mardi 2 septembre 2025
dimanche 31 août 2025
Topo lointaine, nouvelle ramification et suspense à son comble en aval...
Samedi 30/08/2025
Réseau du Chant du Loup
Participants : Jean-Marc, Senda, Maria, Seb D, Henri, Laurent
TPST : 8h30
Une équipe interclub CAF de Perpignan - SCA pour cette nouvelle pointe dans la zone aval du Chant du Loup.
Objectif prioritaire : lever la topo de la zone explorée au début du mois.
Comme on est nombreux, une autre équipe se collera à l'équipement des obstacles franchis en libre et s'il reste du temps vers la suite...
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Avant l'action |
Descente rapide, il y a pas mal de débit dans la rivière (réaction rapide des pluies matinales), mais presque pas d'eau dans la suite de la cavité. On arrive à l'ex-voûte mouillante en 2 heures de progression. Tout est bien sec.
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Ravitaillement en eau fraiche sur l'une des sources pérennes du parcours |
On franchit ce dernier obstacle avant la zone aval et on prend un repas bien mérité avant d'attaquer les travaux
Pause repas au début de la zone explorée début août, après l'ex-voûte mouillante |
Ensuite on se divise; je commence la topo avec Maria qui fait ses premières armes de topographe. Les autres vont poser des marches plus loin.
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Dans la zone des toboggans, avant la bifurcation branche ouest - cascade |
Galerie ébouleuse dans la zone aval |
Coups de gouge et cupules dans l'ancien lit de la rivière (zone aval) |
La pose des marches facilite grandement la progression (Jean-Marc en action) :
Profil typique de la rivière fossile avant les toboggans |
Au niveau des toboggans, Senda prend le relais de Maria pour m'assister à la topo. Nous arrivons à la bifurcation faille fossile - réseau de la cascade.
Je prends l'option faille fossile (branche ouest) pour poursuivre la topo, l'autre côté étant trop long pour être levé aujourd'hui, ce sera pour une prochaine fois.
Conduite forcée menant à la branche ouest |
Les autres ont fini de poser les marches et ont commencé à équiper une main courante vers la suite. Nous nous rejoignons juste à temps pour aller faire une reconnaissance dans ce secteur. Je range le carnet avant de commencer à faiblir en concentration, l'objectif topo du jour est atteint.
Après la nouvelle main courante, la faille se poursuit plein ouest. Nous sommes à présent au moins 15m au-dessus du cours de l'ancienne rivière. La progression est sportive, avec quelques rétrécissements liés aux coulées de calcite
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Exploration dans la faille supérieure fossile (branche ouest) |
Nous laissons de côté un passage descendant bien décapé par l'eau pour aller d'abord tout droit. Plus loin, une nouvelle bifurcation. Henri, Maria et Senda partent à gauche sous une coulée en franchissant un passage "sport" :
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Inspection des hauteurs |
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Explo dans la branche ouest |
Jolis gours |
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Vieilles coulées |
Nous continuons dans l'axe ouest avec Seb et butons sur un toboggan profond d'une quinzaine de mètres. Ca résonne pas mal en bas.
On commence à se sentir très loin et on est pas du tout sûrs de pouvoir remonter si on tente de franchir l'obstacle; on décide donc de rebrousser chemin là-dessus, il faudra équiper...
Nous ne le savons pas encore, mais à cet endroit nous sommes exactement sous la ferme de St Andrieu, 110 m en dessous pour être précis...
Au retour, je vais voir le premier passage descendant repéré après la main courante : ce secteur est bien décapé par les eaux anciennes et des reliquats de galets sont présents.
Arrêt sur une conduite forcée plongeante mais sans prises : équipement à prévoir là aussi.
Il n'est pas impossible que ces différents passages soient des captures successives de l'eau et que tout finisse par se rejoindre plus bas.
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Le passage qui continue vers la conduite forcée, il faut équiper... |
Retour de la zone d'explo |
Pour le moment, cette branche semble indépendante du secteur cascade, qui méritera une autre sortie dédiée.
Remontée vers la surface en 2h30 environ, sans chômer. Au retour, la rivière ne coule presque plus !
Il parait difficile à présent de faire un temps moindre même avec une équipe de fusées. Coup de chapeau à Seb qui aura trimballé le gros perfo jusque dans ces zones profondes, merci à Senda pour ses photos et vidéos, et à tous pour le coup de main en topo/équipement...
Premier bilan après dépouillement des données topo : ça y est nous avons traversé la montagne et sommes sous la vallée de St Andrieu. Le terminus topo se situe sous la D129 et le terminus explo extrapolé sans grand risque sous la vallée pas très loin de la ferme.
Du coup le départ de trou situé dans le talus au bord de la D129 devient une potentielle entrée supérieure, même s'il est décalé vers le nord et qu'il faudrait pas mal descendre...
La branche ouest tombe entre la perte active et l'aven de St Andrieu. En théorie, une jonction avec l'apport de creusement que cela peut représenter est une question de dizaines de mètres à présent...
De quoi remotiver malgré l'éloignement croissant et les courbatures inhérentes à chaque nouvelle explo.
Confirmation que développement flirte à présent avec les 3 km, et l'extension linéaire du réseau avec le kilomètre.
Ci dessous, un report topo zoomé sur la zone aval du CDL qui illustre ces derniers résultats alléchants :
dimanche 24 août 2025
M1 (tests techniques du moniteur) dans le vercors
Lundi 18 au vendredi 22 août 2025
participants :
- stagiaires : Élodie, Félix, Guillaume, Gwladys, Julie, Kathleen(Kat), Laurent, Pierre-Antoine (PA). On notera la parfaite parité chez les stagiaires, probablement une première!
- encadrants : Dominique(Doum/Doumdoum), Florent, Jacques, Jean-Louis, Judicaël(Judi), Patrice
J-1 : dernières révisions en falaise
Participants : Félix, Guillaume, Julie, PA (+Judi)
TPES : 8h
On se retrouve à 10h à la falaise "spéléo" de Saint-Martin-en-Vercors (celle où avait eut lieu la journée falaise les 2 dernières fois que le M1 a eut lieu dans le Vercors) pour d'ultimes révisions.
On commence par équiper chacun une voie "en terrain d'aventure", c'est à dire en utilisant autant que possible les ANs, coinceurs, pitons, friends que possible, et en complétant si besoin avec des AF ou des pulses (ou des spits quand il y en a bien placés).
On se retrouve ensuite tous en bas de la falaise pour manger à l'ombre. Au vue de la canicule, personne n'est motivé par des exercices sur la falaise qu'on vient d'équiper, et qui est en plein soleil. On fait donc des tensions de tyrolienne et balanciers espagnols dans les arbres, et ce n'est qu'en toute fin d'après-midi qu'on osera faire quelques décrochages sur la falaise. Entre temps, en milieu d'après midi, nous recevront la visite de Judi (l'organisateur du stage), venu repérer la falaise pour le mercredi : on en profitera pour discuter un peu.
Le soir, on se rend tous au camping municipal de Saint-Martin, où on est rejoint par Laurent.
J1 : accueil
Initialement, on envisageait d'aller faire un petit tour à la "falaise des cordistes" (45°04'38.5"N 5°27'09.8"E). Mais le départ du camping est bien moins matinal que prévu, et tous les autres ont besoin d'aller faire des courses diverses et variées, allant d’œufs pour le petit dèj à des mèches longues pour percer des AF. Vu le peu de temps que ça laisse, et me souvenant que la falaise est en plein soleil (ce qui était fort agréable au mois d'Avril, mais bien moins à la mi-août), je décide de m'épargner 1h de route, et de rester à Saint-Martin où se situe aussi notre gîte.
Le rendez vous étant donné pour 16h, t’arrives une heure avant pour voir s'il y a des choses à aider, et je suis rapidement mis à contribution sur l'inventaire.
Peu après 16h, tout le monde est là, excepté Kat (qui avait prévenu qu'elle serait en retard, ayant été réquisitionnée pour éteindre un feu de forêt) qui arrivera vers 17h. On fini l'inventaire, puis on attaque la présentation du stage, l’installation, et la présentation du massif.
Au vu de la météo incertaine (pluie annoncée pour les 3 jours d'activités, avec des quantités de précipitations potentiellement importantes selon les modèles), les cadres ont choisit des cavités et objectifs ne craignant pas trop la pluie, mais du coup plus modestes que de coutume sur un M1.
On tire au sort notre objectif pour le lendemain (et du coup notre équipe) : pour ma part, avec Kat et PA, nous iront au Scialet Abel, en prenant toutes les cordes sauf les derniers ressauts, mais avec la consigne de repasser le boyau Nutella(boyau pouvant devenir une voûte mouillante) avant 16h (heure à laquelle il est sensé commencer à pleuvoir).
Après un repas fort bon, nous préparons les kits. Pour le Scialet Abel, vu que les cadres ont des doutes si on aura le temps d'équiper les puits suivant le boyau Nutella, ils nous autorisent à prendre pour cette partie du matériel de techniques légères au lieu du matériel "classique" qui est la thématique de ce jour là. Ce qu'on accepte d'autant plus volontiers que la corde de type B fournie est presque exclusivement de la 9mm toute raide.
Enfin, le traditionnel contrôle du matériel perso, avec une très mauvaise nouvelle pour moi (et Guillaume) : après un houleux débat entre les cadres, ils ont décidé d'interdire les longes réglables "modifiées" (ie avec la corde remplacée), ce que je n'avais encore jamais vu sur aucun des (5 ou 6) stages que j'ai faits depuis que j'ai des longes réglables : le maximum qui m'était arrivé, c'est qu'on me demande de remplacer la corde à double par de la corde à simple (ce que pour le coup, j'avais fait en préventif, pensant ainsi échapper à toute critique). Décision d'autant plus surprenante que je sais que plusieurs des cadres utilisent aussi des longes réglables (en remplaçant évidement la corde, car celle d'origine est inexploitable après quelques sorties en spéléo, car trop gonflée). Mais certains semblent penser que puisque le manuel n'autorise pas explicitement le remplacement de la corde, il ne faut pas l'autoriser en stage ...
Quel n'est pas ma surprise quand moins de 10 minutes plus tard, l'un des cadres me fait le "reproche" de ne pas avoir meulé "suffisamment" mon sifflet (Handy de Raumer) qui me sert de mousqueton de frein : je l'avais meulé juste ce qu'il faut pour qu'il rentre dans l’œil du descendeur CT, alors que d'après lui, j'aurais du le meuler beaucoup plus pour gagner en poids...
Je ne m'endormirais que vers 2h du matin, à force de ressasser cette interdiction des longes réglables. Un peu par rapport aux manips, que j'ai toutes pratiquées avec la longe réglable (qui permet de nombreuses optimisations), et plus encore par rapport à l'avenir de la fédé et de la spéléo : si on continue la tendance actuelle à n'autoriser que ce qui est explicitement autorisé par les manuels, au lieu de tout ce qui ne présente pas de danger, alors on arrête totalement l’innovation en spéléo (et on interdit même de nombreuses pratiques actuellement fréquentes, comme le vissage d'une frontale sur le casque). Si on continue comme ça, combien de temps avant qu'il faille passer un diplôme pour planter un spit? Ou qu'il faille vérifier tous les points au tire fort annuellement comme dans une salle d'escalade?
J2 : équipement en techniques classiques : scialet Abel
participants :
- stagiaires : Félix, Kat, PA
- encadrants : Judi, Patrice
TPST : ~7h
Objectif atteint : vers -180, au milieu du P32
On arrive à l'entrée vers 10h. Les cadres nous ayant laissé le choix de l'ordre d’équipement, PA équipe le début, puis je prends la suite, et enfin Kat. Quand ce n'est pas à notre tour, on en profite pour faire les décrochages, conversions et passages de nœuds qui se font habituellement en falaise le mercredi, ça fera ça de moins à faire sous la pluie ...
Tout ce passe bien, à part sur la fin de la partie de Kat, où la fiche d’équipement est fausse : le R3+P18 de l'espérance nécessite au moins une C35 si on est radin sur la main courante, un peu plus si on veut faire propre, au lieu de la C30 de la fiche d'équipement (pourtant récente). On complétera avec la corde d'inter de Patrice (qui nous avait proposé la veille qu'on pourrait si besoin l'utiliser, et ainsi éviter de se trimbaler la corde de rab qu'on avait initialement prévue). S'en suit une petite escalade équipée en fixe, et la redescente (P4 "pête ton forêt") sensé l'être également ... mais qui ne l'est pas. Heureusement, en faisant un grand pendule, on arrive à utiliser la corde d'inter de Patrice pour faire les 2. Ouf!
S'en suit une bonne zone de crapahut, avec un petit bout de "grandes" galeries au sol ébouleux (on est dans la couche de marnes), puis le boyau Nutella (vu le faible niveau d'eau, il n'est pas trop désagréable), puis de nouveau quelques salles au sol fait de cailloux, quelques étroitures, et un méandre actif.
PA reprend ensuite l'équipement du P21, puis je reprends pour le P32, où je m'embrouille un peu dans les différentes possibilités (en mai, avec Guillaume, on avait équipé dans la goulotte car il n'y avait aucun risque de crue, PA l'avait équipé en allant chercher les points très loin en vire remontante, et c'est ce que j'avais cru que Kat conseillait, mais au final, il fallait juste faire le début de la vire, puis descendre). Quelques mètres plus bas, je trouve un AF dans une lame, et un spit un peu plus à droite, ce qui permet de sortir de la goulotte avant de rejoindre l'eau. Pour éviter de frotter sur la lame, je décale mon frac au maximum vers la gauche (coté lame), et descends, en m'attendant à trouver rapidement un frac pour décaler vers la droite. Je finis par en trouver un 10m plus bas, mais il est trop décalé, et si je cherche à le rejoindre, ça frotte sévère. Je remontes donc pour chercher ce que j'ai bien pu rater : Kat, qui m'a rejoint au frac, m'indique un 2nd spit que j'avais raté au niveau du frac, et qui permet de faire une micro main-courante (avec le point central partagé par les 2 extrémités. Mais il est l'heure de faire demi-tour ...
Kat déséquipe le fond, puis PA, et je me charge de l'entrée. Les premiers sortis ont eut droit à un rayon de soleil, mais le temps que je sortes, il pleut légèrement. Retour vers la voiture, avec la pluie qui s'arrête rapidement.
De retour au gîte, rapide debrief (le principal reproche est que les nœuds n'étaient pas assez serrés et vrillés : pas facile avec la grosse corde toute raide, on aurait du la mouiller avant), repas, puis dékittage, et préparation de nos kits pour la falaise le lendemain.
J3 : journée "falaise"
Participants : tous
Au vu de la mauvaise météo annoncée, Judi nous propose de faire la journée en 2 parties : aller en falaise le matin (où ça a l'air le moins mauvais), et aller dans un tunnel en bord de route l'après midi pour les manips.
On s'équipe partiellement à la voiture. Pour ma part, je choisis de jouer la prudence, et je m'équipe avec la texair, malgré quelques "moqueries" de certains. Arrivés à la falaise, petite formation sur l'usage des coinceurs, pitons et pulses, puis chacun équipe une voie, avec 2 cordes (la première clairement trop courte pour arriver en bas), 3 pulses, 6 dyneemas, 6 trucs à visser (spits et/ou AS, à notre discrétion, je fais moitié/moitié), et des pitons/coinceurs (à la base 3 de chaque, mais vu qu'on est plusieurs à en avoir en perso, on peut en prendre plus, ainsi que des friends).
Au moment d'arriver en bas, il commence à bien pleuvoir. On attaque le déséquipement (je passe bien 5-10 minutes à sortir un des pitons de PA). Ceux mal protégé de la pluie finissent trempés. Pour ma part, je suis bien au sec dans ma texair.
Pendant le trajet en voiture vers le tunnel, la pluie s'arrête, et on a même droit à quelques rayons de soleil pendant le pique nique.
L'après midi est principalement dédié à 3 ateliers :
- l'un de tension de tyrolienne (aucune contrainte si type secours ou type spéléo classique), avec un vaste choix de matériel mis à disposition
- l'un de balancier espagnol (là encore, avec du matos mis à disposition, et aucune contrainte sur la méthode exacte, seulement qu'il faut faire un dégagement du haut vers le haut sans corde annexe)
- et le troisième, plus "polyvalent", où on va d'abord faire un décrochage (de préférence la méthode qu'on n'a pas faite la veille). Puis des techniques de réchapes : une fois en version très "scolaire" avec machard et nœud de cœur ou de rémy pour la montée, et demi cabestan pour la descente, et une fois plus réaliste, où on a "juste" perdu le descendeur et le croll (pour ma part, pour la montée, j'ai utilisé mon basic en guise de croll, et la micro-traxion en guise de poignée)
Les cadres en profitent pour nous faire part de quelques autres techniques, comme le micro-balancier "démultiplié" sur dyneema pour le dégagement sur main courante. L'un des stagiaires (qui?) nous montre aussi qu'on peut, avec le nœud de coeur/rémy faire un renvoit avec un mousqueton sur la poignée/machard, et ainsi continuer à utiliser le pantin et ne pas forcer à la main pour ravaler le mou : on avance moins à chaque mouvement, mais on se fatigue beaucoup moins.
J4 : équipement en techniques légères : trou Spinette
participants :
- stagiaires : Félix, Kat, PA
- encadrants : Florent, Patrice
TPST : ~9h
Objectif atteint : -273 (bas du R2 suivant la Vasque Bleu)
Sortie cette fois-ci en techniques légères (cordes de 7 et de 8mm, mousquetons doigt fil), et un objectif un peu plus profond (-291, la suite étant sensé être très mondmilcheux).
Patrice nous dépose au plus prêt, puis retourne garer la voiture sur le parking officiel (le stationnement est interdit à part quelques rares parkings officiels). Kat commence l'équippement, puis PA, et enfin c'est à moi. Le début se passe très bien, jusqu'à ce que j'arrive sur une banquette légèrement remontante, ou je repère des spits sur la partie haute, décalés de plusieurs mètres : je remonte la banquette en me sécurisant à la corde (qui frotte un peu, mais je suis sur mes pieds, et les suivants pourront mettre leur poignée longée plutôt que de penduler). Patrice me rejoint, et veut absolument rajouter une main courante sur un AN qu'il casse à moitié en le sondant, et commence à planter un spit pendant que je retourne à mes spits. Finalement, Kat nous dira qu'il est possible de continuer tout droit dans la partie étroite, et qu'il y a un spit 3m plus bas (bonne mémoire Kat!). Pour la suite, plusieurs pendules me permettent de rejoindre la nouvelle ligne hors crue, bien plus confortable que la voie dans la goulotte où on se prend les embruns du petit actif qui y coule.
Ensuite, on alterne, chacun ayant une corde à poser, d'abord Kat, puis PA, et enfin, je reprends en bas du P20 de la vasque bleu : j'ai un petit R2 à équiper avec la corde précédente : vu qu'il n'y a pas de quoi faire une main courante et que le sol commence à être bien mondmilcheux, je me sécurise avec la corde du puits, et descends les 2m pour amarrer sur un gros pont rocheux : l'actif continue en dessous, mais de nombreuses traces de pas dans le mondmilch partent à l'horizontal, dans un niveau fossile. Au vu de la topo, il me semble que c'est par là, et je commence à m'y engager. Patrice me dit que ce n'est pas par là, donc je reviens à mon pont rocheux, y amarre la dernière corde, et descends de 3m, pour rejoindre un palier avec une diffluence : une partie de l'eau repart en sens inverse dans un passage impénétrable, pendant que le reste part dans un tube d'un mètre de diamètre, sans aucun spit, et aux parois couvertes de "boursouflures" d'argiles quasiment intactes : ce n'est clairement pas la suite. Retour au fossile plein de mondmilch, ou on avance sur une 15ène de mètres, avant de renoncer, se rendant compte que ça devient de plus en plus sale, et qu'en plus il y a devant nous un ressaut de 1.5m sans véritable prises de pieds, qui risque d'être problématique à remonter avec les chaussures pleines de mondmilch. On décide à l'unanimité de s'arrêter là.
Déséquippement sans encombres, malgré quelques vires remontantes (donc descendantes au déséquippement) un peu engagées. Au moment où j'arrive au dernier ressaut, Kat est en train de remonter l'un des cadres par un balancier démultiplié. On sort tous peu après, sous la pluie, et on rentre au parking.
Le groupe du scialet Robin est déjà de retour. On décide de prendre une rapide douche/apéro, puis de manger. Entre temps, on apprends que le groupe d'Abel vient de sortir, et sera là dans une petite heure : on décide donc de les attendre, et de défaire les kits en attendant (l'équipe de Robin nous aidera, ayant déjà défait leurs kits). Repas vers 23h, puis soirée pour quelques uns, et dodo pour les autres.
J5 : rangement, débriefing et résultats
Après le petit dèj, on libère les chambres, puis Judi nous dépose avec le matériel à la rivière (il mériterait l'instructeur en sport auto, pour sa performance de sortir le camion alors que 2 voitures s'étaient très mal garées, et laissaient environ 2cm de chaque coté, rétros repliés). Pendant qu'on nettoie le matériel, les cadres font le débrief. Ils viennent se joindre à nous au moment où on fini l'inventaire, quasiment en même temps que David Bianzani, le président de la fédé, venu nous dire bonjour (et récupérer la remorque de matos pour la déposer prochainement à Lyon).
On rentre ensuite au gîte, pour le repas de midi, puis les derniers rangements et le debriefing individuel. Un peu de stress pendant l'attente, surtout que les critères d'évaluation sont un peu plus subtiles que pour l'initiateur : qu'est-ce qui "assez bien" pour valider (sachant qu'on s'est tous pris plusieurs petits reproches pendant la semaine). Au final, c'est bon pour moi, avec comme principaux conseils de ne pas faire trop compliqué (que ce soit pour l'équippement ou pour les discussions avec mes futurs stagiaires), et d'avoir plus confiance en moi. On sera 7 sur 8 à valider le stage.
On termine par un debrief général, ou ce qui ressort est que c'est la première fois que tous les stagiaires se connaissent et se sont entraînés tous ensemble, ce qui a donné lieu à une très bonne cohésion de groupe, et donc à une super ambiance. On a aussi tous fortement appréciés le coté décontracté des cadres, et les petites astuces qu'ils nous ont montrés tout au long de la semaine, ce qui permis de casser le stress de "l’examen", et de passer une semaine très agréable. Tout compte fait, j’étais déçu que ça se termine aussi vite ...
jeudi 21 août 2025
Gouffre du Sauvajou (Ariège)
Participants : Gégé, Maëlys (SSAPO), Jean-Michel, Gilles
TPST : 9h / Gouffre du Sauvajou, massif de Sourroque (Ariège)
lundi 11 août 2025
Sortie spéléo à Coroluna
Mardi le 05 / 08 / 2025
Participants : Daniel C., Léo, Manu, Fanny, Samuel et Elza (invités de Manu), Rowland et ses deux filles Sarah et Suzanne, Fanny & Julien (invités de Rowland), Léonie
Il faisait chaud, donc les grottes sont appréciés pour les sorties familiales. C’est des vacances. On était donc nombreux pour partir à Coroluna (Trassanel). Une demi heure de marche d’approche sur les pentes raides fond déjà transpirer. On passe (obligatoirement) par la stèle et la grotte du Maquis, lieux à Trassanel, où les nazis ont tués 47 résistants.
Stèle du Maquis |
Daniel a organisé la sortie et aussi du matériel pour les invités. La plus petite compte que 6 ans.
La grotte est assez facile d’accès. Un peut de boue et quelques flaques, mais le reste est sec.
Seule difficulté est une étroiture avec une descente, mais Daniel a prévu son échelle portable. Donc même la petite Elza a bien réussi de descendre et remonter et elle était fière de son exploit.
Elza sur l'échelle |
La grotte montre quelques jolies concrétions, des draperies, des excentriques et des stalactites en blanc et teinte par le fer.
Certaines concrétions ressemblent à des bêtes préhistoriques :
Enfin on trouve aussi des jolis cristaux, malheureusement un peu abimés par les spéléos anciens, qui n’ont pas eu la même approche que les spéléos d’aujourd’hui. Ils ont laissés aussi des traces écrites sur les murs au fond, la plus ancienne datant du 18ième siècle. Ce sont des noms du village de Cabrespine.Dents de cochon triangulaires, on ne les trouve pas très souvent.
La grotte pas très grande, certains groupes ont encore eu la force de visiter la grotte Bérenger à côté, Daniel et Léo, comme Rowland et ses filles, ont vite fait le tour là-bas.
Article écrit par Léonie
samedi 9 août 2025
Camp Berger 2025 - Jeudi 31 juillet - Gouffre Berger
Dimanche 02 décembre 2015
Participants SCA : Felix, PascalTPST : 18h
Deux jours avant, à Gournier, Vincent glisse et se fait mal aux côtes : il ne se sent donc pas d’enchaîner les puits, et renonce donc (il ira faire des trous plus tranquilles avec Jean Michel).
Bref, le mercredi soir, au briefing, nous ne serons que 2 du SCA. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'a pas plu depuis mardi soir (donc la cavité devrait de nouveau être sèche), et qu'on est pas trop nombreux a descendre se jour là.
Pendant notre repas, le groupe de 3 nous double à nouveau, et on les croisera une dernière fois juste après au Vestiaire, leur terminus. De notre coté, on continue, et on attaque les coufinades, un canyon souterrain, qui se parcourt en grande partie en vire, et qui présente de magnifiques fistuleuses, à condition de penser à lever les yeux :
S'en suivent la première succession de cascades (et les premiers rappels guidés), puis le grand canyon, qui contrairement à ce que son nom laisse penser, est en fait une grande pente composée de cailloux pas très stables et d'argile, avec de nombreuses en cordes en fixe pour s'aider (l'eau passe en bas dans le canyon, mais il serait suicidaire de tenter de descendre la pente pour rejoindre l'eau, même avec des cordes). On retrouve la rivière, et un nouvel enfilage de cascades, entrecoupé d'un petit passage à 4 pattes pour éviter la baignoire. On arrive enfin au puits de l'Ouragan, avec sa cascade de 44m de haut, assourdissante : c'est le dernier obstacle sur corde. En bas, de celui-ci, on est à -1000. On y croise un groupe de 4 belges, rentrés bien avant nous. 2 font demi tour, et les 2 autres veulent, comme nous, aller jusqu'au terminus des gens raisonnables ... On continue donc, pour arriver à l'affluant de -1075 :Et à peine plus loin, on arrive devant une vasque trop large pour passer en oppo, et trop profonde pour vouloir s'y mouiller (de toute façon, quelques dizaines de mètres plus loin, c'est la première voûte mouillante). Nous voici donc au terminus "classique" du Berger, atteint en exactement 7 heures.
On entame donc la remontée, où on retrouve les 2 belges en bas de l'Ouragan, qui nous laissent gentillement passer devant.Quel n'est pas ma surprise, de retour dans le shunt de la baignoire, de trouver un descendeur au milieu du passage,avec ses 2 mousquetons : on le rendra un peu plus loin à l'un des 2 belges ayant fait demi tour en bas de l'Ouragan, et qu'on croisera dans les cascades, en train d'attendre qu'un groupe d'espagnols descende. Ils nous laisseront passer devant, vu qu'ils veulent y aller tranquillement pour prendre des photos.
On bas du grand canyon, à un des "spots poubelle", je trouve une grosse poupée de vieille corde qui n'y était pas à l'aller. En soit, je n'avais pas l'intention de me charger aussi tôt de déchets (ni d'aussi lourds), mais après avoir vérifié que Pascal qu'il se sentait confiant sur la remontée sans avoir besoin que je l'allège, je l'embarque.
La remontée se poursuit sans encombres, avec un second repas en haut du grand éboulis, puis un premier remplissage des bouteilles à -600, à la concrétion dite "du vagin", qui crache de l'eau avec une pression surprenante (on se prend plein d'embruns). Il semblerait qu'on puisse y boire l'eau sans la filtrer, mais ayant la gourde filtrante, autant la filtrer.On continue à remonter tranquillement, avec une dernière vrai pause repas en haut du grand éboulis, vers -300.
On fini de remonter la rivière sans étoiles, puis on attaque les puits et les 2 méandres. On arrivera finalement dehors à 2h45 du matin, soit 18h après être entrés. Je suis au final agréablement surpris de ne pas être plus fatigué, surtout avec mon chargement depuis -850. Pascal aussi semble relativement bien en forme.
Par conséquent, la marche de retour est bien plus facile que l'an dernier (où on avait faillit s'endormir en route), et on parvient au camp Berger alors qu'il fait encore nuit! (l'an dernier, il a commencé à faire jour sur la marche de retour).
On marque au camp qu'on est bien rentré, quand je vois arriver 2 voitures : il s'agit de Sévan et Léo, deux membres du staff, qui viennent récupérer du matériel pour aller remplacer des cordes tonchées. J'en profite pour leur indiquer quelques cordes supplémentaires qui commencent à avoir de légères tonches, puis je vais me coucher
Bref, une cavité toujours aussi jolie et variée. J'y retournerais sûrement l'an prochain. Pour les motivez, commencez à vous entraîner!
PS : merci à Pascal pour les photos
jeudi 7 août 2025
Camp Berger 2025 – Samedi 2 août – Gour Fumant
Localisation : 45.0255°N, 5.5732°E, alt. 1270m, Saint-Martin-en-Vercors
Participants SCA : Alary, Felix, Pascal, Jean-Michel L, Vincent
TPST : 7h30
Nous voici à nouveau tous réunis pour la dernière sortie de ce Camp Berger 2025.
Nous retrouvons Alary sur place, sur un chemin au bord de la route D221, dans la forêt au-dessus du plateau de la Plaine d’Herbouilly, où se trouvent de nombreuses dolines herbeuses. Les entrées Gour Fumant et Faux Gour sont à proximité l’une de l’autre. Nous entrons par Faux Gour.
La doline d’entrée peut être équipée mais ce n’est pas nécessaire. Pour que j’équipe le début et comme je suis lent, autant aller au strict indispensable.
Après l’entrée, ça commence par une main courante et me voici à reculons dans le haut du P17. Il y a des spits et des AF partout ! C’est une cavité d’initiation et ça se voit. Avec les conseils de Felix, je prend deux amarrages en tête de puits qui me semblent donner une bonne verticale, et effectivement, ça descend sans toucher. Dans la descente, j’aperçois de quoi mettre une dev que Felix rajoutera en passant.
Le puits suivant est un P9 et en bas, nous empruntons un boyau et faisons la jonction avec l’autre option de cheminement, venant de l’entrée Gour Fumant. Il y a ensuite un enchaînement de puits avec un passage de nœud confort, les pieds sur une margelle et Felix prend le relai car le temps passe et tout le monde s’est refroidit.
Nous arrivons à la fin de la descente dans un méandre ludique et très long qui constitue la galerie principale semi-active, avec pas mal de passages en opposition.
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L'oppo sans peine |
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Le dragon chinois |
Nous nous rendons compte alors que les étroitures du petit méandre étaient évitables en restant sur les parties hautes de la salle. Il faut y faire du 4 pattes, mais c’est tout de même plus confortable !
Après être revenus dans le méandre principal, nous le continuons vers l’aval, en progressant de plus en plus en oppo jusqu’à être arrêtés par l’eau. Il vient un moment ou la seule option est de continuer en nageant, c’est à dire que c’est le moment de faire demi-tour.
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Fin du parcours : au-delà, il faut nager. |
Nous remontons tranquillement et Alary se charge de déséquiper.