Un peu pris par le temps, j'ai pas mal de comptes rendus en retard. Les voici donc!
Samedi 15 au samedi 22 février : Stage techniques légères sur le plateau d'Albion (Vaucluse)
À la base, cette semaine là, je devais encadrer le stage perf de Saint Bauzile de Putois dans l'Hérault. Suite à quelques incertitudes au boulot, ça a pas mal duré pour obtenir l'accord pour les congés, et quand j'ai enfin eut confirmation, l'équipe d'encadrants était complète. Je me suis donc inscrit sur le stages techniques légères d'Harry Lankester, qui avait lieu la même semaine, à l'ASPA, sur la plateau d'Albion.
Il se trouve que sur les 8 inscrits, on est 4 à préparer le moniteur : le stage se transformera donc en une sorte de stage de préparation au moniteur, ce qui me va à merveille (je m'étais inscrit surtout pour ça).
À noter qu'on n'aura pas droit à de la 6mm (sur le même stage l'an dernier, on avait au moins eut droit à 2 petits bouts de pureline sur une sortie), mais on a 200m de la nouvelle 7mm de Petzl (qui est sensé officiellement sortir cet été).
Dimanche 16/02 : Aven du Caladaïre
participants : Félix, Pierre (Petro), et Léonard(Cadre)
TPST : 7h, profondeur atteinte -200
On descend jusqu'à la diaclase à cran, puis demi tour sur l'horaire. J'ai enfin l'occasion d'équiper le P90 avec ses pendules : au final, c'est beaucoup moins difficile que je ne m'y attendais, excepté pour le fait que Pierre a eut la mauvaise idée de remplacer un bon nombre de mousquetons-plaquettes par des AS dans ce kit là : c'est pas évident d'équiper un pendule tout en faisant une tension relâchée, et en tendant un AS...
Lundi 17/02 : Aven du Jean Nouveau
participants : Félix, Pierre (Petro), Pierre-Antoine, Antoine et Léonard(Cadre)
TPST : 10h, profondeur atteinte -400
Et oui, vous avez bien lu, j'étais, avec Pierre, Antoine, et Pierre-Antoine : pas pratique pour savoir qui parles à qui, mais une équipe bien sympas.
On descend à 4 + 1 cadre, pour un aller retour à -400, le but étant de faire une sortie profonde, mais autrement très facile (cavité brochée, pas étroite, et on est 5 pour porter les 6 kits, dont 2 utilisés pour les puits d'entrée (P20+P165).
Toujours aussi sympas comme cavité.
Mardi 18/02 : Aven du Bourinet
participants : Félix, Pierre (Petro), Michel ou Léo(Cadre)
TPST : 7h, profondeur atteinte -100
Cette fois-ci, cavité bien plus étroite, avec comme exercice du jour qu'en cas de rupture d'un point, il soit possible de remonter sans aucun frottement de la corde (ce qui est bien plus strict que ce que j'applique d'habitude en techniques légères, qui est simplement qu'en cas de rupture d'un point, le spéléo qui est sur la corde doit pouvoir remonter en sécurité pour modifier l'équipement). Du coup, c'est un joli casse-tête (on fait des têtes de puits sur 3 voir 4 points), mais c'est amusant, et ça fait bien réfléchir à comment la corde travaillerait en cas de rupture d'un des amarrages.
Mercredi 18/02 : Aven du nid d'Aigle
participants : Félix, Pierre (Petro), Michel ou Léo(Cadre)
TPST : 7h, profondeur atteinte -100
Si vous cherchez une classique sympas, fuyez!
La cavité est étroite presque tout du long : je n'ai souvenir que de 2 endroits de toute la cavité où il est possible de n'avoir aucun mur à porté de main. En général, on peut toucher au moins 2 murs opposés, voir 3 ou 4 murs en même temps. Par endroits, ça devient même franchement étroit (à un moment, il m'a bien fallu 5 minutes pour réussir à faire une conversion et remonter 5m). Même l'équipement laisse à désirer : l'équipe de la veille à commencer à rajouter des points, et j'ai continué le boulot : même comme ça, on n'arrivera pas jusqu'au fond.
Bref, une cavité bien étroite (heureusement pas trop humide ou boueuse), mais du coup bien intéressante pour réfléchir à l'équippement en corde de 8mm qui ne doit pas frotter.
Jeudi 19/02 : Grande Doline
participants : Félix, Pierre (Petro), Pierre Antoine, Antoine, Aria, Élodie, Julie, Édouard (cadre) et Harry (cadre)
TPST : 6h, profondeur atteinte -20
Journée "falaise" dans une grande doline. On commence à équiper chacun une voie. Pour ma part, Harry me propose de partir sur une voie vierge. Le début se passe bien : un arbre pour commencer la main courante, puis tête de puits puis fractio sur AF. Ensuite, Harry m'avait demandé d'essayer de partir vers la gauche : impossible, le rocher sonne creux partout ou je sonde. Du coup, un fractio légèrement à droite sur Pulse, puis un fractio sur spits (j'ai rejoint la voie d'à coté), avant de repartir (enfin) vers la gauche, pour une section de main courante finissant sur 2 pulses pour descendre en bas (il n'y avait malheureusement rien pour faire des AFs, mettre des coinceurs, ou des pitons, du coup, j'avais plus de matos pour pousser plus loin).
Ensuite, on s'entraîne aux 3 techniques de décrochage (balancier grande longe, balancier pédale crollée, et croll à croll), puis au balancier espagnol et au dégagement sur vire. Je finis par un dégagement sur tyrolienne sans corde de secours, avec juste un bout de dyneema.
Vendredi 19/02 : Aven Autran
participants : Félix, Pierre, Pierre Antoine, Antoine, Aria, Élodie, Julie, Édouard (cadre) et Léonard (cadre)
TPST : 12h30, profondeur atteinte -300
Avant le stage, Harry nous avait envoyé le programme prévisionnel, avec pour la grande courses du vendredi, le fond d'Autran (-650) : une belle sortie que j'avais envie d'organiser déjà depuis un bon moment. L'idée étant que la veille, un groupe de prépa init pré-équipement jusqu'à -100 pour faire gagner du temps (l'équipement jusqu'à -100 est fait uniquement de petits ressauts avec des têtes de puits étroites, du coup prend beaucoup de temps à équiper) .
Au final, il s'avère qu'une partie du groupe est trop fatigué (et n'a pas le niveau) pour aller au fond. Du coup, l'objectif est revu à -400, au siphon blanc, soit à peine plus loin que ce que je connais déjà. On se retrouve donc à 8 stagiaires pour équiper jusqu'à là (il y a un an et demi, on avait fait la même chose à 4 stagiaires) : il n'y a donc qu'un kit à moitié vide par personne. Au final, vu le rythme d'équipement, et la contrainte de retour au gîte avant 22h, il devient évident qu'on n'ira pas plus loin que le fond du P103 (à -360), le terminus de ce que je connais. Pour gagner du temps, plutôt que d'avoir tout le monde qui descend puis remonte le P103, Édouard propose qu'une partie du groupe visite le réseau des Papys à la place (un réseau supérieur au dessus du P103) : connaissant déjà le grand puits, je me joins à lui.
Au retour, une fois le P103 déséquipé, et le méandre franchit, on se réparti les rôles. Pour ma part, sachant qu'un kit lourd dans les têtes de puits étroites fait partis de mes points faibles, je me propose de faire la mule, et de prendre le plus gros des kits jusqu'à dehors.
Conclusion du stage :
Un stage bien sympas, qui je penses m'a bien mieux préparé au moniteur que la prépa moniteur faite à la Toussaint. Seule regret : l'un des cadres manquait clairement d'expérience en techniques légères ...