Vendredi 10 Octobre
Béranger, Max, Alary, Etienne
Chant du Loup
TPST 11 h
Arrivée sur la zone labyrinthique qui nous a éparpillé quelques sorties après la traditionnelle séance de 2h/2h30 d'échauffement, gainage, décoration du matos.
Parenthèse : Encore et toujours des chauves-souris (ici un rhino) qui s'installent dans le nouveau gîte fraîchement ouvert malgré un certain éloignement de l'entrée pour celle-ci.
A ce propos, au pied de la zone d'entrée il y a une odeur assez prononcée de guano, de nombreux insectes et leurs ailes sans le corps au sol, il y a donc des chauves-souris en nombre que nous ne voyons pas directement sur l'itinéraire mais qui se font là un festin. En plus, de leur ouvrir le gîte, on installe des conditions aérologiques qui attirent en nombre des insectes volants (beaucoup de tipules) pour leur offrir le couvert sur place ! (Idem au vieux lion le couvert en moins). Faudra pas nous expliquer qu'on vient les déranger ! D'ailleurs à Cabrespine ou Baume obscure elles viennent de plus en plus nombreuses au-dessus des circuits touristiques ou des dizaines de milliers de touristes passent à quelques mètres d'elles en contrebas et on ne parle pas d'une ou deux chauves-souris mais de milliers. Alors quand on nous dit que les spéléos menacent les chiroptères, il va falloir être un peu plus précis ! Quelles espèces, où, à quelle période de leur cycle...
Alary et Béranger partent en avant pour doubler le point en fin de main courante et maltraiter un rocher mal placé dans la chatière en espérant que tout le monde puisse passer ensuite. Avec Max nous démarrons la topo au point 245 pour topographier les découvertes faites en fin de séance précédente et poursuivre vers l'inconnu. Nous rattrapons rapidement les désobeurs. Max et Béranger équipent une descente sous la main courante et découvrent un siphon.
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Extrait d'une vidéo de Béranger |
Après un petit casse-croûte toute l'équipe franchit la zone étroite. Alary équipe le puits terminal (P 6) pendant que les topographes les rejoignent tranquillou. Le courant d'air ne fait aucun doute dans toute la zone resserrée et s'inversera plusieurs fois sur des phases d'une quinzaine de minutes. Au pied du puits deux branches. Une descend, probablement de l'autre coté du siphon (shunté par les étroitures), l'autre monte vers la suite et prend le courant d'air. Pendant qu'Alary équipe la partie remontante en direction du zef, nous faisons une reconnaissance dans les points bas qui passent sans agrès tout en topographiant. Il y a deux nombreux vides parallèles. Les placages argilo limoneux sont omniprésents sauf dans les points les plus bas où le courant doit emporter les particules avant et après mise en charge. De nombreuses zones d'ombres restent à revoir dans ce secteur. Nous décidons de revenir vers le pied du puits (P 6). On peut emprunter le même chemin ou essayer de boucler par les nombreux volumes parallèles. C'est souvent raide et englué sauf un passage bien nettoyé, incisé et avec pas mal de galets, graviers, donc allons voir... Nous entendons Alary en train d'équiper par là, mais surprise au lieu de le rejoindre, un espace tout noir s'ouvre, spot à fond, c'est grand, et ça remonte fort, un beau puits remontant, coup de disto, 35 m de haut ! On ramène un cheminement topo rapide au pied du P 6 pour ne pas partir sans savoir où se situe ce beau volume !
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P 35 vu du bas, sans échelle on se rend pas compte mais c'est grand |
Mission accomplie pour aujourd'hui. On plie, certains sont attendus. 4 c'est vraiment top, 2 équipes de 2, tout le monde s'est régalé, a ouvert la voie sur du neuf, les jeunes avancent super fort, plutôt bien chargés à l'aller, sauf Alary, lui est chargé à l'aller et au retour, faudrait pas qu'il s'ennuie trop !
Au beau milieu du trou, en haut d'un talus, j'aperçois une forme qui fait penser à un bout de corde. Ça m'intrigue, je monte voir, je suis passé 7 fois à cet endroit sans le voir. Bim, un petit local matos oublié de longue date puisqu'on est déjà du côté entrée par rapport au siphon. Et bien sûr du zicral tout moisi, direction la poubelle !
PS : lors de l'exo secours au VL, en bidouillant la main courante du gour suspendu/marre à boue j'ai récupéré un gros skif acier parallèle sans virole et un maillon (merci le tisserant).
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Mais qu'est ce que c'est ? |
3 commentaires:
Passage effectif dans les calcaires du Dévonien moyen, plongement du socle à cet endroit + confluence avec de l'actif et donc rééquilibrage des niveaux de drainage, d'où la perte (provisoirement ?) de la pente ultra-régulière suivie jusque là.
Le P35 pourrait drainer la perte actuelle en surface mais sauf surprise probablement pas encore l'aven de St Andrieu (semi-fossile).
Le traçage de 2020 est sans doute passé en partie par la zone découverte...
Enfin, un grand trou rude pour mater ces jeunes... Non di diou ! :-)
Il faut qu'on aille voir l'homme de Bouisse qui nous a parlé d'un trou avec une grille de bon côté de la vallée...
il serait interressant de tester les mousquetons oxydés avant de les jeter. Je m'en chargerais volontier.
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