mardi 9 décembre 2025

Une traversée à Trassanel 3-4 !

Samedi 6 décembre 2025

participants : Alary, Blair, Thoby, Rwoland, Vincent… Guillaume, Camille, Sylvain (Gruissan Prospection Spéléologie)

TPST : 10 h  / Trassanel

10 h… nous rentrons par le niveau 2… et filons fissa sans presque jeter un œil au renne calcifié qui "garde" le lieu. Félix nous avait fait une visite tellement complète des niveaux supérieurs… que nous "courons" maintenant vers la suite !

Direction le puits Ribeiro et le puits qui siffle pour visiter le niveau 4…

Alary se lance… et voilà le puits équipé de main de maître avec une corde de 10 étrennée pour l'occasion (tiens on utilise encore ça au club ?). 

Nos deux recrues de l'année, Blair et Thoby le talonnent de près… Le GPS débarque dans la foulée et trépigne ou presque ! Depuis le temps qu'ils travaillaient au niveau 4 à une désob (maintenant arrêtée) dans la salle des Mystères… il est temps maintenant pour eux d'aller jeter un œil au niveau III !

C'est donc une jolie petite traversée calée astucieusement par nos compères qui se profile pour cette sortie. Un itinéraire peu fréquenté passant par la "tyrolienne de la mort"… et filant à travers le canyon jusqu'à la Grande Diaclase qui s'ouvre sur le niveau IV.

Mais nous en reparlerons plus loin car notre trajet à nous est direct : en bas de la planche… nous filons à droite direction le puits qui siffle (Enfin Guillaume nous met gentiment sur la bonne route après que nous nous soyons un peu questionné sur la direction à prendre !).

Et zou nous voilà en bas : -158 m, la salle est sublime avec ses grandes coulées multicolores bien chargées.

Nous partons vers l'Est pour inspecter le passage Mata car Félix aurait bien aimé qu'on y change les cordes. Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui faute de matos. Alary fait une petite escalade derrière pour jeter un œil. Effectivement la corde ne donne pas trop envie de poursuivre là haut !

Nous repartons à l'opposé et je tombe en arrêt ! Dans la première salle qui suit le puits qui siffle, à quelques mètres de haut sur un plafond en dévers, des coups de gouge… pardon des coups de louche ! Enormes. Quel volume d'eau a dû circuler et avec quelle puissance ! 



Nous poursuivons ensuite notre chemin et progressons rapidement et rencontrons nos premiers disques qui sont légion à Trassanel, tout particulièrement dans le IV, de toutes tailles et dans toutes les positions possibles, même verticales !!


Nous avançons rapidement sur ce sol bien nivelé, nous extasiant sur les magnifiques volumes de la salle de la coloration, celle des lacs, du bivouac et des arrêts sur des zones joliment concrétionnées.


L'étonnante méduse nous arrête, bien entendu, le temps de quelques photos.


Ceci jusqu'à la salle des graviers qui sera notre terminus côté Ouest. 

Sur tout notre chemin,  depuis le départ l'œil est attiré un peu partout par des concrétions magnifiques. 

Des fistuleuses d'une longueur impressionnante… 

 
Des excentriques de toutes tailles…

Des draperies somptueuses…

L'aile d'un archange "gelé" dans la calcite 

Un micro-gour de stalagmite… Waaaaoh !

Alary déniche même quelques petites aragonites. Merci ! 


Des petits départs impénétrables sur les côtés nous livrent des coups d'œil inoubliables.

Nous faisons chemin retour jusqu'à la salle des lacs où nous mangeons. Nous entendons des éclats de voix de l'équipe du GPS et allons à leur rencontre avec Alary. Diantre… les voilà tout juste et ils ne sont pas encore en bas de la grande Diaclase !!!!

Nous comprendrons un peu plus tard que bien que la distance à parcourir soit bien faible en rapport de ce que nous avons déjà exploré, la progression de cette partie du III n'a rien à voir avec ce qui s'offre à nous en bas.

Nous poursuivons notre chemin et trouvons le passage vers la salle des Mystères où Alary disparaît dans le trou de la désob. Il s'est chargé d'une mission : remonter une échelle qu'y a laissé Jean-Michel du GPS. Mission accomplie !


L'heure tourne… nous prenons le chemin du retour et traçons direct vers la grande Diaclase. Alary entame la remontée puis les trois autres suivent. J'attends patiemment pour déséquiper en me refroidissant pas mal car la tirée d'une quarantaine de mètres n'est pas fractionnée.  

Il faut être très attentif en remontant car les coulées sont couvertes de concrétions très fines… bien près de la corde… et il serait dommage de les endommager d'un main ou d'un pied un peu pressé et imprécis.

S'ensuit un cheminement pas toujours facile à lire qui passe d'un côté du canyon à l'autre. Partout le III "tombe" dans le IV et l'appel au vide est partout ou presque. Quelques flèches de sioux gravées sur la roche et judicieusement placées apparaissent ici et là. Nous finissons par tomber sur une première main courante laissée par le GPS. 

Nous arrivons comme ça à la fameuse tyrolienne dont la corde et les dyneema sont tendues comme des cordes d'arbalète… Brrrr… Heureusement la corde est doublée.



Nous voilà ensuite bien vite à la planche du salut qui est au pied du Ribeiro.

Yapluka ! Nous voilà sortis tous les 5 à 20 h les yeux encore emplis de toutes ces beautés rencontrées.

4 commentaires:

Blair a dit…

Merci Vincent!

guilhem henri a dit…

Il faudrait effectivement songer à relooker la tyro!Je l'avait posé avec Olivier Monier du GRIMP...il y a un moment!

Vincent G a dit…

Merci pour ce travail durable en tous cas !!! Car tu vois elle sert toujours. Et pour l'instant ça passe… sans casser ! :-D

Alary a dit…

De belles phrases et de belles images !