mercredi 17 septembre 2025

Aven du mont Marcou : le puits du Grand Cédre

Samedi 6 septembre 2025

Participants : Matthias (guide pour les vertes), Chris, Vincent, Pascal, Jean-Michel L., Gilles, Alary

TPST: 5h / Aven du mont Marcou - puits du Grand Cèdre

Depuis notre inscription il y a plus d'un an sur la liste des visites du réseau des vertes du mont Marcou, une idée effrayante était restée en suspens: visiter le puits du Grand Cèdre et ces 149 mètres. Non sans quelques interrogations préalables sur l'entreprise de cette descente, il est décidé que nous ferons l'aller-retour dans ce puits gigantesque dans la foulée après la visite des vertes.

Pendant que nous visitons les vertes par binômes guidés par Matthias, Chris, les ayant déjà vues, part équiper les ressauts jusqu'au sommet du P24. Nous le retrouvons Gilles et moi dans la salle à -60, et cheminons par binômes en direction du Grand Cèdre en passant par la salle De Joly. Au P24, Gilles se met en marche pour équiper le tout et atteindre la margelle surplombante du grand puits. Effet garanti dans le froc. Le puits se décompose en deux tirées : 60 et 90m. La plus grande tirée est équipée en 6mm.

Vue depuis la margelle, 1er tirée de 60m

Avec le champ du descendeur sur corde mouillée, on atteint le seul fractionnement du puits. C'est parti sur la 6 pour les 90m restants, doucement pour ne pas trop chauffer. Le volume et la forme s'élargissant vers la base nous rendent minuscules. 
Chose amusante, en se reprochant du sol, on aperçoit la partie haute du pied du puits, ce qui donne l'impression d'être arriver alors qu'il reste encore une vingtaine de mètres à descendre avant de toucher véritablement terre ! On atterrit sur des graviers sombres exogènes apportés par le ruisseau, et fracassés par la chute en cailloutis formant une énorme dune recouvrant d'énormes blocs, et une partie du treuil d'époque. La manière dont les graviers sont déposés en lissant les reliefs entre les blocs laisse imaginer la puissance de la chute d'eau quand le ruisseau s'active !
Vestige de l'ancien treuil à main
Le point blanc à mi-hauteur c'est quelqu'un... et la lumière en haut c'est Matthias, venu voir comment ça rend avec du monde dans le puits ! 
L'immensité depuis le haut de la dune
Il semblerait qu'il y ait un petit bout de réseau quelque part en bas du puits, mais nous ne le cherchons pas. La prise de vue du puits est très difficile malgré les éclairages puissants et les téléphones performants. On se contentera d'une belle photo de groupe (merci Vincent derrière la caméra). 
👌
Le moment de remonter. On s'organise en fonction du niveau de grelottement et des contraintes horaire de chacun. Matthias avait pour l'occasion prêté un bloqueur de pied collector à Jean-Michel, le bloqueur Aphanicé, en référence au gouffre du même nom et son puits de 328m. Un bloqueur avec la particularité d'avoir un reposoir et une structure rigide pour le pied, à la place d'un système de sangles. Mais l'ascension se fera sans. Le rythme de la remontée est bon, et bat sûrement des records de vitesses sur les 90 premiers mètres. Les 60 suivants par contre, c'est la guerre contre l'élasticité de la corde. On essaie chacun différentes techniques pour tourner ce rebond infâme à notre avantage, sans grand succès. Il me semble un instant tenir quelque chose en faisant de petits mouvements francs au moment où la corde se tend, me donnant l'impression de faire du surplace ! Cela évite les mouvements amples, mais active bien plus le cardio. Je déséquipe les deux longueurs, tout rentre dans un kit enclume. Puis Gilles prend le relais pendant que je remonte. À deux nous ne pouvons pas remonter une partie de nos affaires laissée à la salle de la jonction, se sera l'affaire du dimanche.

Encore une belle coche spéléologique, dans un endroit où on ne remettra pas les pieds de sitôt !

Pour le côté histoire autour de l'exploration de l'aven du mont Marcou : ET SI MARCOU M'ETAIT CONTE 

Mardi 16 Septembre 2025: Le temps passe. Retour en force au trou du moulin de Bouisse.Ou depuis le 25 Juin, ça serait la sixième ou septième sortie. Vers 10H je retrouve Daniel M, Jean Michel Escande et....Alary Fischer, que l'on retrouve avec plaisir. 2 équipes: Jean Mi au fond avec Alary et l'équipe seignor qui vas s'occuper de la zone d'entrée, moi et Daniel. Environ 9 salves et un pseudo accident ou une lame attérit sur ma cheville droite, l'on confortabilise le premier ressaut. Et dans le début de la première salle de gros blocs sont réduits à l'état de...souvenirs..La ventilation est très bonne à ce jour et fonctionne en alternatif. L'équipe du fond péte le feu, et en environ 8 salves arrive dans une belle galerie de 25m de long environ, pour - 35m estimé. C'est joli mais apparement toujours dans cette trémie de galerie éboulée. Et la suite peu évidente, car il y a plusieurs départs. L'on casse la croute en surface alternativement et ou le soleil est revenu. Je ne vais méme pas voir la suite, les jambes coupées par la perte de ma chienne. Elle faisait partie intégrante de la vie du CLUB depuis si longtemps. Discution sympathique avec des habitants, interessés par nos travaux. Prochaine étape: la suite progressive du calibrage et le pistage de l'air. Ou en suivant l'eau (?). Laurent viens nous voir.TPST:6H30-7H.

jeudi 11 septembre 2025

Dernières nouvelles du CDL (simplification complexe)

Mercredi 10/09/2025

Réseau du Chant du Loup

Participants : Jean-Michel L, Emie, Jason, Alary, Etienne, Laurent

TPST: +/- 10h 

Difficile de faire un compte rendu exhaustif de toutes les infos de cette nouvelle pointe explo/topo au fond du CDL, mais je vais essayer de résumer..

Nous accueillons à cette occasion Emie et Jason, qui sont déjà bien aguerris en spéléo (respectivement BE en cours de validation et cordiste) et qui se mettent à l'explo.

Un peu moins de 3h de progression pour arriver sur la zone de travail, puis nous nous séparons en 3 binômes :

- Avec J. Michel nous continuons la topo vers l'ouest. Dans une branche annexe descendante j'entends clairement un bruit d'eau courante au loin...
Nous franchissons donc la conduite forcée sur laquelle je m'étais arrêté la dernière fois, pour déboucher 30m plus loin sur un ressaut de 2m sans prises donnant sur un petit ruisseau souterrain avec amont et aval, et aussi une suite fossile en hauteur.
Demi-tour pour ne pas prendre de risques sans équipement (aucune erreur tolérable ici) et poursuite de la topo vers l'ouest ensuite dans la zone fossile.

- Alary et Emie, après équipement descendent le toboggan plus à l'ouest et arrivent également dans le ruisseau. Celui-ci est exploré vers l'amont et s'avère être le même que celui trouvé avec J Michel et aussi le même que celui trouvé au mois d'août dans la branche sud. La jonction est réalisée avec cette branche, ce qui fait un beau bouclage et simplifie nettement la compréhension de la cavité. Alary a pris une vidéo mais malheureusement le format est incompatible.

- Etienne et Jason poursuivent de l'autre côté. Impossible de suivre le ruisseau vers l'aval par en bas (surcreusement), mais en hauteur ça continue après franchissement d'un toboggan remontant.
 Arrêt sur main courante à équiper et volume intéressant en vue. Il manque du matériel pour continuer.
Dans le même secteur, Etienne repère une arrivée d'eau et sédiments schisteux qui pourrait être en lien avec les premières pertes de la vallée de St Andrieu, arrêt sur désob ponctuelle et courant d'air descendant. A poursuivre...

Après regroupement de l'équipe en haut des toboggans, une corde est déséquipée pour pouvoir aller voir tout droit (en main courante) la suite de la faille principale, entre 15 et 20m au-dessus du ruisseau.
Progression d'une quinzaine de mètres, on retrouve les galets au sol, arrêt sur chatière à ouvrir sur 2-3m avant nouvel élargissement visible.
Le courant d'air aspirant principal est là...

Bilan 160m de topo et environ 200m d'explo supplémentaire aujourd'hui.

Au final le réseau se réorganise vers l'ouest en un faisceau de conduits parallèles sur faille (en fait le même conduit qui a évolué longtemps). La faille principale de - 105 représente l'ancien passage de l'eau (galets), le ruisseau représente le surcreusement récent de cet ancien passage et coule à présent une vingtaine de mètres plus bas (-124). Plusieurs creusements en régime noyé s'agencent autour de cet axe et peuvent potentiellement shunter les obstacles rencontrés. Il y a probablement aussi des choses au-dessus...
Pas de traces de mises en charge récentes dans la zone active bien décapée. Plus haut, des traces de mise en charge anciennes (argile) sont recouvertes localement par des coulées de calcite qui sont dépourvues de dépôt. Tout ça est de bonne augure, et malgré le côté "sportif" de ce secteur, le fil conducteur est tout tracé vers la suite...
Bémol de taille, des travaux qui ne seraient qu'une formalité dans un secteur proche de l'entrée prennent une toute autre dimension lorsqu'on prend en compte les à peu près 6h aller-retour désormais incompressibles, ce qui laisse peu de temps disponible pour avancer au fond. 

Profil de galerie sur faille typique du réseau

Inclusion noire dans vieille coulée

Filons de calcite hydrothermale minéralisée (fer-manganèse)

Chatière ventilée à ouvrir (zone fossile)

Petit report topo habituel : comme pressenti dans le post précédent, l'axe principal passe exactement sous la ferme de St Andrieu. Je pense que les habitants n'imaginaient pas qu'il y avait un ruisseau pérenne passant 100m sous leur carrelage perpendiculairement à la vallée !
J'ai annoté la zone du fond pour essayer de rendre compréhensibles les explications fumeuses développées plus haut.
La perspective d'une jonction avec la partie profonde de(s) pertes de St Andrieu se rapproche encore un peu plus.

Même report avec carte IGN :



Projection actualisée :


 

mercredi 10 septembre 2025

Une membre du CLUB nous à quitté. Enfin presque membre, puisque j'ai eu l'extrème peine de pedre ma compagne à 4 pattes Aza. A l"age de 12 ans et demi, suite à un cancer des poumons. Je sais qu'elle avait parfois un peu cassé les oreilles à certains, notemment au cours des désob. en surface, ou elle ne faisait pas trop la distinction entre les pavas que l'on jetait et des bouts de bois! 12 années de partage quotidien et de la fidélité protectrice typique des Border Coli. Dernièrement vue sa maladie et la longueur des sorties au CDL, je ne la prenait plus avec moi. Mais j'ai beaucoup de photos ou elle apparait et que j'ai publié sur le blog. C'est une partie de ma vie qui s'en vas avec elle. Comme j'avais eu aussi des chats, je mesure à quel point le chien peu étre un compagnon précieux et fidèle tout au long de sa courte existance. Au cours des ages c'est aussi grace aux chiens et au chevaux que l'Humanité à évolué vers plus de civilisation... Merci Aza pour tout ce que tu m'a apporté. Très touché aussi par le mail de soutient que m'a fait Laurent qui a eu aussi plusieurs chiens.

lundi 8 septembre 2025

Dimache 7 Septembre 2025: petit tour dans Lavalette. Retour au trou du chevreuil découvert le 30 Mars et revu le 8 Mai au pieds de la face Sud ou s'ouvrent les grottes classiques. Avec le copain Manu d'Alet qui a déjé fait un peu de spéléo, et surtout s'interesse au secteur. Pas de soucis donc pour l'accès et descendre le bout d'échelle de l'entrée. Par contre chaleur lourde très pénible et surtout attaque continuelle de mouches et taons.... Il apparait que c'est le point bas de la cavité (-8) et point d'absobtion des écoulements qui semble le plus interessant. Début d'ouverture à l'huile de coude qui nous fait décaisser et désenchasser de grosses lames.Ce passage est très nettement aéré, pour ne pas parler d'un "courant d'air à la riton...!L'on est étonné de la qualité du calcaire quand on le brise, alors qu'en surface une patine très sombre fait plutot penser à de la marne...C'est je crois du calaire silicifié. Je suis toujours étonné du volume de cette cavité en interstrate, probable ancienne perte qui a avalé énormément de matériaux. Le fond doit étre situé au niveau du ruisseau aérien qui ne coule plus du tout. Ouverture aussi coté droit d'un autre passage qui n'est qu'une annexe amont. A poursuivre avec des moyens appropriés (pailles).Manu me montre 1km en aval un pseudo porche rive gauche face au V39 que je connaissait déja. Ici les recherches sont ingrates et quand l'on en connait il faut un insister... Sur les 44 départ et cavités que j'ai répertorié, il n'y en a que 4 avec un potentiel, de l'aval à l'amont: Aven du Lièvre, V40, Aven du Picou, Perte principale. TPST:4H. TPES:4H. Pas de photos pour l'instant.

jeudi 4 septembre 2025

Gouffre du Bambi (Coume Ouarnède)

Dimanche 31 août 2025

Participants : Andréa (SSAPO), Gilles

TPST : 9h / Gouffre du Bambi (massif de Coume Ouarnède).

On continue l'exploration du grand massif de la Coume Ouarnède avec cette fois la dernière entrée connue, découverte en 2020, le gouffre du Bambi qui jonctionne avec Pène Blanque.
Il s'agit d'un trou qui dénote d'avec le reste de la Coume, les couleurs sont très claires et le mondmilch omniprésent. Il y a de très beaux puits et de beaux biefs. Par contre on se salit !

Nous attaquons à 7h la marche d'approche, chargés comme des mules : 17 kg d'équipement (400 mètres de cordes + amarrages qui rentre parfaitement dans deux kits), de l'eau, de la bouffe, les affaires spéléos... Nous mettrons 1h20 à trouver l'entrée, le GPS de mon téléphone étant très peu performant, c'est difficile de suivre la trace, on en est donc en permanence à naviguer avec seulement la direction.

Devant le trou

La coupe

À 8h45 nous rentrons dans le trou, quelques passages un peu étroits conduisent rapidement en haut du premier puits. À partir de là on ne quitte plus la corde durant 250 mètres. L'équipement est intéressant, il y a notamment un rappel guidé et la très mauvaise qualité de la roche (de la calcite...) conduit très souvent à utiliser des AN.

Dès le premier puits c'est très beau, un léger filet d'eau parcourt toute la cavité et nettoie toutes les traces de pieds que l'on peut mettre sur les coulées.

Au pied du premier puits 😍

Près du "passage des 50"

Pour la première fois, je connais une rupture d'AN en tête de puits, heureusement doublé par un spit. Je n'avais pas trouvé l'AN terrible et j'avais raison ! Andréa le remplace par le second spit que je n'avais pas vu et c'est reparti. Après cette série de puits, on traverse des biefs par des mains courantes en fixe.





Un bief sec

Très beau P8


Peu avant le P28 "à toute berzingue", je tombe dans une bassin de mondmilch totalement indécelable. Heureusement la corde du précédent obstacle est suffisamment longue pour que m'extirpe de ce bourbier.

Propre après le bain de mondmilch !

Vers 12h30 nous sommes au sommet du P28, le timing est pas mal. Malheureusement il va prendre un sacré coup dans le pif, car nous ne trouverons pas la suite de l'équipement dans ce puits complexe.
Je démarre à droite, mais ne trouve rien. Conversion, je cherche à gauche, chouette deux spits ! Convaincu que l'équipement est de côté je fouille mais ne trouve rien. Andréa ne trouvera pas non plus. J'ai sorti toutes les épaisseurs mais je suis gelé par mon bain dans la boue, vers 14h30 et après un thé chaud, nous prenons la direction de la sortie.
Renseignement pris auprès de Sylvestre, l'équipement était à droite, on reviendra !

La remontée se passe sans encombres, je déséquipe le bas de la cavité pour essayer de me réchauffer, puis Andréa me relaie et je monte avec les deux kits. Quelques passages où il faut réfléchir, mais ça se fait.

À 17h45 nous sommes dehors. Finalement notre échec aura deux avantages : on redescend de jour (en improvisant un chemin comme à l'aller) et au sec car de fortes précipitations étaient annoncées en début de soirée. On se serait mal vu de nuit et sous la pluie avec ce poids sur le dos.

mercredi 3 septembre 2025

Mardi 2 Septembre 2025 en fin d'après-midi: petit tour secteur Ferrières seul. Viste des 5 principales mines. Dans la plus évidente dans la carrière, pose de 2 goujons et d'un bout de corde pour le R7 qui doit pouvoir ce faire en escalade. Deus divertucules entièrement artificiels. Dans celui de gauche un petit tube karstique est nettement aéré, et j'y fait une grapade. Ici l'on est très loin du niveau du Chant du Loup, mais pourtant quasiment à l'aplomb. Dans les 4 autres aucun indice karstique. Dans ce qui semble étre du calcaire dolomique très compact et pas fissuré. Les mineurs de l'époque vaient quand méme enlevé une sacré quantité de matériaux... Pour finir redescente dans le F6 ou "trou du rosé" qui serait d'après le report de surface à 150 m au Nord de l'aplomb du terminus topo du 30/08. Et bien malgré l'absence de ventilation cette cavité que j'avais découverte le 29 Mars 2009....me plait énormément. La couleur et l'aspect très rascagnut du cailloux est une vrai copie conforme du début du CDL! Au point bas un méandre de belle gueule demaderait quelques pailles pour avancer, et l'on peu parfaitement stocker. Il faut croire qu'un bouchon de sédiment doit arrter la ventilation. Soit il redonne par une fracturation Nord-Sud dans la partie connue, soit plein Ouest dans la suite que l'on devrais ateindre bientot. Désob. plaisante et très interrésante à tenter. Par là c'est la seule autre entrée connue avec l'aven de St Andrieu. TPST total: 1H30.