vendredi 30 août 2024

INITIATION BERANGER

Jeudi 29 Aout 2024

participants : Léonie SHIHORA, Daniel CONSTANS

TPST : 2h ;  Grotte BERANGER


Petite sortie initiation sur la grotte BERANGER, un bon courant d'air frais dés l'entrée de la grotte nous fait du bien après une marche d'approche en pleine chaleur.

Léonie en action

Visite jusqu'au Diable du G.P.S

Le Diable


 



mercredi 28 août 2024

TROU DU BUIS

Mardi 27 Aout 2024

participants : Daniel M., Daniel C.

TPST : 5h ; 2 m de première / Grotte du BUIS ST PANCRASSE

je n'étais pas revenu depuis l'ouverture de la cavité, beaucoup de travail fait depuis en suivant un bon courant d'air.

Le profil de la galerie ne permet pas l'utilisation de gamates, aussi il faut remplir des sacs et les sortir dans une galerie ou il faut être en position semi 4 pattes, semi rampant.

Je suis rapidement épuisé par cet exercice sportif, nous creusont toutefois en suivant le courant d'air et la galerie.






mardi 27 août 2024

Camp en Haute-Savoie (Partie 3/3)

Samedi 17 au samedi 24 août 2024

Participants : Béa (Ardèche), Félix, Gilles

Mercredi 21 août

Cette journée est consacrée à la préparation de la sortie à la Muraille de Chine, avec l'objectif de la rivière à -500 m. Quatre membres du groupe que nous avons rencontrés l'avant-veille à la Tanne de la N'roille sont partis équiper la cavité jusqu'au bas du P140, nous attendons de leurs nouvelles.

Nous prévoyons donc les 3 kits remplis à craquer pour aller au fond, plus un quatrième kit à transmettre, qui contiendra deux cordes pour aller dans la rivière si nous en avons le temps, plus une corde servant à remplacer une corde de 6 mm sur laquelle nous serons descendus.

Vers 20h le groupe qui a équipe passe prendre l'apéro à l'appartement. Verdict : la cavité est équipée en fixe, ils ont doublé l'équipement mais se sont arrêtés au sommet du P140 en laissant le kit de corde, nous décidons donc de partir un peu plus tôt le lendemain.

Jeudi 22 août

Lever 6h30, départ 7h20, arrivée devant le trou vers 8h30 après un bon bartassage en règle !! 
Le groupe de l'USAN (8 spéléos) doit rentrer rentrer vers 12h.

À 8h45 je commence la descente et arrive rapidement au sommet du P140. Je me déleste de mon kit et me charge de l'enclume laissée par les collègues de l'USAN : 200 mètres de 8.5 mm dans un gros kit, la gravité m'attire facilement vers le bas. 
Le début de l'équipement est pénible, j'ouvre les maillons rapides de l'équipement en fixe pour y placer notre corde sur une main courante peu confortable, j'ai l'impression qu'on est en rade de matos sur cette portion et je n'ai pas très envie de mélanger notre matériel avec le leur.
Je me lance dans une première très longue verticale (environ 50 mètres) qui me laisse dubitatif quant à la ligne à suivre pour descendre... jusqu'à ce que j'arrive à un palier rassurant avec les cordes en fixe rangées dans leur kit. La suite déroule très facilement, il s'agit d'un immense plan incliné plutôt que d'un puits, ce n'est pas impressionnant. Les dév sont à demeure, tant mieux car sans ça elles seraient indécelables.

Toutes les mains courantes suivantes sont en fixe, nous les utilisons. Arrivés au sommet du P100, je déroule les cordes en fixe et Félix me suit en doublant l'équipement en 8 mm pour accélérer la remontée (nous sommes 11 !).

Vers 12h nous sommes dans la rivière, Béa prend la suite à l'équipement, lui encore en fixe. Nous remplaçons quelques AS totalement rongés.

L'ambiance aquatique est superbe, il y aussi de belles zones très concrétionnées. Après un rapide repas, nous poursuivons vers le puits des bridés (P11) qui descend le long d'une belle cascade. Il y a une corde en fixe, nous changeons les plaquettes qui sont dans un sale état. Un peu plus loin nous butons sur un P4 pas commode à équiper en naturel. Nous arrivons au sommet d'un P14, le puits du Disciple. Je reprends l'équipement, qui semble en être resté à celui de l'état d'explo. Quelques spits, des goujons. Nous installons une dév irréprochable pour se décaler de la cascade et je parviens par un tour de lasso miraculeux à installer une seconde dév pour éviter la douche. 
Marius, le benjamin de l'UNSA est déjà là ! Ils ont la forme les jeunes. 😁

Le bas de ce puits donne immédiatement sur une suite plutôt appétissante : P22 puis un P60 qui semble plein pot le long d'une cascade.
Malheureusement nous ne pourrons pas aller plus loin : les trois goujons en tête du P22 sont en trop mauvais état pour descendre raisonnablement dessus.
On se replie au sommet du P11 où l'ensemble du groupe vient d'arriver. Ils sont allés visiter un supérieur. 
Nous remontons petit-à-petit au pied du P100.
Avec Marius et Olivier, je fais un aller-retour express au bivouac, que nous ne trouverons pas. En revanche je trouve la suite vers le bas, équipée elle aussi en fixe ! Ça donne envie de continuer, mais nous devons remonter.

Vu la complexité de l'équipement, nous décidons que celui a équipé déséquipe afin de remettre l'équipement en fixe dans l'état où nous l'avons trouvé (corde lovée).

Les derniers sortiront vers 1h du matin.

Vendredi 23 août

Béa et Félix avaient initialement prévu d'aller à la rivière souterraine de la Diau, mais ma flemme les a contaminé. La journée sera consacrée au vidage des kits et au rangement minutieux de tout le matériel. 
Elle se terminera par un apéro improvisé avec l'USAN dont l'objectif initial était de récupérer une grosse quantité de matériel embarqué par erreur.

lundi 26 août 2024

Camp en haute Savoie (partie 2/3)

Samedi 17 au samedi 24 aout 2024

participants :  Béa (Ardèche), Gilles, Félix

 

Mardi 20 : Gouffre de l'Arbaron

TPST : 7h

On se décide pour le gouffre de l'Arbaron, une cavité un petit peu plus modeste (vu qu'on prépare le kit le matin, et qu'on ne veut pas être rentré de nouveau à 23h), mais surtout beaucoup plus proche (15 minutes de voiture et autant de marche, soit presque 4 fois moins que la veille!).

La marche d'approche est assez tranquille (et en descente), traversant un terrain de golf avant de descendre dans un talweg. Jusqu'à -100, c'est une succession de petits puits, qu'on équipe en 6mm (c'est l'occasion parfaite pour Gilles et Béa pour équipper en 6mm). Ensuite, un petit bout de méandre, et on débouche sur le sommet d'un P92 : première descente d'une 15ène de mètres pas encore trop large, puis une vire. Ensuite le puits s’élargit considérablement. Gilles équipe en 8mm, pendant que je double en 6mm pour la remontée. On s'arrête une 30ène de mettre au dessus du fond du puits, sur un énorme amas de blocs à équipper en vire, pour rejoindre, à -160, la galerie de l'amont (finalement pas très intéressante), notre objectif du jour.

Gilles et moi sommes bien contents de remonter les 2 grandes tirées dans le P92 sur la 6mm (aucun effet yoyo), pendant que Béa s'était portée volontaire pour déséquiper la 8mm.

Gilles part devant avec le kit de 6mm qu'il a déséquipé et le rab de quincaillerie, pendant qu'avec Béa on se relaye pour déséquiper le reste.

Une cavité sympas,  mais pas aussi intéressante que la veille. À recommencer, je penses qu'on descendrait vers le fond plutôt que vers la galerie amont.

 

Prélèvements pour la science, sécurisation de crue et belles perspectives

Dimanche 25/08/2024

Perte(s) de St Pancrasse

Participants : Daniel M, Laurent et Philippe A. (université de Nice)


Suite à l'envoi d'un dossier photo sur les cristallisations de la perte n°4 de St  Pancrasse (Trou du Piège), Philippe, karstologue fin connaisseur des creusements d'origine hypogène, a fait le déplacement depuis Nice pour faire quelques prélèvements qui seront analysés en laboratoire.

Aucun doute sur l'origine hypogène des creusements et des cristaux, cela renvoie à une histoire lointaine, probablement antérieure à l'incision des gorges de l'Orbieu puisque nous sommes bien au-dessus du niveau de base actuel.

Plusieurs types d'échantillons seront analysés :
- les dépôts et résidus d'altération atypiques et les noyaux métalliques des géodes au rayons X pour identifier les métaux en question

- et 4 types de calcite en datation (sous réserve de financements) :
  - calcite blanche hydrothermale à gros cristaux (probablement la plus ancienne)
  - calcite noire intermédiaire située souvent en périphérie des cristaux
  - mégacristaux semblant terminer la séquence de cristallisation hydrothermale
  - calcite classique de génération "plus récente" pour comparaison

Cela promet de belles révélations et complète le paysage d'un patrimoine souterrain audois déjà très riche...

 

En parallèle, et afin de préserver tout le potentiel pour l'avenir de la perte n°1 (la perte active du système), je me suis attelé à la sécurisation de l'entrée afin de la préserver des apports inopinés d'alluvions en tout genre lors des crues, et au final du colmatage de cette cavité.

Première grille goujonnée

Deuxième couche + renfort goujonné

Les panneaux en bois ont ensuite été posés devant les grilles pour limiter le débit entrant en crue et les alluvions les plus fines.
Le trou est prêt à passer l'hiver...


En parallèle encore, Daniel poursuivait la désobstruction dans la perte n°3 (Trou du Buis), où des cristaux hypogènes ont également été trouvés.
Le chantier a sacrément progressé depuis ma dernière visite, Daniel ne lâche rien et ça va finir par payer...
La suite devient franchement encourageante avec un courant d'air très prometteur, seuls les remplissages empêchent de progresser dans une galerie partout pénétrable à l'origine.
De plus le ruisseau se perd actuellement juste en contrebas de la cavité.

La vidéo de dimanche :


dimanche 25 août 2024

Camp en haute Savoie (partie 1/3)

Samedi 17 au samedi 24 aout 2024

participants :  Béa (Ardèche), Gilles, Félix

Samedi 17 : Ça commence mal ...

Gilles arrive comme prévu vers 9h15 chez moi, on charge toutes les affaires dans ma voiture (ou comment jouer au tétris grandeur nature), et … ma voiture refuse de démarrer ! Rien à faire, impossible de la faire démarrer.

On décharge donc toutes nos affaires, et on joue une nouvelle partie de tétris dans la voiture de Gilles.
On part donc avec presque une heure de retard, pour se retrouver dans les bouchons au bout de 200m. On suit Waze, qui nous fait contourner le gros des bouchons par de petites ruelles secondaires, qui nous font traverser une bonne partie de Sète en environ 10 minutes de plus que normal … Pour se retrouver devant le pont levis levé.

Bref, on arrive à sortir de Sète, mais avec une heure et demi de retard. Pour ensuite se retrouver dans les bouchons sur l’autoroute.
Après un appel à l’agence de location, c’est pas un problème si on arrive un peu après 18h pour récupérer les clefs. On a donc le temps de faire des courses express.
On s’installe (Gilles et moi, Béa n’arrive que le lendemain soir).

En début de soirée, c’est le déluge, et ils n’annoncent pas d’améliorations jusqu’au dimanche soir.


Dimanche 18 : préparation du matos … pour rien

N’ayant pas trouvé d’idée de cavités se faisant bien par temps de pluie (ie où est sûr que ça ne craint pas la crue, et où la marche d’approche est raisonnable), et n’ayant pas obtenu de réponses aux divers mails envoyés quand on a vu les mauvaises prévisions météo, on n’est vraiment pas motivés pour faire une longue marche d’approche sous la pluie pour accéder aux rares trous qu’on sait sûr.

On décide donc de prendre de l’avance sur la préparation des prochains jours : pour le lundi, on prévoit le début du gouffre d’Arbaron (à seulement 15 minutes de voiture et 20 minutes à pied : quasiment un record de proximité pour la région), qui semble parfait pour former Gilles à la descendte sur la 6mm, et le mardi, le Gouffre de la Muraille de Chine, le gros objectif du camp.

On prépare donc minutieusement la liste du matériel pour la Muraille de Chine, puis pour Arbaron (en se débrouillant pour pouvoir garder de coté le matos de 3 des 5 kits de la Muraille), puis on fait les kits d’Arbaron, et ceux qu’on peut pour la muraille de Chine.

On a quasiment fini, quand Béa nous rejoint. Peu après, je reçois un mail avec de mauvaise nouvelle : Arbaron est une perte (sur place on verra qu’il n’y a pas de ruisseau, c’est juste au fond d’un vallon) et risque de ne pas être praticable un lendemain de pluie. Et pour la Muraille de Chine, on savait que ça craignait la crue, mais on reçoit le conseil d’attendre la fin de la semaine pour ne pas avoir trop d’eau. Bref, toute notre préparation pour rien !

Au moins, dans le mail, on reçoit quelques suggestions de cavités qu’on peut faire qui ne craignent pas trop l’eau. La Tanne à la R’noille (gouffre de la grenouille si on traduit en français) nous tente bien : ce sera notre objectif pour le lendemain : on recommence donc la préparation des kits.


Lundi 19 : Tanne à la R’noille

TPST : 9h

Après 45 minutes de route, on arrive au parking, pour y trouver un groupe de spéléos de Nancy en train de finir de se changer. Après rapide discussion, ils ont le même objectif que nous. Et la seconde moitié du groupe doit les rejoindre 1h30 plus tard. Ils ont prévu de rajouter des spits pour équiper à double. Pas idéal, mais n’ayant pas d’autres idées où aller, on maintient notre objectif.

Le temps qu’on se gare proprement et qu’on s’équippe pour la marche d’approche (on a choisi de se changer à l’entrée du trou), l’autre groupe est parti. On fera donc la marche d’approche (d’une heure) à 3, pour retrouver l’autre groupe à l’entrée. Il se trouve que Béa et moi en connaissant 2 du groupe (François et Natalie), qu’on a rencontré l’an dernier en stage.

L’autre groupe, compte à priori aller jusqu’en bas du P176, et devrait donc ressortir avant nous qui comptons aller au fond. Après discussions, on prend donc ensemble la (mauvaise) décision que j’équiperais sous leur équipement. Stratégie qui se révèle très chronophage (à chaque fois, je dois dévisser leurs plaquettes, visser les nôtres, puis monter nos 2 fractios dessus, et vu qu’on utilise des mousquetons doigts fils qui risquent d’inquiéter certains de l’autre groupe, je ne peux pas mettre leurs mousquetons sur les nôtres). Bref, je finis par arriver au fond, avec la seconde moitié du groupe de Nancy qui attends derrière (malheureusement, il y a très peu de spits dans cette cavité, donc difficile de séparer mon équipement du leur).

le P176 : un magnifique tube vertical


On se retrouve donc en bas du P176, où le groupe des équipiers nancéien attends le reste du groupe sous leurs ponchos. On leur dit de ne pas hésiter à utiliser nos cordes dans le P176 pour gagner du temps à la remontée (on a équippé le grand puits en 8mm), mais en leur déconseillant de monter sur notre matos au dessus (les 2 petits puits d’entrée, et le P30 qui shunt le haut du P176) s’ils ne savent pas utiliser la 6mm.

On continue alors vers le fond, avec les points en place qui deviennent bien rares : Béa équippe une petite vire au dessus d’un P18, puis un ressaut qui se désescaladerait en théorie, mais où on préfère mettre une petite corde.

Gilles prend le relai pour l’obstacle suivant : P4 + E4. Il trouve facilement les 2 spits en tête du P4, mais une main courant serait la bienvenue : un gros bloc fera l’affaire. Il descend de 4m pour arriver sur un palier (le puits descend un peu plus), et estime l’escalade trop engagée (il faut monter en libre, sans possibilité de s’assurer).

À ce moment, l’autre groupe nous rejoint, dont Olivier (l’organisateur) et son fils, Marius (16 ans), tous deux excellent grimpeurs. On installe donc notre corde de 8 prévue pour la remontée sur la descente, et Olivier équipe la montée avec leur corde (qui aurait été un peu courte pour tout faire).

Une partie du groupe de Nancy fait demi-tour, pendant qu’on continue ensemble avec l’autre partie : en mettant en commun notre matériel, on arrivera finalement à la rivière, qu’on suivra jusqu’au siphon terminal à -275.

Au retour, Gilles puis Béa souhaitent déséquiper. On se retrouve donc tous dehors à la tombée de la nuit.

On apprend que l’autre groupe souhaite également aller à la Muraille de Chine (avec une sortie pré-équippement jusqu’à -300, puis comme nous à -500). On décide donc de se coordonner : plus on est nombreux, moins on porte lourd.

 

samedi 24 août 2024

vendredi 23 Aout l'après-midi: petit tour à Cante Loups. Avec l'ami Paul. Qui pratique très peu, mais est toujours curieux des nouvelles découvertes. Séance pour lever quelques interrogations, et un peu d'enteinement-révision pour Paul. La météo qui c'est réchauffée est à priori favorable au pistage de l'air. Mais jamais comme pendant le coeur de l'été.J'escalade le départ entrevu avec Alary le 18 à droite dans la grande salle. A gauche du bloc menaçant qui nous avait fait renoncer, progression assurance avec 2 goujons sur une pente terreuse avec beaucoup de cailloux instables. Puis équipement en fixe et purge. Un espoir de shunt du fond de la salle est vite délaissé, puisque coté gauche une faille dans le plafond de la salle vas en ce pincent. Coté droit un laminoir de décollement pourrait étre poursuivis avec une paille. Mais toujours pas l'air de la suite recherché. 10m de première. Au vue de l'actualité et de la roche encaissante, ça sera la salle "delon-mythe"!!Corde laissée en place pour un bout de topo.Paul apprécie les volumes et les concrétions. Retour en haut du puits et pose des amarrages pour une future main courante en direction du méandre avec un bruit d'eau. Je vais voir au fond et je confirma que le courant d'air et bien là. Que ça sera facile à ouvrir et que du vide est visible pas loin...Il n'y a plus qu'à. Rien n'a bougé dans la trémie. TPST: 4H15. ça vaut une bière au bar de Serres.

lundi 19 août 2024

Dimanche 18 août Galerie de Saint Pancrasse Présents : Daniel Mas, JPP TPST : 6h Samedi 17 août très chargé pour moi avec l'organisation d'une journée Kermesse à Villeneuve Minervois. Journée épuisante, tant physiquement que mentalement avec le perpétuel souci de ne rien laisser au hasard et surtout de ne rien oublier. Ce dimanche doit être une journée de détente et de décompression avec une première à la clef à Canteloup. Mais voilà, la décompression a été si forte que j'en ai oublié le casque!!!! L'espoir de la première s'envole pour moi. Heureusement, Daniel est venu assister au départ des explorateurs. Il va s'attaquer pour la ennième fois à la désob d'une cavité située plus loin, sur la route de Mouthoumet. Qu'à cela ne tienne, je n'aurai pas fait tout ce chemin pour rien. Je vais passer de Saint Mamès de Villeneuve à Saint Pancrasse. Je pars avec lui, sans casque. Daniel n'en met jamais et la taille de la galerie n'en nécessite pas. Celle-ci fait environ 1m50 de diamètre. Elle a été entièrement creusée dans la roche par le passage de l'eau. Malheureusement, elle a ensuite été remplie de sédiments par les blaireaux et autres infiltrations. Seul subsiste un mince chenal de voûte parcouru par un violent courant d'air. Le travail de désob effectué est colossal. La technique de Daniel consiste à mettre cette terre dans des sacs et la transporter jusqu'à l'extérieur. Un travail de Titan déjà effectué sur une vingtaine de mètres. Dans un 1er temps, nous avons évacué les sacs d'une quinzaine de kg entreposés lors de la dernière sortie (une douzaine). C'est un avant goût du travail qui nous attend... Nous nous attaquons à la suite. La galerie, toujours remplie de sédiments remonte sur une paire de mètres. Tout en haut nous apercevons un élargissement prometteur. L'objectif, l'atteindre avant ce soir. Le travail de désob est un jeu d'enfant. La terre se creuse facilement. Les sacs se remplissent vite. Mais sous peine de se prendre au piège, il faut les évacuer à mesure. Travail harrassant effectué à tour de rôle. Ca y est, le passage est enfin dégagé. Je me hisse en haut avec l'espoir d'une grande suite. Le courant d'air est toujours présent malgré l'équilibre des températures avec l'extérieur. Mais le chenal de voûte est toujours là, d'une trentaine de centimètres de diamètre. La galerie paraît toujours aussi imposante mais le travail de désob devra encore se poursuivre pour espérer de beaux volumes. Pas de photos mais le film réalisé par Daniel sur le lien suivant: https://youtu.be/v9ex8nGqiDM?si=FlGvvYhfVshT_C0A

dimanche 18 août 2024

Surprise de taille sous le Cantaloups

Dimanche 18/08/2024

Perte du Chant du Loup

Participants : Jluc, Henri, JMichel, Dom, Alary, Boris, Laurent

TPST : 7h


Beaucoup de monde au rendez-vous d'une explo qui s'annonçait (très) intéressante.
La pluie et le brouillard se sont invités aussi, avec un petit avant-goût d'automne et la remise en activité (légère) du ruisseau et de la perte.

En premier lieu, nous nous attelons à l'élargissement des étroitures du cheminement jusqu'à la salle où nous nous étions arrêtés il y a une semaine.
La matinée y passe, à deux équipes. Quelques marches sont posées dans les zones verticales.
Quelques découvertes latérales et volumes annexes sont aussi explorés avant la zone vierge par Alary et Boris.

Nous sortons manger en surface, puis c'est le plongeon vers l'inconnu. Tout le monde se regroupe dans la salle précédent le nouveau ressaut qu'Henri finit d'équiper.

Près de l'ancien terminus

 

Equipement

Arrivée dans une galerie déclive de 5m de large environ.


Sur le côté, un autre départ mène dans une petite salle tapissée de coulées orange. Au fond on aperçoit un trou impénétrable au delà duquel les faisceaux se perdent dans le noir...

Il y a un sacré vide là dessous...
 

Mais le plus évident pour le moment est vers le bas. Nous aboutissons sur un sol à peu près plat avec une branche amont et une branche aval. Il y a quelques concrétions d'aragonite massive et des fistuleuses d'aragonite également,ce qui n'est pas fréquent dans les Corbières contrairement au Minervois.

Aragonite en Corbières

 


Nous partons évidemment vers l'aval et de belles formes de creusement apparaissent...


Nous débouchons rapidement sur le volume souterrain entraperçu depuis plus haut. Il s'agit en fait d'une galerie d'une taille surdimensionnée par rapport à la normale de la karstification du massif, mais aussi par rapport au fait que nous sommes censés nous trouver dans les amonts extrêmes des systèmes hydrogéologiques des sources d'Alet ou du Lauquet.
Nous venons de tomber dans un système fossile très ancien, une belle découverte en collectif, que nous apprécions à sa juste valeur...


Les directions semblent confirmer l'hypothèse de départ : nous filons plein ouest vers la perte de St Andrieu et le système d'Alet.


Nous traversons une zone chaotique au sol avec de nombreux soutirages entre les blocs, le creusement principal semble partir vers le bas dans ce coin, mais les nombreux blocs issus de la décompression de la galerie empêchent de trouver un passage évident.
En bas du chaos il y a cependant des vides qu'il faudra inspecter ultérieurement mais prudemment. Les roches de transition entre calcaires et schistes sont repérées, et montrent que le socle imperméable est proche.


Roches de transition, base de la série calcaire dévonienne sur le socle silurien-ordovicien

Tout droit après le chaos, la galerie, toujours très haute (environ 20m) mais se rétrécissant en largeur, continue sur une faille structurante bien visible. Après plusieurs dizaines de mètres, des comblements de calcite apparaissent. Il faudra revoir la zone lors de la topo car il y a encore quelques perspectives mais la suite principale n'est de toute évidence pas par là, ce que semblent indiquer de très anciennes traces de comblement de de mises en charge.

Nous retournons au premier embranchement et explorons l'amont du fossile.
De ce côté pas de chaos mais de nombreuses choses du plus grand intérêt géomorphologique : des coupes sur remplissages antédiluviens et coulées de calcite extrêmement anciennes, des gours, des perles de cavernes, des baguettes de gour.
Une très longue période de l'histoire du massif semble être enregistrée dans la cavité, qui peut déjà être considérée comme un jalon géochronologique majeur et un sujet d'études très alléchant...
La cavité révèle en particulier l'existence d'une phase tectonique puissante ayant sévi post-karstification entre deux périodes de fossilisation, et dont les stigmates sont partout présents.
Il s'agit d'un marqueur de l'histoire régionale qu'il serait intéressant de paralléliser avec ses homologues de la haute vallée de l'Aude et de la Montagne Noire (rejeu des séries calcaires paléozoïques le long de failles anciennes au contact ou affectant le socle des massifs anciens lors de l'histoire géologique "récente").

Mais je digresse...revenons à du plus terre à terre : une suite ventilée est également repérée dans une partie inférieure de ce secteur amont, à revoir...

Galerie creusée aux dépens d'un ancien remplissage de calcite : pas besoin de carottage pour lire l'histoire enregistrée ici...


Jolis gours


Perles des cavernes

Baguettes de gour

Remplissages - témoins

Mais au fait...comment en est-on arrivés à explorer un système fossile, creusé par d'énormes quantités d'eau en provenance d'un système hydrographique aujourd'hui disparu, en suivant le chemin d'une perte active en pleine jeunesse ?
Et où est donc passé le ruisseau actuel dont nous n'avons jusqu'ici pas entendu le son alors qu'il est si proche en surface ?

A force de fouiller, nous revisitons un passage repéré depuis la première salle : il s'agit d'un méandre pleine roche sans doute parallèle à la grande galerie, mais un peu plus haut.
Après un coude, des cailloutis calcités au sol empêchent provisoirement le passage vers un nouvel élargissement. En tendant l'oreille, le doute n'est plus possible : on entend l'actif une dizaine de mètres en dessous, et le passage est parcouru par un bon courant d'air.
De quoi finir en beauté cette journée mémorable...

Suite à désober vers l'actif...

Topographie, suite potentielle de la grande galerie sous le chaos, études des remplissages, exploration de l'actif, traçage à réaliser...on a sans doute pas fini de parler de cette découverte.


jeudi 15 août 2024

Aven de Banicous et de l'Ouragan (Causses)

11 et 12 août 2024

Participants : Gwladys, Ambre, Margot, Julien, Arno, Gilles

En marge des exploits bergeresques, j'ai organisé avec Gwladys de Spel'Hérault un petit camp dans les Causses aveyronnais.

Merci aux photographes Arno et Julien.

Lundi 11 août 2024 - Aven de Banicous (Causse de Sauveterre, Lozère)
TPST : 8h

Classique des classiques, l'aven de Banicous offre de grands volumes et le fond s'atteint facilement.

Nous laissons les voitures sur la zone du bivouac à quelques centaines de mètres du trou, il est 12h30 lorsque Margot se lance dans l'équipement du puits d'entrée et du P15 qui le suit.

La doline au frais pour se changer

Puits d'entrée


Gwladys prend le relais pour le P17 puis le magnifique P53 le long d'une immense coulée. À une dizaine de mètres au-dessus du lac, il faut équiper une vire avant de continuer la descente dans un P9 qui débouche dans une grande salle où l'on peut quitter la corde.

Départ du P53 dans une coulée désobstruée... en 1933 !

La vire au-dessus du lac

Gwladys cherche la suite et on finira pas se rendre à l'évidence : il va falloir se mouiller ! Douche inévitable dans le P14, particulièrement pour l'équipeur.

Nous passons un P22 et je prends le relais au sommet du P94. Selon les infos que j'avais, il y a deux voies : l'une brochée, fractionnée, l'autre spittée mais peu fractionnée. Vu la douche du P12, je choisis la voie au sec, tant pis pour l'attente à la remontée.
La bonne nouvelle c'est que l'équipement a été complété, cette voie est aussi entièrement brochée, c'est donc très facile à équiper. La dernière tirée dépasse les 60 mètres en fil d'araignée, c'est très joli.


Le P94 vu du haut, superbes photos d'Arno !

Le P94 se poursuit en un P23 où l'on peut enfin quitter la corde.

Jolie arrivée d'eau

Une longue main courante et un P12 conduisent à ressaut et un puits secs grâce à la construction d'un barrage et la pose de dizaines de mètres de tuyau pour la reprise des explos en 2007. 



À 17h, nous touchons le fond, dans la salle de l'Apocalypse.

Je m'enfile dans le boyau qui débouche sur le bouchon terminal à -349 m.


Le fond de Banicous

Margot nous conduit à la salle des Trente (la partie basse).

Nous remontons, et à environ 21h30 tout le monde est dehors. Il est alors temps de sortir les tentes et de manger un bout.


Mardi 12 août 2024 - Aven de l'Ouragan (Causse du Larzac, Aveyron)
TPST : 8h

Réveil sous la brume, les combis n'auront pas séché dans la nuit, au contraire !


Petit-déjeuner, repli du camp et nous prenons la route pour le Causse Méjean. Un moment de distraction nous a conduit à suivre aveuglément le GPS, nous voilà de l'autre côté du chemin d'accès à l'aven. Qu'à cela ne tienne, nous prenons une autre piste jusqu'à ce qu'on ne puisse plus avancer. On est finalement à peu près à la même distance à pied que par le "bon" côté.
Le soleil et la chaleur sont revenus, nous nous empressons de faire sécher tout ce qui doit l'être : combi, sous-combi, tentes. Le temps de dékiter les 5 kits de la veille et refaire ceux du jour (4), tout est archi-sec.

Nous nous mettons en route, GPS en main, le trou est trouvé sans hésitation. Le doline est à l'abri du soleil, mais est envahie par la pyrale du buis.


Margot et Arno se lance dans l'équipement des trois premiers petits obstacles pendant que le reste de l'équipe prend son repas à l'extérieur. Je pars en troisième, double Margot et Arno qui se restaurent à la salle des Enfants et équipe le P78. 
La recherche des spits est lancée... Une dév est dite facultative dans la fiche d'équipement, je me dis donc que si elle est facultative elle n'est là que pour le confort et l'aide à l'équipement. C'est avec cette idée que je trouve le frac suivant modulo un grand pendule.

Départ du P78, superbe !

La second tirée fait environ 50 mètres, on va encore trouver le temps long à la remontée !

Départ pour 50 m.

En bas de ce puits, Gwladys prend la relève. Une escalade de 5 m assez engagée, et nous voilà au sommet du P39. La recherche des spits pose des problèmes aussi à Gwladys et l'équipement est pour le moins curieux : les paires de spits sont d'un même côté de la paroi impliquant directement un frottement. Pourquoi n'y a-t-il pas un spit de chaque côté ? Nous ne le saurons jamais...
La solution est une dév sur deux points.

Le P10 conduit à une vire aérienne... que personnellement je n'aurais pas eu le moral d'équiper ni de déséquiper ! Une section comporte environ 5 mètres sans spits, faut engager. 😏

Gwladys équipe la vire

Le vire vu du haut du P10

Nous débouchons au bas de la gigantesque salle Amont que nous remontons sur une soixantaine de mètres de dénivelé. C'est immense ! On se demande même pourquoi cette salle n'a pas un nom plus percutant.
Par une chance incroyable je trouve le P20 suivant. Changement d'ambiance, c'est boueux, ça glisse, les spits sont difficiles à trouver, l'équipement est finaud, le dernier frac est monopoint, c'est en mode explo !
Nous quittons la corde et cherchons notre itinéraire au milieu d'un chaos de bloc. Nous parvenons enfin dans le réseau des Coquillages que nous parcourons approximativement jusqu'à la trémie avant de faire demi-tour.

Coquillage (?) pris dans la roche

Arno et Margot se chargent du déséquipement. À l'extérieur en attendant les deux derniers kits, nous dékitons et refaisons les lots de matériel. Vers 21h30 Arno et Margot sortent, Arno a eu le temps de défaire tous les nœuds sous terre, quelle efficacité !

Nous retournons aux voitures entièrement guidés au GPS, le sens de l'orientation de nuit étant plutôt délicat... Gwladys me dépose à ma voiture à minuit à Gignac et j'arriverai à 4h du mat chez moi après une sieste de 2h30 à Capestang.

ça recommence: impossible de publier dans la partie "commentaires"!!!!!

Camp Berger 2024 : Scialet de Malaterre

Vendredi 9 août 2024

participants : Félix, Clément, Alary, Jean-Michel, Laurent, Vincent

TPST : 1 h 30 / Scialet de Malaterre, Villard-de-Lans (38)

Après un rapide pique-nique en bord de micro-route, nous traçons notre chemin dans la végétation au plus court vers une vaste doline qui s'annonce à peine en dessous.

Doline qui s'ouvre sur un gouffre de 120 m sur passerelle. C'est une cavité que connaît Super Félix comme tous les lieux où il nous a emmenés depuis le début de la semaine. 

Mais ce "scialet" (nom des gouffres dans le Vercors) n'est pas le centre de notre intérêt immédiat car l'idée de cette sortie est aussi que Félix nous fasse "goûter à la 6"en sachant gérer les exigences que comporte une corde hyper statique (chocs interdits). 

C'est donc sur un magnifique érable aux branches idéales dégoté par Alary que nous jetons notre dévolu… histoire de faire un atelier à portée de vue et non dans le gouffre.

Un caillou encordé et lancé pile poile entre les fourches de l'arbre (encore bravo Alary)… et c'est parti !

Ah oui, Laurent avec qui j'étais à l'Antre de Vénus la veille est des nôtres aussi.


Montée, délongeage, enroulement spécial sur le descendeur, Félix nous présente tous les aspects de la progression avec cette Slick-Line.

Merci Félix, c'est top !


Il ne nous reste plus qu'à mettre en pratique.

Clément part équiper le gouffre avec une 8 qui lui donne sacrément du fil à retordre en s'entortillant sur elle-même tout au long de la descente… Et comme Félix est en dessous car il équipe avec la 6, il est délicat de jeter la corde.
 
 
En plus elle se révèlera trop courte pour aller toucher le fond, fracs inclus.

C'est vrai que ça fait drôle de voir cette corde fine sur des mousquifs doigt-fil mais c'est une autre manière d'équiper que nous avons sous les yeux.

A la descente, l'impression est que ça file, même avec un tour mort en plus sur la poulie du bas. Le descendeur chauffe assez fort, bien que je descende à une vitesse très raisonnable.


A l'arrivée au fond, l'impression, c'est que ça caille sévère ! Un sacré pot à froid.

Le temps que les copains remontent… quelques ombres chinoises (sacré Laurent) pour tromper le rhume qui pourrait s'annoncer…

 
… et voilà que c'est le moment de tester la slick line à la remontée. Et là, c'est formidable.

Une prise en charge immédiate depuis le fond, sans effet yoyo, un rendement max avec beaucoup moins de frottements… les 120 m sont avalés tranquillo !

Vraiment ravi d'avoir pu tester le light en toute sécurité avec l'encadrement de Félix.

Mais c'est pas tout ça, le gardien de Malaterre nous rappelle à l'ordre, nous avons un dernier rendez-vous à venir… il faut remballer et rentrer au camp !

Un dernier rendez-vous pour ce Berger 24 qui s'achève dans la pizzeria d'Autrans !

On prend date pour l'année prochaine au même endroit tous les amis du SCA ???

Camp Berger 2024 : Antre de Vénus

Mercredi 7 août 2024

participants : Laurent, Sabine, Hervé, Vincent.

TPST : 4 h 30 / Lans-en-Vercors (38) Antre de Vénus

Mercredi c'est marché à Autrans. L'occasion d'aller ravitailler de frais. Clément, Jean-Michel et moi y partons… Alary et Félix restant eux au camp. Bien leur en prend car vent et pluie orageuse font que notre installation a besoin d'un peu de gestion !!

Pas de sortie prévue ce jour. Mais en allant faire la vaisselle en début d'après-midi, j'ai la chance de croiser Sabine, rencontrée lors du T-RECS CAF à Tautavel en mai. Laurent est là aussi, cool ! (un autre Laurent que "le nôtre" 😁) Ils viennent d'arriver sur le camp… et projettent d'aller cet aprème avec un de leurs amis, Hervé, à l'Antre de Vénus pour une session photo.

Je saute sur l'occasion et me joins à eux.

Une famille très sympa sort du trou. Laurent part équiper en suivant. Brrrrrr… quel vilain courant d'air dans le boyau en attendant !

Une vingtaine de mètres à descendre et nous voilà à pied d'œuvre pour parcourir une galerie de belle proportion si finement concrétionnée.


A faire des photos tout azimut tous les trois nous excédons Hervé qui finit par remonter avec l'idée de rentrer en se faisant récupérer par un ami. 

C'est une bonne idée effectivement car nous sortirons bien tard par rapport au développement de cette jolie cavité qui, avouons-le, mérite bien son nom.



Pour avoir un tour d'horizon plus complet, faites donc un petit tour par ici :