vendredi 11 avril 2025

RETOUR A LA GROTTE DES MILLE FEUILLES

Jeudi 10 Avril 2025

participants : Daniel M, Daniel C.

TPST : 3h ; verification matériel en place Grotte des mille Feuilles

Le chantier de désobstruction a été abandonné depuis au moins 2 ans et le matériel est resté en place.

L'opération du jour est de tester le système de ventilation en place pour évacuer le CO2.

Nous y étions venus avec Christophe Bès et Jean Michel Escande, mais le groupe électrogène avait refusé de fonctionner.

Cette fois le groupe électrogène démarre et après recherche des branchements multiples par Daniel M tout redémarre.

Je descends dans la galerie et mesure le CO2 qui n'est pas si élevé que ça, sauf presque au fond du réseau actuel qui n'était pas ventilé car le gros ventilateur demande un autre groupe électrogène pour fonctionner.

Je me suis arrêté sur un niveau de CO2 à 1.45, mais ça avait tendance à monter, je suis donc ressorti.

Nous avons occupé le reste de la journée à prospecter au-dessus du Bournasset.




jeudi 10 avril 2025

Second chantier de désob dans la mystérieuse grotte de l'Alaric

Dimanche 6 avril 2025

participants : Daniel C., Victor

TPST : 5h

Ce dimanche 6 avril a eu lieu le second chantier de désobstruction dans la mystérieuse grotte de l'Alaric, cette fois-ci en compagnie de Daniel C.

Grâce à son Dacia Duster, il a été possible de nous garer en surplomb de la combe en passant par l'Alaric, ce qui nous a épargné une dure randonnée. Une fois arrivés sur le plateau des Payroles, il a fallu tant bien que mal se frayer un passage dans la végétation afin de redescendre toute la combe jusqu'à la grotte.

Une fois arrivés, je me rends compte que les pluies ont totalement lessivé l'entrée de la cavité, qui était recouverte de déblais depuis le premier chantier de désob. L'intérieur de la grotte était encore humide, ce qui nous a facilité la tâche pour creuser.

Nous commençons par attaquer l'étroiture qui entravait le passage pour aller dans la première salle. Daniel parvient à casser la grosse pierre à coups de masse, le passage devient alors suffisamment large pour glisser la gamate de 20L.
Une fois cette première étroiture élargie, on peut commencer la désob de la seconde étroiture, qui était censée nous mener dans la suite de la cavité. (nous nous étions arrêtés devant cette étroiture la dernière fois)
Après plusieurs heures éprouvantes, nous parvenons à dégager la terre qui bouchait le passage. On aperçoit la suite de la cavité, qui nous semblait d'abord prometteuse.

 Mais finalement, au fur et à mesure de notre avancée, nous nous rendons compte que ce qui se cachait derrière cette étroiture est bien plus petit que ce que nous imaginions. 
On se retrouve d'abord dans une petite poche, où on ne peut même pas se tenir accroupi. Puis, après avoir déblayé cette poche, on parvient à une seconde "salle" de taille réduite.
Sur la gauche, un petit boyau comblé de terre permettrait de rejoindre une seconde entrée de la cavité, dont l'orifice est visible depuis l'extérieur.
En face, on peut voir une faille ascendante très étroite, probablement en direction d'un lapiaz situé en amont. C'est sûrement ici que les ados qui avaient découvert la grotte s'étaient arrêtés, à la fin des années 1960.
Au plafond, on voit également s'élever une faille étroite.
Ainsi s'achève l'exploration de cette petite cavité de l'Alaric.

Si vous souhaitez la visiter, elle se situe dans le ruisseau des Rasimières, à la confluence avec le ruisseau de Durand. Elle se trouve plus précisément au niveau du point d'altitude 236m sur la carte IGN.

samedi 5 avril 2025

Une explo comme on en fait plus...

Samedi 05/04/2025

Réseau du Chant du Loup

Participants : Denis, Pascal, Henri, Jean-Michel E, Jean-Michel L, Guillaume T, Christelle, Alex, Alexian, Laurent

TPST : 6h30

Le temps était venu de se faire plaisir en explo après plusieurs semaines consacrées aux relevés et travaux autour du multitraçage, dont les résultats n'ont fait que décupler l'intérêt de la cavité.

Une équipe fournie et de tous âges a répondu présent. Pour certains c'est le baptême, pour d'autres une occasion rare de faire de la première.

Nous arrivons à l'ancien terminus sans encombres; certains purgent 2-3 gros blocs au milieu du passage, d'autres équipent la suite avec des marches.
Ensuite c'est parti pour l'explo collective, avec les femmes et les (grands) enfants d'abord.


 La galerie se poursuit avec des dimensions très confortables


 On retrouve la morphologie avec des gours pleins au sol et une pente constante


Soudain, après un virage, une superbe ligne droite d'une cinquantaine de mètres apparait. Elle est calée sur une faille fossilisée par un filon de calcite hydrothermale minéralisée puis corrodée.
Du plus bel effet...


 
Dans la ligne droite...

On commence à apprécier le développement lorsque la galerie bute sur un chaos de blocs. Mais au-dessus le vide se devine...
Après une petite escalade assurée, nous prenons pied dans un volume supérieur conséquent.

Arrivée dans des volumes supérieurs

Ici, le miroir de faille que nous suivions depuis un moment prend des proportions exceptionnelles : on peut suivre des stries horizontales de décrochement, comme en montagne aux emplacements d'anciens glaciers...

Miroir de faille décrochante. La taille du 3è spéléo à gauche et sous les deux autres donne l'échelle


La galerie s'élargit puis se met à redescendre; il faut à nouveau équiper.
Nous arrivons dans une salle où il  faut chercher un peu pour trouver la suite. 

Galerie supérieure vue du bas

Le sol calcité parsemé de gours nous sert de guide, et la galerie inférieure est retrouvée. Après une dizaine de mètres, une voûte mouillante barre la route, mais ça semble bien continuer derrière.
Les 2 jeunes sont surmotivés par la première et sont chauds bouillants pour passer immédiatement à la flotte.
Après une courte discussion, et vu l'heure, on décide de manger au sec avant d'envisager la suite.

Il ne faut pas longtemps pour revenir contempler la bassine qui nous appelle.
Alex se lance en premier, suivi par toute l'équipe sauf 2 qui resteront au sec :


Derrière, ça repart de plus belle jusqu'à un court chaos de blocs qui est assez vite franchi.
Une nouvelle tirée assez longue s'ensuit, puis la pente s'amenuise et nous finissons par tomber sur une zone semi-inondée.

Quelques galets ou perles aquatiques


Un niveau de débordement est bien visible en paroi et l'eau est actuellement une trentaine de cm en dessous. Il y a un laminoir à creuser 3m au-dessus, et sans doute un passage dans l'eau, mais on ne les franchira pas aujourd'hui.
De plus il vaut mieux attendre que l'eau baisse au printemps et que le courant d'air augmente pour revenir.
Cette explo dans une ambiance inoubliable s'arrête après avoir parcouru environ 500m de nouvelles galeries et fait une sacrée avancée linéaire sur le report de surface. St Andrieu ne doit plus être très loin mais il faudra attendre la topo pour savoir exactement.
D'ici-là, les accès repérés vers des zones supérieures vont être investigués dans le courant du printemps.

Les jeunes, qui travaillent loin de l'Aude, se seront créés de beaux souvenirs aujourd'hui. Je leur avais vendu du rêve et de l'aventure, ils n'auront pas été  déçus...

 


Le réseau n'en finit pas de nous surprendre et prend le large en pôle position dans le classement des cavités du massif. L'engagement et l'éloignement augmentent également, tout du moins dans cette branche...