Nous profitons d'une pluie soutenu pour faire un rapide tour au trou du moulin. L'objectif est de voir comment s'écoule l'eau dans le trou et par où elle part. Le col de l'Homme Mort est encore surcouché de neige, qui fond à mesure qu'il pleut. Ce n'est pas la crue du siècle, mais ce sera déjà bien suffisant.
La perte à notre arrivée
Nous rentrons à 9h30, l'eau gronde au loin mais n'a pas débordé dans le passage. Arrivés sous la Tour Eiffel, nous retrouvons une bonne partie de l'eau qui emprunte le passage, et sort entre les blocs ici et là. L'accès à la salle 33 est légèrement arrosé et le passage élargi suivant apparait à première vue comme siphonnant. En fait ça fait une grosse bassine qui déborde, on peut toujours passer. Tentative vaine de la percer par le fond et de casser son seuil.
Toute l'eau retrouvée jusqu'ici s'engouffre entre les blocs du ressaut ouvert précédemment, et se retrouve à son pied. Nous sommes sur la bonne voie.. Ailleurs dans la grande salle, seulement des gouttes à gouttes. En bas, ça fait une autre bassine qui occupe le palier. On parvient avec le pied de biche et le courant à faire partir quelques blocs dans la suite, mais impossible de creuser, on se trempe copieusement. Jean-Mi fera quand même trois trous. Deux feront du boulot. On remonte quelques gamattes, pas la peine de s'obstiner davantage, on est trempés, difficile de se réchauffer. La petite suite devrait se donner à la prochaine session sèche.
Après deux heures où le débit n'a fait qu'augmenter, la remontée s'impose. Passé la bassine supérieure et sa cascade, le ressaut légèrement arrosé merdouilleux qui suit douche maintenant correctement. Passage en vitesse !
Plus haut dans les parties sèches, l'eau emprunte désormais le passage. Il doit en rentrer encore plus de la flotte... À midi, nous sommes dehors, et effectivement, les affluents ont grossis.
Participants : Blandine, Béa, Odile, Alary, Jean-Louis, Tom, Rémi
TPST : 8h30 / Réseau Chandelier - Vieux Lion
Compte rendu par Odile :
L'idée avait germé lors du stage de formation de la Toussaint à Camurac et ce sont les membres de 5 clubs différents qui se retrouvent pour cette traversée guidée par Alary. Nous progressons tranquillement tout en essayant de ne pas trop glisser... Nous avons le temps de prendre des photos et d'admirer le travail des pionniers.
Dans le réseau I
Je sais pas vraiment ou c'est ça
Le niveau d'eau est plutôt bas même si nous devons passer sur des mains courantes pour ne pas se mouiller dans les gours. Avant de remonter nous réalisons une photo « pyramide humaine – sapin de Noël » afin de participer au concours organisé par la FFS à l'occasion des fêtes de Noël... ???
Blandine qui espère rester au sec
C'est gagnant ça !
Une corde est tonchée ; heureusement au départ de la remontée. Alary y remédie. Le retour se fait sur une route déjà verglacée et pourtant il est juste 18h30. Encore merci à Alary pour ce guidage.
Note sur l'état des équipements dans la cavité (Alary) :
Le balisage textile noir du réseau I et II est à refaire, car coupé de partout. Au-delà les réparations sont plus ponctuelles. Effet inévitable des visites, l'étalement de la boue absolument partout, qui rend vraiment très glissantes certaines parties.
Au niveau de l'atelier où il est possible de penduler depuis le haut quand il y a beaucoup d'eau, ou de prendre une main courante qui passe dessous quand il y en a moins, sur cette main courante de dessous (avec une grande ganse qui trempe dans l'eau ??) j'ai remplacé deux plaquettes zicral par deux inox + maillon rapide, mais comme les plaquettes étaient passées dans des mousquetons acier à vis, impossible de les ouvrir car tout grippé, il faudra revenir avec une pince ! Pas impossible qu'il y ait du zicral ailleurs sur cet atelier.
L'atelier remontant suivant est lui aussi tout zicral, avec la corde passée en direct dans les plaquettes. Je crois que c'est l'histoire de 3 ou 4 spits. J'ai rien touché ici.
Une tonche a été détectée sur la corde du ressaut de 5m qui précède le puits de la jonction côté Vieux lion (sens de la remontée). La poupée en bas était suffisante, donc j'ai pu refaire l'atelier au complet et couper les quelques mètres usés.
Observation curieuse au siphon de sable. En bas où nous creusions il y a maintenant de l'eau jusqu'à la voute horizontale. Les trois gammates sont presque entièrement ensevelies. Une petite ornière s'est formée à mi descente au milieu du passage, ne remontant pas jusqu'en haut. Cela laisse penser que l'eau ne venait pas du point chaud, mais probablement des murs de sédiments, où beaucoup de terre s'est effondrée à peu près au même niveau. C'est une situation récurrente en hiver ça ?
Point de vue depuis l'aven de St Andrieu, en complément du CR d'Alary.
Avec Flo on s'attelle au transport de blocs dès le début de matinée (déblayage de la sortie prépa de jeudi dernier). Vers 11h on stoppe sur le reste du pilier central qui bouche la vue. On doit faire du bruit à 14h, il nous reste du temps, on fait une première percée monotrou pour éliminer ce pilier.
Premier chantier du matin
On mange tôt, puis retour sur site, le pilier n'existe plus. On place l'ARVA au fond et on se dépêche de préparer la suite, deux trous en 1m paroi gauche, où on suppose un peu de vide par déduction de la configuration des fissures annexes. Finalement on a un peu d'avance, on enlève l'ARVA à 13h45 puis on attend 14h et on lâche les chiens... Le bruit est atténué avec cette méthode par rapport au cordeau, son très sourd à seulement une vingtaine de mètres...mais l'équipe CDL a entendu quand même, c'est l'essentiel.
On replace l'ARVA à un autre endroit. Au niveau du front de taille, on a pas ouvert de vide, c'est même tout bouché ! On déblaye tout, et au centre de l'espace durement acquis, un point faible : une faille fossilisée par de la calcite, des blocs et des sédiments.
Quelques blocs enchassés dans la faille et le limon viennent facilement à la piquette, puis soudain, un trou s'ouvre...pas bien gros. J'avance la tête : ça souffle concentré à cet endroit ! Fini l'air qu'il faut pister par les minces fissures qui sont à présent shuntées. Il y a du boulot mais on tient la suite...
Le courant d'air est finalement alternatif avec grande longueur d'onde, plutôt normal avec l'équilibre thermique à ce moment là.
On termine l'accu sur cette perspective motivante. Etant donné l'engagement croissant au CDL (7h aller-retour + siphon temporaire + étroiture sélective + trémie), on en avait besoin plus que jamais...
Vue depuis le fond sur la progression du jour
Le trou souffleur est au centre du conduit partie haute
Au final très bon travail d'équipe(s) dans cette quête de jonction. Prochaine séance début 2026
Rendez-vous à 8h30 au parking habituel pour les deux équipes de front. Test des DVA (prêtés par Vincent et Jean-Michel E.) puis planification des horaires clés. La team St-Andrieu (Flo et Laurent) mettra en marche son DVA à 12h en émission et fera du bruit à 14h pile. Dessous, on tâchera de réceptionner les signaux radio et sonores.
Entrée dans le trou à 9h15, il aspire très nettement dès le passage sous le pied droit. Cheminement sans tergiverser pour rejoindre le bout du bout de la cavité, la trémie de l'extrême amont, que l'on atteindra en 3 heures et 23 minutes. Sur le trajet, les niveaux d'eau dans les zones semi actives sont comparables à ceux de début octobre. En comparaison, il y a bien moins d'eau que lorsque nous étions venus avec Clément le 15/11/2025. Le courant d'air est présent, mais affaibli, du coup il fait très vite extrêmement chaud, obligeant à enlever des couches (presque toutes à l'exception de la combi...). Gilles doit même abandonner ses lunettes en route, qui l'aveuglent plus qu'autre chose. Pour Andréa, c'est une première dans ce trou, et pour Gilles, une bonne mise à jour. Arrivée à la trémie à 12h38, mise en marche du DVA et établissement de la stratégie pour attaquer le passage. Premier signal du DVA, 53m ! Mais j'avais mon téléphone pas loin... Dans le doute, je le laisse posé là, et nous reculons manger. De nouveaux signaux espacés nous parviendront, avec un min à 45m et un max à 61m (la portée des deux appareils est donnée pour 40m). J'attaque le sol de la trémie tout doucement pour déterminer le rôle de chaque bloc dans cet assemblage. Comme prévu, la voute n'est en rien reprise dessus, mais s'appuie en arc sur les côtés à la manière d'une cathédrale. Par sécurité quand même car je suis dessous, j'extrais les blocs à l'abri, avec deux sangles raboutées reliant les blocs au pied de biche, que j'utilise comme levier. Il faut malgré tout prendre la fuite à chaque largage car les blocs dévalent avec force. Entre les blocs, du cailloutis, quelques petits galets et surtout du sable argileux. En une heure le passage est dégagé, je peux passer plutôt en confiance.
Avant et après
De l'autre côté, une petite pièce au sol argileux. Au-dessus, un mur de blocs avec contre-paroi à droite et à gauche, juste ce qu'il faut d'espace pour tenter une grimpe sur trois mètres. Certains blocs à la base sous lesquels il faut passer semblent avoir du jeu et retiennent quand même du monde. Je vérifie la stabilité et retire les blocs juste posés, puis me décide à monter en limitant au maximum le poids sur la trémie.
En haut, une petite salle sur trémie. Ça fait peur, je n'ose pas trop marcher sur tous ces blocs. Au-dessus de moi, un conduit ovalisé, pleine roche et hors trémie monte encore de trois mètres.Je fouille quand même un peu, apercevant de l'espace derrière les blocs, sans pour autant être convaincu. Je tente alors de forcer le conduit ovale. Mais je ne passe pas et je ne vois rien non plus. Avant de redescendre pour le bruit de 14h, je teste voir s'il a une quelconque résonance… Et stupéfaction, il a de l'écho ! Un bel écho même ! Cette nouvelle information me remotive. J'annonce la nouvelle et redescends. À 13:59:59, le silence est absolu. Et à 14:00:01, les oreilles à l'affut devinent un très léger bruit qui, à la surprise générale, ne venait pas de la trémie, mais plutôt du conduit en direction de l'aval... Nous venons pour la deuxième fois de jonctionner au son (la première à la base du P35).
Nous sommes en même temps déçus de ne pas avoir été décoiffés par le bruit, et excités par cet écho revenant de sa première dans l'inconnu. Du coup, Andréa grimpe faire un tour, voir si elle peut forcer le passage. Ça ne passe pas, mais entre les blocs en pleine trémie, elle détecte un passage avec de l'espace derrière, mais pas tellement envie d'y aller... Je remonte et visualise la chose, c'est terrifiant. Comme nous avons trimbalé jusqu'ici un perfo avec de quoi briser du caillou, je me tâte soit à tenter le passage entre les blocs, soit à tenter d'éclater les murs du conduit. Après une interminable hésitation d'un quart d'heure, je me décide à passer, car c'est le moyen le plus direct pour être fixé sur la suite des choses. De l'autre côté, aucune suite, des blocs de tous les côtés et au plafond. Reste donc ce conduit pleine roche, hors trémie et qui monte bien plus haut. Je décide alors de tenter deux petits tirs du mieux que je puisse dans le conduit. Andréa me fait passer le matos à travers la trémie. Et je redescends tout en bas pour déclencher (à force d'y faire des allers-retours, la trémie fait de moins en moins peur). Je n'ai pas besoin d'enlever beaucoup, mais la configuration est horrible : je perce au-dessus de moi, la tête dans le caillou sans voir ce que je fais car sinon je prends tout dans le visage, bras tendu à fond qui m'oblige à faire des pauses, en équilibre sur des prises qui cassent aléatoirement, en respirant une fois sur deux pour pas trop aspirer de poussière... Bilan au bout de 2 heures, le premier a écaillé la moitié, l'autre côté restant bien accroché. Le second n'a fait que fissurer la base, sans rien éclater... Je tente d'écailler au pied de biche, au burin et à la massette, en essayant de ne pas me la mettre dans les dents, mais impossible de faire quoi que ce soit... Il est 16h, le reste de l'équipe commence à se les cailler sévère. Alors je regrimpe, et le peu d'espace gagné me permet de monter davantage. Je dégomme quelques cailloux posés dans la fente qui part à l'horizontal (encore plus étroite, mais très courte), j'ai vue sur deux mètres dans une pièce au-dessus de la trémie. Des blocs plus gros en face, l'obscurité derrière et probablement au-dessus, puis l'écho qui gave la motivation.
À 16h30, nous prenons l'interminable crapahut retour. Après 3h30 de passage à tabac inévitable, nous retrouvons la surface. Perspectives intéressantes et motivantes, il a un volume pas loin, et surement pas une simple cloche si l'on additionne les indices : trémie épaisse + courant d'air net + résonnance. Venir travailler ici reste dangereux à cause de la trémie à traverser, sans parler de l'éloignement et des obstacles nous séparant de la sortie. Il s'agissait peut-être de la dernière session avant la remise en eau hivernale du siphon. Voir le compte rendu de Laurent pour les travaux côté St Andrieu.
TPST: 1h15 / Trou de la Devèse 1 et 2 ; TPES: 6h / Forêt de la Devèse (Bessède-de-Sault)
Il est l'heure d'aller fouiller au plus profond de ses mémoires pour faire ressurgir des souvenirs et tirer un historique de ce secteur de la haute vallée de l'Aude ! Vers 9h45 nous retrouvons Philippe à Mijanès, sa voiture étant tombée en panne quelques jours avant. Descente pour rejoindre Gesse et remonter direction Bessède-de-Sault. Sur la route, Philippe nous présente les trous et l'historique du secteur. Plus nous montons, plus la météo et les paysages s'annoncent sublimes ! Nous traversons Bessède et continuons vers le Col de Pradel, puis vers le Col de Dent (route vers Le Clat), où nous bifurquons sur une piste forestière. Dans le virage précédent, une table d'orientation nomme les sommets enneigés qui se présentent devant nous. Vue imprenable sur le petit et le grand plateau de Sault, avec bien caché entre les deux, le Rebenty, presque invisible si on ne sait pas qu'il est là.
Certains bien connus des spéléo...
La piste forestière à flanc de montagne est en bon état, et surplombe magnifiquement le petit plateau baigné de soleil où Le Clat s'est installé. Nous passons le Pas de l'Ours et rejoignons le Sarrat de Canada, culminant à 1334m d'altitude. Le bois est exploité par des forestiers espagnols, suivant des manières qui respectent le sous-bois et ses micro habitats !
Le Clat et la forêt exploitée du Sarrat de Canada
Philippe était venu repérer quelque temps avant et avait réussi à relocaliser celui que nous appellerons, en référence à la Forêt de la Devèse dans laquelle il se trouve, le Trou de la Devèse 1. Nous le trouvons rapidement et nous mettons au travail. Pas de grand chantier, juste dégager le sol, des feuilles et quelques cailloux.
L'entrée, le plat, et le dessert... Hein ? Quoi ?
D'entrée, le trou souffle et aspire grandement. Le terrain autour prend de fortes pentes, parfois dans des escarpements rocheux... on espère que ce n'est pas un bête tube à vent, mais dehors, il n'y a pas un pet de vent, et il fait près de 10°C. Je passe la première marche et détecte presque dans mon dos la suite ouverte. On enlève quelques seaux de feuilles, je sonde avec des cailloux, ça descend bien ! Je me jette dans la suite, mes camarades ne peuvent me suivre. Ça descend de 4m entre les blocs et touche un pallier plein de feuilles. Jusqu'là, pas de traces de passage, et Philippe ne croit pas avoir eu écho d'explo dans ce trou... Mais surprise ! Car en face de moi, une étroiture a été ouverte, la trace du perçage en 8mm y est gravée à jamais... Bon, ce n'est pas une première, mais ce n'est pas non plus un boulevard. Il n'y a aucune trace de passage répété... De l'autre côté ça plonge d'au moins 5m, les prises sont sur les murs. Je me mets dedans assez haut, sinon je passe pas. La gravité fait le reste du boulot (j'ai vérifié que je pouvais en sortir bien sûr). Et hop, que j'envoie un caillou vers le fond, ça descend, il y a du vide ! Sans trop y voir, je me faufile léger entre les blocs, et apparais au-dessus d'un joli vide de 6m environ, il y a une vraie salle dessous ! Analyse faite, il me faut voyager un peu en lévitation pour rejoindre un espace plus large, puis descendre en opposition. L'idée d'y renoncer ne me traverse même pas l'esprit, je désescalade. Ça se fait bien quand on a l'option grandes jambes...
Me voilà dans une salle, tout content, j'en fais un très rapide tour. Environ 5m sous plafond, 3m de large, du soutirage vers un point bas, des blocs sous lesquels peut-être descendre... Cela me suffit amplement, je remonte donner des nouvelles ! Je récupère au passage mon téléphone pour filmer le tout et redescends, pensant remonter dans 15 minutes... Daniels fera au passage une brave tentative pour essayer de descendre le premier ressaut, qu'il mesurera trop étroit. Seulement arrivé en bas, surprise de nouveau ! Je ne l'avais pas vu, mais un passage entre les blocs mène à une belle suite, qui s'agrandit, avec les murs, le sol et le plafond recouverts par la calcite. Un caillou me guide encore plus en profondeur, la prudence est de mise, je préfère marcher sur les murs plutôt que sur ce sol effondré et tout creux. La zone est tectonisée. Au plafond de grosses dalles, dont certaines ont laissé des traces là où je me trouve. Dessous, 4 à 5m de vide. En face, sur 1m de large et 15m de long en visu, le volume s'étire. Je m'arrête là, car bien que la suite me paraisse franchissable en opposition, je suis tout seul. Demi-tour, en farfouillant encore un peu, mais il me faut remonter. Je perds évidemment le courant d'air dans ce bazar, et me décide un peu tardivement pendant ma remontée à prendre l'azimut, cap sud-est (je crois...), soit en direction des dolines du Sarrat, et pas vers le flanc du versant. J'estime en terme de profondeur avoir atteint les -30.
Très belle surprise donc ! Il nous faudra revenir aménager un peu pour que tout le monde puisse passer et descendre. Puis lever une topo et continuer à fouiller. Cependant une question demeure sans réponse. Qui a fait cette explo ? Et quand ? À vos souvenirs !
Juste là, une petite visite. Si ces images peuvent rappeler des trucs à certains :
Suite à ce succès, nous prenons le repas sous ce soleil anormalement chaud de décembre, puis partons essayer de retrouver un trou oublié en contrebas du trou de la Devèse 1. Formation râteau oblige pour ratisser (haha) le secteur que Philippe a déterminé. Première passe cap nord-est avec environ 6m d'écart entre nous, la visibilité est correcte. On prospecte le moindre rocher, mais on sort de la zone. On fait pareil légèrement plus bas, cap sud-ouest, et ça paye. Philippe tombe dessus, malgré l'entrée bien camouflée. Ici, pas d'air, je descends de 6m environ, ça se rétrécit et ça bute sur un tout petit passage dans le rocher, avec des petits blocs facilement enlevables au sol. Ce sera le Trou de la Devèse 2. Dans l'entrée, caché sous la mousse, un ancien marquage à la peinture rouge réapparait, mais illisible.
Une autre petite visite, on sait jamais :
Nous reprenons ensuite la prospection, cherchant une ancienne tire forestière avec un trou devant se trouver dedans. Même cap que précédemment. En avançant, j'ai vu plus bas sur une ancienne piste forestière abandonnée (aucune trace de passage de véhicule), et en me retournant, je distingue au-dessus une coulée dépourvue d'arbre en son centre. C'est la tire forestière ! Philippe la remonte, Daniels et moi continuons vers de grandes barres rocheuses, sans rien y trouver. À force de remonter, Philippe finit par tomber à quelques mètres seulement de la tire, sur le Trou de la Devèse 1... Il est fort probable que ce soit ce trou, qui avait été localisé dans les années 90 par le forestier de l'ONF, comme étant dans la tire. Il est presque 16h, nous avons trouvé ce que nous cherchions, donc nous décidons tranquillement de prendre la route vers Mijanès, en s'arrêtant ici et là pour profiter des paysages.
Vue depuis le Pas de l'Ours, en contrebas la Couillade de Camzas, le rocher des Trois Trous (tiens, tiens tiens...) et le rocher du Pas en Toulouse. Ces trois là surplombant eux-mêmes l'Aude.
Petit point étape chez Philippe, où nous sont montrées les coulisses des travaux en cours et à venir. Entre temps, la nuit a refermé le jour, laissant le froid alentour. Le moment pour nous de repartir, bienheureux de cette superbe journée nourrissant le souvenir.
Non il ne s'agit pas d'une formation dans une grande école privée comme le suggère le titre, mais plus modestement d'une préparation matinale pour la sortie double de dimanche CDL/St Andrieu.
Perçage en gros diamètre et élimination d'un pilier rocheux défendant l'accès au verrou au terminus de la nouvelle branche. Tout a bien fonctionné, il y a du boulot de déblayage. La méthode ayant fait ses preuves, elle sera utilisée pour ouvrir la suite. La prochaine salve s'attaquera au verrou lui-même.
Les gros orages du début de semaine ont presque totalement épargné les Hautes Corbières, l'accès au CDL doit donc être encore ouvert pour quelques jours.
Si quelqu'un dans l'équipe prévue dimanche a de bons talkies ou des ARVA, ça pourrait être intéressant de les prendre...
Retour des retraités en escouade réduite, équipés avec de quoi faire un 14 juillet de toutes les couleurs. Entrée à 9h30, aucune trace des dernières pluies, c'est sec. En bas, je commence par négocier la dalle qui s'était effondrée sous moi dans le passage. Un trou et y'a plus personne. Ensuite, Jean-Mi descend au point bas actuel préparer les murs pour un facelift. Avec Daniel, nous rangeons les montagnes de blocs laissés ici et là dans la salle 33 ou salle des 5 (numéro du point topo / nombre de personnes tenant dedans...). Puis attaquons une série de 6 trous dans le sol, à l'entrée de la chatière et dans une grosse dalle posée là. Entre temps, et après avoir essuyé quand même un pet de lapin par une charge de conception étrangère... le facelift est un vrai succès. Suite à quoi Jean-Mi et moi remontons manger au soleil, Daniel restant pour péter tout ce qui gêne. À notre retour, ça a bien travaillé. Nous allons au fond, et sortons une demi-quarantaine de gammates, dont l'ascension est aidée par un béqué sur un bloc faisant office de renvoi et qui permet de tracter bien à l'aplomb sans trop de soucis. Montage de terrasses pour stocker tout ça, faudra penser à la table et aux chaises. Le sol est grandement abaissé. Je trouve que les gaz sentent la brioche au four.
À gauche vue sur le point bas et à droite la fissure pas large à suivre
Vidéo avec le téléphone à bout de bras dans la suite. On distingue une petite pièce avec légèrement plus bas le sol. Ce n'est pas énorme mais je pense qu'une personne pourrait y tenir assise. Le faible courant d'air est encore là, tout comme les blocasses de cette trémie...
Enfin, retour de la chirurgie esthétique en 5 points pour clôturer la séance. Daniel se remonte chargé de tout son matos. Un souffle à se faire arracher le casque, beau boulot, c'est le pied de biche qui s'amusera.
À gauche après la bagarre, même vue que la photo précédente et à droite, toujours après la bagarre, la fissure où j'avais passé le téléphone
Déblaiement au choix de quelques pavasses, Jean-Mi est à peu de passer... mais ce sera pour la prochaine fois ! Sortis pour 18h30, où Daniel nous attend sous les étoiles (et surtout dans la voiture !) depuis une bonne heure.