Dimanche 06 Février 2022
participants : Félix, Béranger, Flo
TPST :8h30
Pas de sortie au Vieux Lion ce weekend? Alors c'est l'occasion d'aller faire de la classique pour changer un peu.
Je propose donc une sortie à Trassanel IV, que je ne connais pas encore.
Michel Escande m'informe qu'il lui semble avoir lu sur le blog du G.S.P. qu'ils avaient ré-équipés les puits pour reprendre la désob au mystère. Je les contacte donc pour plus d'infos, et pour leur demander si on peut descendre sur leurs cordes : on peut, mais suite à un mal compris sur la fiche d’équipement, il n'y a actuellement que les broches utilisées, donc tous les fractios sont en mono-point (le second point étant un spit). Il nous suffira donc de doubler les points avec des sangles/AS
On se retrouve donc à 9h30 au parking de la grotte avec Flo et Béranger. On décide de prendre de quoi équiper la partie du III coté tyro pour si jamais on fini tôt, et une petite corde pour un ressaut glissant du IV. Et plein de sangles et d'AS pour doubler les fractios.
On vas assez rapidement jusqu'à la tête du Ribéro, que je descends en premier pour doubler tous les fractios : ça marche à merveilles : tous les fractios peuvent être doublés de manière à répartir le poids entre les deux encrages sans avoir à modifier les noeuds (il n'y a pas assez de mou pour ça). J'avais crains que sur certains fractions il y ait un petit facteur en cas de rupture de la broche, mais il a été possible de l'éviter sur tous les points grace à l'emploi massif d'AS+tisserand (beaucoup plus court que plaquette + sangle + mousqueton) et occasionnellement d’amarrages naturels.
On laisse les cordes prévues pour le III en bas du Ribéro, puis on rejoint et descend le puits qui siffle (le fractio était aussi à doubler ; un fractio plus bas (2 spits) n'est pas installé. NB : il y a quelques morceaux qui semblent instables juste au dessus du fraction non installés : pour les prochains, ça peut être une bonne idée de purger (avec un petit pied de biche?), ou sinon de ne pas stationner en bas du puits.
On laisse le pique nique en bas du puits qui siffle, et on décide d'aller en premier vers Mata, comme Étienne nous l'a recommandé. Il m'a même envoyé une photo avec un passage bien visible fléché "mystère graviers", et "mata" vers l’arrière (non visible sur la photo). En pratique, il y a 3 passages : un grand qui correspond à la flèche "mystère/graviers", un second grand à droite de celui-ci (en descendant la pente), et un petit à gauche. On se dit que le petit ne doit pas être un passage pricipal, et du coup on prend le passage à droite de celui fléché "mystère-graviers" ... on se rendra compte après qu'il nous mène lui aussi coté mystère/graviers.
Bref, on parts vers la salle des mystères, en pensant aller vers Mata. Très gros volumes et belles concrétions (dont de nombreux disques) : on se régale! On tombe sur un premier "cul de sac" (une petite boucle qui nous ramène sur nos pas) : après avoir cherché un peu, on trouve le passage, qui monte sur le coté droit. Un peu plus loin (ou un peu avant?), on tombe sur un petit ressaut bien glissant de 3-4m : il y a un petit anneau de cordelette autour d'une stalagmite, mais qui est bien court : on y ajouter donc la petite corde que Dom nous avait conseillé de prendre (6m suffit largement). Plus loin, on descends une corde à nœuds de 4m (la poignée aide à la remontée, pas si évidente). En bas de cette corde à nœuds, on peut abandonner le baudrier si on fait que la visite classique (je sais pas si on en a encore besoin si on descends dans l'entonnoir du mystère). À un moment, le passage semble se terminer : la suite se trouve en fait à droite, quelques mètres avant : il s'agit d'un passage de 40cm de haut qui descends un tout petit peu pendant 1-2m, avant de remonter (nb : les traces les plus évidentes continuent à descendre, mais c'est juste que tout le monde se trombe, ça queute 1.5m plus bas). On continue jusqu'à l'entonnoir du mystère, avant de faire demi-tour (on n'est pas descendu dedant : on n'avait pas envie de se couvrir de glaise de la tête aux pieds, et de devoir ressortit en sous combi).
Bien affamé (on pensais pas que ce serait aussi long), on retourne ensuite rapidement au bas du puits qui siffle, pour déjeuner.
Ensuite, visite de la vrai branche Mata, elle aussi très jolie, mais plus courte. A noter qu'il y a une corde remontante pour passer une barrière de calcite : elle est en piteuse état (on ne voit pas encore l'âme, mais je ne sais pas si j'ai déjà vu une corde aussi effilochée). Ce serait bien que la prochaine équipe à y aller la remplace. Actuellement, il y a une C30, avec : une dev (dynéma sur stalagmite, avec un vieux mousqueton sans vis en acier qui ne ferme plus), une tête de puis sur 2 goujons, puis un bout de "main courante" terminé par une sangle antédiluvienne+mousqueton sans vis (du coup, se longer dans le frac puis dans le noeud, plutôt que sur la main courante), cette fin de main courante sert en même temps de tête de puits pour redescendre de l'autre coté (moins haut et moins raide).
Pour remplacer ça correctement : une C30 (peut-être que C28 suffirait), une dynéma/sangle pas trop courte + 1 mousqueton de dev, 2 maillons+plaquettes pour la tête de puits (nb : vérifier les goujons, il me semble qu'au moins un des écrous était rouillé) + 2 sangles et 1 maillon pour la fin de la main courante (ou éventuellement un long goujon (+plaquette et maillon) dans la calcite à la place de la deuxième sangle
Arrivé au bout de la galerie Mata (nb : on n'a pas tenté la trémie), on remonte au III, après une bonne séance de netoyage en bas du puits (il y a des spatules, ainsi qu'une bassine sous une arrivée d'eau avec des brosses).
Vu l'heure, et vu qu'on a tous encore au moins 1h30 de route pour rentrer, on décide de ne plus aller à la tyrolienne. À la place, on installe une corde pour passer l'arrête juste après le puits qui siffle (prévoir C20 et 7-8 amarrages naturels) : en soit, le passage n'est pas difficile, mais des deux cotés, si on tombe, on retourne dans le IV. On continue ensuite jusqu'au "méandre".
Béranger déséquipe la corde de l'arrête, puis Flo le Ribéro. On montre ensuite rapidement les griffures d'ours et le chandelier à Flo qui ne connaissait pas du tout la cavité, puis on ressort un peu avant 19h
Au retour, je m'arrête rapidement chez Daniel Mas pour lui rendre ses batteries
3 commentaires:
Super. Vous avez tout trouve et c'est l'essentiel. par endroits ce n'est pas si évident que ça...L’équipement de la lucarne "Mata" est effectivement antédiluviens: les années 60!!!Quand l'on bossait sur le trémie l'on y avait mis un bout d’échelle.
Pour ce qui est des fractionnement du Ribero, il y a trente ans il n'y avait pas cette philosophie de doubler les frac. Surtout sur des broches bien plus résistantes que les spits.Ce brochage je l'ai fait a au moins 2 époques différentes, et ensuite un rajout de marches aux frac malcommodes.Dans le ressaut avant la "méduse", je mettait aussi un bout d’échelle.Ce qui fait que l'on virais les harnais au pieds du puits qui siffle.Et pour le travail aux "mystère", j'avais deux combi: une en plastique pour le cloaque, et un bleue en toile pour sortir.
Une fois Thierry Bonnel n'avait pas pu recuperer ces bottes dans un cloaque hyper collant du "mystère" et....était remonte en chaussettes!!
Mais je m'interroge sur les nouveaux maîtres dans les hautes instances qui, à chaque génération marquent le territoire avec leurs lubies.... Mata, bien souvent, on le faisait sans aucun équipement, en prenant son élan. Pareil pour le Capdeville..Je pense que c'est moi qui avait équipé , sommairement, le passage pour pouvoir amener les 4 mètres cubes de bois pour étayer le monstre... Je précise que , malgré une intense pratique (et bien souvent scabreuse) nous n'avons eu que très peu d'accident.Maintenant je sais où sont passés mes mousquetons... ;-)
La "securite" a tout pris Daniel! Telle est la nouvelle doxa du "nouvel ordre". Y compris dans les sports à "risque": spéléo, escalade...etc..
La religion de la securite" à remplace l'esprit d'aventure, de camaraderie, le rêve. Qui sont maintenant des péchés mortels!
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