mardi 13 mars 2012

Les mystères de la grotte du Bulldozer

Samedi 10 mars


Retour à la grotte du Bulldozer, découverte en 2008. Cette cavité est assez difficile d'accés. Elle est en outre noyée dans une épaisse végétation, ce qui ne facilite pas sa localisation. Elle est située dans le ravin de Pujol de Bosc, commune de Villeneuve Minervois. Elle développe 70 m de long.




Quasiment plate, la hauteur du plafond varie d'un à deux mètres cinquante. Celui-ci, lisse et trés ondulé, dénote une formation de la cavité en régime noyé. La galerie terminale fait en moyenne trois mètres de large mais est comblée par la terre. La suite potentielle se situe tout au bout, dans une petite salle fermée par une grosse coulée de calcite. Celle-ci a totalement obturé un trou dans le plafond, dont on devine la bordure. J'ai pris une massette pour sonder les bords. Malheureusement le son clair de la roche me laisse peu d'espoir d'un débouchage facile.



L'autre objectif de la sortie est d'élucider plusieurs mystères. Pour cela, je suis accompagné de Jean- Georges, grand spécialiste d'histoire ancienne. Proche d'une entrée, un nom et prénom sont gravés sur la paroi. La qualité et la finesse de cette gravure exécutée au poinçon laissent rêveur. Mais les "Griffe" sont nombreux au 18 ou 19 ème siècle dans le secteur. Il va tanter, par des recherches d'archives, de trouver qui se cache derrière ce patronyme. Peut-etre un professionnel de la taille de pierre ou du moins quelqu'un d'une érudition certaine.


Un autre mystère est la grande quantité de gravures ou raclures qui couvrent le plafond de la grande salle. Mais, comme moi, il n'arrivera pas à déceler une cohérence dans ces arabesques, imprimées dans la roche relativement tendre. Elles ont manifestement été réalisées par la main de l'homme. Est-ce l'oeuvre d'un collecteur de poudre de calcaire ou l'objet d'un curieux passe-temps ?







Une troisième énigme est une pierre discoïdale de quatre-vingt centimètres de diamètre. Elle est plantée verticalement dans la terre, derrière l'étroiture qui mène à la galerie terminale. Elle fait penser aux meules de pierre que l'on faisait rouler, à l'époque romaine, à l'entrée des caveaux pour les obturer. Sa provenance est mystérieuse car le plafond est totalement lisse. Elle ne peut avoir été mise dans cette position que par l'homme. Le problème est qu'il n'y a aucune trace d'occupation humaine apparente dans ce boyau d'une trentaine de mètre de long. Alors, par qui et pourquoi ?




Comme quoi l'archéologie passion peut vite devenir un casse-tête!




































1 commentaire:

masdan a dit…

si je peux commenter,et ce n'est pas sûr:c'est un disque collé à la paroi,3m au dessus du sol....