Participants : Henri, Laurent, Jean Michel E., Daniel C., Daniel M., Alary
TPST: 7h30 / Trou du Moulin de Bouisse
La fois dernière, ils bâtissaient la Tour Eiffel rouge Venise originelle. Cette fois-ci, ils espèrent bien lui trouver des fondations plus que solides... Grande équipe donc, pour grands objectifs. Entrée sur les coups de 9h45. Laurent et Masdan refont la topo du trou, qui a bien changé depuis la première, mais qui surtout, a tendance dans les parties déjà connues, à gagner du volume d'une séance à l'autre ... Pour le reste de l'équipe, c'est le fond. Sous la Tour, nous sortons quelques gros blocs et poignées de remblais avant d'avoir meilleure vue sur la suite. Pour y accéder, nous jouons du perfo sur un gros bloc bien pris dans le sol.
La Tour Eiffel
Le bloc pris dans le sol
Travail propre, nous passons et tombons au bout de quatre mètres dans une petite salle où nous pouvons tenir confortablement à 5. Au dessus, de nombreux vides, dessous au sol, plein de sédiments. De l'air qui filtre un peu de partout, avec tout de même deux endroits préférentiels. En bas, un passage étroit entre deux énormes dalles laisse voir une suite, suite également visible par plus haut. Côté gauche, on peut se faufiler sous une grosse dalle et déboucher dans un petit volume contre un mur de graviers, de sables et de limons. La roche derrière les remplissages ne semble pas faire partie de la boîte à sucre, d'un seul tenant sur plusieurs mètres bien cohérente. En face du mur, de gros blocs montrent des traces de frottement, semblables à celles issues de mouvements de failles. De l'air arrive nettement par la droite, mais le conduit ne m'inspire pas confiance à travailler. Jean Michel parviendra lui à faire une petite boucle dans cette branche.
De gauche à droite : vue du bas où l'on creuse ; vue depuis le bout de la salle ; traces de frottement.
Du coup, on attaque le bas de la salle. Décaissement du sol, extractions de gros blocs retaillés sur place et très vite, besoin de sortir le perfo. En même temps, Laurent et Masdan nous rejoignent, plaçant au centre de cette salle leur trente-troisième point à la cote -42. Voici plus d'éléments topographiques après dépouillement par Laurent.
Bilan topo : 115m de développement (dont 7m estimés). La cavité possède une cohérence malgré les apparences chaotiques, avec une extension vers le nord-est constante en descendant. Le fond actuel est sous les premières maisons du village et le trou semble avoir bien l'intention de traverser la cité de Bouisse de part en part. D'ailleurs, lors d'une discussion à la sortie avec un sympathique habitant curieux, ce dernier a affirmé que lors des crues, il entendait l'eau gronder en souterrain en mettant son oreille contre les murs ! Pas impossible du coup...
Quelques docs topo pour illustrer :
Report de surface
Plan
Projection
Deux trous plus tard (qui ne réveilleront pas les morts, mais peut être les vivants...), beau boulot. Déblaiement des gravats et première tentative pour passer. C'est étroit, je parviens à faire passer le torse mais le reste coince. J'ai vu sur deux mètres au bout desquels un amoncellement de petits blocs avec dessous du vide, qu'un caillou sondeur viendra faire parler : "ça descend bien". Reste maintenant à y accéder. Premier trou, échec... Deuxième trou, échec... Troisième trou, bof bof... Quatrième et cinquième, enfin du boulot ! Ça passe en mode équerre. Henri ouvre, je le suis avec la GoPro de Daniel. On passe un ressaut de deux mètres et arrivons sur des blocs humainement déplaçables empilés de toutes parts, avec des énormes dalles en guise de mur et parfois de toit. Nous avançons prudemment, en lévitant presque, l'équilibre du tout étant inconnu. Les fondations solides espérées ne sont pas encore ici. Tous les blocs sont propres, lavés. Des banquettes de sédiments s'accrochent ici et là. Devant ça s'agrandit. Une belle salle déversante avec un mur de sable stratifié au fond montre clairement le sens du soutirage, qui pointe vers le bas du ressaut d'accès de deux mètres. Jean Michel nous rejoint. Nous sondons ici et là, ça descend encore de quelques mètres ! Mais les blocs, au sol comme au plafond, ont l'air joueurs, il faudra les contenir puis venir les titiller à distance. Je n'ai pas de photos, mais tout a été filmé avec la caméra de Daniel :
La vidéo de Masdan :
Une sortie satisfaisante avec de l'avancement (± 35m de première) et des perspectives après quelques séances stoppé au même endroit. En prime, une topo toute neuve ! Pour autant, le Moulin ne semble toujours pas vouloir se livrer et le travail de sécurisation entre les morceaux et les grains de sucre apparait encore conséquent. La prochaine sera une session de "boulevardisation" et de reconnaissance fine pour préparer l'offensive.
Participants : Anthony, Sylvain, Guillaume B. du GPS ; Romain, Marius, Hugo du Sorèze ; Gilles, Alary
TPST : 10h / Le Kondalé
La mission du jour consiste en deux équipes issues de quatre club, une au fond du Kondalé et une dans Cabrespine (André, Jean-Noël, Jean-Marie) , afin de voir si une jonction est envisageable à court terme à l'aide de l'Arva. Descente en deux temps, Guillaume et moi vers 9h, puis la suite de l'équipe un peu avant 10h. Descente découverte du trou en vérifiant l'équipement en place et en admirant l'impressionnant travail de désobstruction réalisé ainsi que de gestion des gravats, avec parfois des montages vraiment originaux ! Nous profitons de notre avance pour visiter la magnifique faille concrétionnée.
Recueil de quelques spécimens
Quelques instants plus tard, nous trouvons le puits de pince à sucre. Nous sommes à -180, et le fond du puits est à -200. Cette quasi verticale étroite a été élargie sur tout son long, mais reste bien serrée, permettant de descendre et de remonter sans matos de corde, bien que conseillé car ultra pénible à remonter. Le puits porte ce nom en référence à un outil développé pour extraire les résultats de tir coincés sous les pieds et dont l'extraction était impossible autrement. Mais le chantier avançant, cela devenait de plus en plus compliqué. Alors au bout d'un moment, tous les gravats étaient envoyés par le fond, espérant que cela n'obstrue pas le conduit... Nous faisons la pause repas vers 11h30. Et en attendant le reste du groupe, faisons un aller / retour au fond voir à quoi ça ressemble.
Puits de la pince à sucre
Et oui, le bas est tout rempli de gravats. Un très léger courant d'air semble courir en alternance. Nous remontons. Une fois l'équipe plus ou moins au complet (eux aussi sont allés voir les concrétions), nous nous mettons au travail. L'Arva en émission est envoyé avec Gilles au fond, et au dessus c'est quelque chose comme 5 personnes qui tirent les gammates dans le puits. Le conduit étroit malmène les gammates, les bras et les oreilles en se coinçant partout vociférant de leur sourde voix. Le rythme s'installe. En bas, le remplissage des gammates est compliqué par le manque de place, obligeant à remplir dans des positions pas possibles ou à une main. Nous faisons un échange de poste avec Gille, me voilà en bas. En 1h30 environ, nous avons gagné ± 80cm, quelques grosses dalles doivent être fracassées à la massette. Je reste au fond autant de temps, et descends d'autant de centimètres. Je retrouve ici et là entre les gravats, bourroirs et autres objets tombés. Plus l'on déblaie, plus le conduit s'élargit, rendant un peu plus confort le poste du bas. Vers 16h30, nous faisons un point sur l'avancée et les perspectives : nous avons creusé ± 1m70, le fond reste insondable, le courant d'air faiblement perceptible.
C'est une fin de chantier, nous remontons. Je décide de monter en escalade comme la première fois, mais mes avant-bras en décident autrement, préférant faire des crampes qui nous (car je ne suis pas le seul) suivront jusqu'à la sortie.
De gauche à droite : vue du fond fin de chantier ; tunnel élargi ; la porte
Nous nous retrouvons pour l'apéro dinatoire à la base de Trassanel, et apprenons que l'équipe des anciens dans Cabrespine à obtenu un faible signal de l'Arva dans une branche annexe (affluent Sonore), ondoyant irrésolument entre 30 et 50m. Le lien vers l'article coté Cabrespine sur le bog du GPS : Ultimate Kondalé 2025 L' Affluent Sonore
TPST total: 10h30 / Event de Saint Rome, mine F9, F6A, F3A
En plus de l'inventaire et de la topographie des mines et cavités de la propriété départementale de Fourques et Saint Rome, un inventaire biospéléologique était souhaité. En amont, un choix a été effectué dans la liste des cavités du plateau susceptibles d'être échantillonnées. Sont retenus l'Event de Saint Rome et les mines F9, F6A, F3A, en raison de leur taille, de leur profondeur/extension par rapport aux entrées et du paysage souterrain. La première journée est consacrée au repérage et à la pose de pièges attractifs dans les différentes cavités. Nous collectons et photographions également beaucoup. La seconde journée permet de relever les pièges, qui n'ont pas fonctionné car temps d'effet bien trop court, et de compléter l'inventaire. En tout, une petite liste de 30 taxons est levée, avec l'Event de Saint Rome comme cavité la plus riche. De manière générale, les mines sont plutôt pauvres en dehors des zones d'entrée et des zones où certains tunnels recoupent des galeries naturelles (agissant alors comme une zone d'entrée pour la faune, avec affrètement de matière organique). Un inventaire ponctuel avec deux sessions en deux jours ne permet évidemment pas de rendre une image exhaustive du cortège spécifique utilisant effectivement ces cavités.
Je ne mets pas ici la liste d'espèces au complet. À la place, voici une petite sélection photo des bestioles contactées... Avec en prime, une belle surprise pour la fin ! Les images n'ont pas été retouchées mais ont été compressées.
Triphosa dubitata ; ± 3cm
Scoliopteryx libatrix ; ± 3cm
Amphipyra effusa ; ± 3cm
Choleva sp. ; ± 5mm
Entomobryidae sp.; ± 1mm
Onychiuridae sp.; ± 1mm
Campodeidae sp.; ± 1cm
Scutigera coleoptrata; ± 4cm
Stenasellus sp. ; ± 1,5cm
Stenasellus sp. ; ± 1,5cm
Rhagidiidae sp. ; ± 2mm
Robertus mazaurici ; ± 4mm
Leptoneta cf. minos ; ± 2mm
Les Leptoneta mériteraient qu'on s'y penche davantage, d'autant plus qu'il y en avait quantité un peu partout. Deux femelle qui ressemble beaucoup à L. minos ou infuscata... (plutôt L. minos d'après les cartes ; S. DÉJEAN, Revue arachnologique, série 2, n°9, 12/2022). J'ai un mâle aussi, il me semble y voir L. minos.
Et pour finir, une sélection d'images prises sous loupe binoculaire d'une araignée bien intéressante...
Vue du bulbe et de l'embolus
Vue de l'apophyse médiane
Vue du sternum
Vue de la région oculaire et des chélicères
Un mâle Linyphiidae de ± 2mm du genre Palliduphantes et se rapprochant fortement de Palliduphantes margaritae (Denis, 1934)... À partir des jeux de données consultables publiquement, cette bestiole est mentionnée seulement sept fois (Gbif, 2025). Quatre observations en Espagne dont 2 sans localisation précise et sans dates, les deux autres sont localisées et datent de 1947 et 2019. Puis trois observations en France sur deux localités, les trois faites par Jacques DENIS, le descripteur de l'espèce. Deux en 1931 (Banyuls-sur-Mer) et une, la plus récente pour la France, en 1961 (Mijanes). Si ce spécimen s'avère bel et bien être ce qu'il prétend, cette observation enregistrerait la troisième localité Française !
Ceci dit, inutile de s'exciter trop vite. Déjà, il n'est pas impossible que d'autres spécimens aient déjà été collectés entre temps, sans pour autant avoir été publiés. Ensuite, DENIS lui-même souligne dans ses bulletins (Bulletin de la Société Entomologique de France, 1934 ; Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle de Toulouse, 1950) les grandes ressemblances et confusions entre différentes espèces du genre. Aujourd'hui on y voit plus clair, mais cela reste encore compliqué et sujet à débat. La ressemblance de P. margaritae avec P. stygius par exemple fait réfléchir. Pour toutes ces raisons, je partage l'observation dans les réseaux spécialisés pour voir ce qu'il en est, et garde le sujet en suspens sous l'étiquette Palliduphantes cf. margaritae.
mardi 25 novembre 2025
Mardi 25 Novembre 2025: Maçonnerie hypogée:
Retour au trou du Moulin de Bouisse avec Daniel Mas et Jean Michel Escande. Une sortie de vieux en quelques sortes! Après 2 Mois d'absence je ne reconnait quasiment plus le trou, tant les 2 M (mais pas que) ont fait un "calibre rhumatismes". Pendant que Daniel fait le porteur d'eau, l'on bataille avec Jean-Mi avec le voyage de ferrailles et autres ingrédients que l'on a mis...1H à acheminer jusqu'au fond:
Première opération:
- Caler et fixer un solide IPN sous un énorme bloc surplombant. Renforcé par un pieds droit à la perpendiculaire. L'on n'a pas toujours le diamètre de goujons nécessaire, mais Jen Mi gère mieux que personne les systèmes démerde!
- Bâtir des murettes des 2 cotés avec les cailloux couleur locale et du mortier tout prêt, très style 13 -ème siècle finissant...
- Enfin fouséguer le point bas d'où sort ou rentre un excellent courant d'air. Il apparait qu'à droite puis tout de suite à gauche un vide sera rapidement atteignable. Avec possibilité de stockage sur place. Et...indice plus qu'encourageant il semblerait bien qu'enfin nous aillons atteint là un plafond massif de bon augure.
Mais on la tellement dit souvent ici, qu'il faudra y être pour y croire!!L'on joue la prudence, et l'on attend que le mortier soit sec pour entamer une vrai désob. En remontant j'identifie au moins 10 salves nécessaires pour rendre la partie terminale "gabarit civière".TPST:5H. J'ai une discutions avec le très sympathique Maire Mr Lacombes. Temps exécrable au retour. L'hiver est bel et bien de retour. Suite mardi prochain, avis aux amateurs.Daniel à fait films et photos, mais son appareil à fait des siennes...
Participants : Rosa, David (de Barcelone), Andréa, Thoby, Rowland, Alary, Gilles
TPST : 8h / Aven de Clergue
Nous nous retrouvons avec Andréa, Thoby, Rowland et Alary à 10h à la station-service de Villeneuve. Il fait 3 degrés, humide. Nous prenons la direction de la base de Trassanel et ô miracle, il fait grand soleil et 9 degrés, quelle chance ! La marche d'approche se fera au sec.
À la base où nous récupérons un peu de matériel pour continuer l'escalade entreprise il y a deux ans par Henri à la salle Bibar, nous croisons deux espagnols, David et Rosa, parti pour la grotte de l'escalier. Mais le blaireau dans l'entrée ne leur a pas laissé le passage, du coup ils se joignent à nous au Clergue.
Vue sympathique sur la vallée
L'équipe du jour (et Rosa derrière l'appareil photo)
Le puits d'entrée
Personne ne restera coincé dans la tête de puits du Spiderman, sa réputation en a pris un coup !
On devine Thoby au fond, en jaune
Nous arrivons à la partie jolie, les flashs crépitent (bon ok, c'est une expression, il n'y a pas de flash).
Nous prenons le repas à salle située après la chatière explosée, faisons un aller-retour jusqu'au sommet du puits des Cannelures (et la salle Geneviève), puis montons à la salle Bibar.
Salle Geneviève
Salle Geneviève à nouveau
Accès à la salle Bibar
Salle Bibar
Alary, Andréa et moi grimpons la corde en fixe posée par Henri suite à l'escalade faite fin 2023. L'objectif est de poursuivre et de passer la partie déversante.
La corde posée par Henri
Alary à l'attaque
La ligne suivie à droite, et la corde en fixe posée ensuite. Elle permet de bien se rendre compte du beau dévers franchi !
Le frac de l'escalade
La prochaine séance devrait permettre de bien avancer, la pente s'adoucit un peu.
Retour en surface vers 20h, tout le monde ravi de cette balade.