la droite.
Le chantier de se côté me semble encore conséquent vu l'étroitesse de l'accès. De l'autre côté, on est plus haut, mais le courant d'air est plus fort, et il s'agit surtout de creuser dans de l'argile sèche. À revoir en été...
La partie à ouvrir la plus ventilée,était au bout d'une espéce de vire étroite au dessus du cul de basse fosse ou Thierry Bonnel s'était enlisé.Pour que ça soit aussi pourris...c'est qu'i y a eu des mises en charges depuis!!!
Dernière sortie désob sur ce chantier en 93 en ce qui me concerne. Pour info une première crue a ennoyé tout le secteur en 96 pendant plusieurs semaines, le IV était méconnaissable. Retour avec un groupe sur les lieux un an plus tard pour constater les dégâts mais sans bosser sur le chantier; l'entonnoir de glaise ne s'était pas encore effondré à ce moment-là.
Ensuite 99 est passé par là. L'ennoyage du IV a là aussi duré plusieurs semaines sur plusieurs mètres de haut dans le secteur des graviers avant la vidange.
Mon sentiment est qu'il faut travailler dans le secteur ventilé le plus haut du chantier des mystères. Il faut rechercher une suite à la hauteur du réseau IV et non en dessous car le karst y est temporairement noyé et évolue probablement sous remplissages. Les études menées ces dernières années sur le secteur vont aussi dans ce sens.
Je ne me souviens pas de la corde à noeud .Quand tu descend,la chiotte dans le dos,c'est à droite NE PAS DESCENDRE DANS LE CUL DE BASSE FOSSE:il y a,encore,bien enfoncée,une botte caoutchouc noir(de chez Marbach),Prendre le boyau sup,de 4 m avec des trous non tirés.C'est par là que l'on sentait le zef(respiration) Le dernier tir nous sommes resté dans la diaclase au lieu de tirer depuis la salle des mystères...Boum,on a vu la fumée venir vers nous,puis partir dans le fond,on est resté 2 h peut être,et on n'a plus vu les gaz...Le lendemain,au niveau de la veuve,ça empestait...
Il faudrait faire un bout de topo,mais en haut de la diaclase,cela pourrait retomber dans la salle des mystères.Initialement c'est par le côté de l 'entonnoir que j'avais attaqué avec Slone Les perfos à batteries n'existaient pas,je perçais avec un spit ancestral de 20mm de diamètre vissé sur un boulon de charpente,et tapper tapper ta...longuement,débourer...Un trou de 5 cm prenait une sortie...Il y avait de l'air,puis suite à un tir:plus rien....
Etonnant que personne ne souvienne de cette corde. A quoi servait-elle si ce n'est pas là que vous bossiez dernièrement? On dirait pourtant que le plus gros du chantier s'est effectué de ce côté là. Côté droit en remontant, je n'ai pas vu beaucoup de signes d'activité, à moins que çà ne se soit rebouché. Mais la terre est sêche et le courant d'air toujours bien présent...
côté droit .. en remontant,oui,c'est le côté gauche en descendant...le fond du ressaut,le point bas servait à stocker les décombres,on y a mis un bon mètre cinquante.Au dessus de ce ressaut il y a le boyau que l'on avait entièrement ouvert,à la poursuite du courant d'air,c'est par la que les fumées étaient aspirées...C'était le seul endroit .Maintenant il y a eu deux épisodes humides extraordinaires depuis qui ont modifié les choses Il faut attaquer là ou l'air est le plus fort,où là ou c'est le plus commode ...Le tout est qu'il y a la place pour stocker .
oui j'ai fait une gourance plus haut:quand tu descends,la chiotte dans le dos,le chantier est à Gauche,au dessusdu ressaut,dans le prolongement de la diaclase
Je confirme tout à fait ce qui Daniel.
ça correspond bien à mes souvenirs...
Quitte à entoiler la descente pour éviter le beurk,le gourinous,vous avez là du sérieux.Il y a dans les 90 m de roche encaissante,en ce décalant plus à l'ouest:environ 60 m à l'aplomb du ruisseau....Le zef est une RESPIRATION.....Laissez sur un fil tendu,les combars et remontez,confort ,en sous combi.J'avais pesé la mienne:5kg,ahhhh
Je pense que le fameux point bas "a la botte" dont tu parles est sous cette fameuse corde à noeud et à du pas mal de remplir. De point bas, il n'y à plus vraiment en fait. Ça oblige à remonter les déblais en haut de la corde. Pas simple, mais faisable...
Le point bas à la sortie du ''merdier du haut'' devait descendre ,au début ,de 3 ou 4 m,on y a mis tous les déblais..de toutes façons on peut stoker dans la diaclase:chantier à 3 personnes... Ce
n'est pas un chantier,c'est un phantasme,et j'affirme,au risque d'^etre ridicule,que c'est le seul moyen de moyéner,de rejoindre...le mythe...
Curieusement dans la salle du mystère chacun est maculé de gadoue mais tous le monde rigole??
Mystère, mystère!!
Au bout de la corde à nœuds j'ai récupéré un mousqueton acier sans vis immergé dans la boue.
Cette corde devait servir à tirer de seaux.
Une fois bien décapé ce moustif est magnifique et a repris du service à la pause pour les palans
Récupérator pour mieux tréminator!
Sacré Jean-Mi
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