lundi 29 novembre 2021

Le réseau tient ses promesses

Lundi 29/11/2021

Vieux Lion/Chandelier

Participants : Romain, Clément, Max, Flo, Etienne, Laurent

TPST : 8h


Une super équipe hivernale et rajeunie aujourd'hui, motivée pour s'attaquer au boyau du Vent. L'objectif est affiché : il faut que tout le monde passe l'obstacle avant ce soir.

Je me retrouve en position de vétéran, mais bien content de voir une telle énergie en dehors du WE

Equipe de djeun's sous la neige à l'entrée

Peu d'eau dans le réseau à la descente, mais c'est normal puisque tout est gelé dehors. Le Blau coule quelques centaines de l/sec, et pourtant le courant d'air est fort depuis l'entrée et file dans le boyau vers la suite. Une bonne nouvelle inédite montrant l'absence de zones siphonnantes vers l'inconnu en ce début d'hiver...

Paradoxalement, peu d'air arrivant du Chandelier et des voutes basses.

Dès 10h du matin, on s'attaque à la double chicane. Max parvient à passer en force et rejoint Etienne de l'autre côté de l'obstacle. Ils creusent le mondmilch à la sortie.

Deuxième salve à midi. Pendant qu'une partie de l'équipe part manger, Clément et Romain prennent la relève à la désobstruction. Malgré la difficulté des conditions : étroitures,  mondmilch humide et fort courant d'air froid, tout roule dans une bonne humeur très appréciable.

Boyau du Vent

Début d'après-midi, la double chicane n'existe plus.

Tout le monde a la pêche et parvient à passer dans la suite, mais il y a un prix à payer :

La zone étroite, une fois la chicane éliminée, entre mondmilch et calcaire

Même Etienne est sale, une légende s'effondre

Y compris le casque !

Flo après passage en force dans la suite...

Mais après l'effort, la récompense (sans photos car l'appareil restera au niveau du chantier)

La galerie derrière est superbement sculptée, descendante dans la zone de battement de nappe pour la première fois depuis la découverte du réseau. Deux points bas sont tapissés de galets et sables aux origines lointaines.

En cours de chemin, un pertuis en paroi gauche aspire fortement. En tendant l'oreille, on entend un actif un peu plus loin, parcourant un volume certain étant donné la résonnance. A faire pour plus tard...

En paroi droite une galerie peu ventilée est explorée en première sur une trentaine de mètres, arrêt sur toboggan à équiper.

Tout droit, nous arrivons à la salle carrefour où nous retrouvons l'odeur caractéristique de la désob.

Une superbe faille, peut être celle du Sarrat de l'Etreuil, est à l'origine de cette salle. Vers le bas, le puits grandiose entrevu lors de la précédente explo (5m de diamètre) attire les convoitises. Il est alimenté par un joli ruisseau s'enfonçant dans les profondeurs.

Mais le meilleur est à venir. Depuis la salle carrefour, Etienne monte en libre l'escalade de quelques mètres entrevue la fois précédente. Immédiatement, un cri : c'est grand !

Une belle galerie, avec courant d'air et galets au sol file vers l'ouest. Rapide reconnaissance et arrêt sur un ressaut de 2m à équiper. En bas, ça part au loin dans du 8X3. 

Foisonnement de suites et excitation collective...

Tous les espoirs sont permis, mais reste à solutionner le problème du boyau pour passer avec tout le matériel.

Il nous reste une bonne chance de jonctionner dans la suite avec l'autre côté de la galerie principale du Chandelier, en amont du point chaud et du siphon fossile. Sinon, il faudra calibrer tout le boyau pour continuer sereinement les explorations.


Au retour, une salve de plus dans le passage étroit, puis nous remontons vers la surface en un temps record car tout le monde a vraiment froid.

L'imaginaire est reparti de plus belle avec toutes ces nouvelles observations et une équipe au top. Le club a de beaux jours devant lui.

 

14 commentaires:

Dom POULAIN a dit…

Bravo à toute l équipe. On y prend goût aux hivernale....

riton a dit…

Dernier commentaire: mon chemin avec vous est termine.

Lara a dit…

Youhou !!!! Bravo les gars !!

Denis a dit…

Bon c'est quand la prochaine ??
Bravo d'avoir bravé la boue et le froid, et vive l'inconnu !

David Berto a dit…

Bravo les gars 👍

Félix a dit…

Bravo!
A quand la prochaine sortie? Samedi?

@Laurent : tu as une idée du travail qu'il faudrait fournir pour rendre le boyau du vent assez confortable pour poursuivre les explos si on décide de passer par là plutôt que par le siphon de sable?

Thierry bonnel a dit…

Bravo à tous !
Ravi de savoir que ça repart de plus belle et dans de belles proportions...faut profiter car on avance dans la période critique...

masdan a dit…

Quel dommage pour la spéléologie au d'Oise, mais quel dommage pour toi... dans quelle secte es tu tombé !!!

Boris a dit…

Super boulot !
Maintenant à nous les suites,on va avoir l’embarras du choix entre la suite derrière l'escalade et le chemin de l'eau au fond du puits !

Laurent a dit…

La prochaine ce sera sans doute le WE du 11-12 car ce WE c'est l'AG du club et en plus il y a une crue en prévision.

Va falloir s'organiser : conditionner tout le matériel (y compris les baudriers) dans des kits qu'on se fera passer avec une corde qui fera l'aller-retour dans la dernière ligne droite du boyau.

@Félix : il y a 8m de tube à calibrer si on doit poursuivre les explos par ce chemin.
A raison d'1m calibré par sortie (c'est une voûte mécanique parfaite et terriblement résistante), c'est pas pire que le chantier effectué aux voûtes basses mais ce n'est pas une mince affaire quand même (si j'ose dire). Il faut autant que possible privilégier l'option de décolmatage des grosses galeries anciennes qui passaient tout droit.

Pour les crues, elles semblent extrêmement rares dans la galerie tant qu'on de descend pas les puits, sauf crue cinquantennale comme en janvier 2020, où la mise en charge a atteint le point de vidange du boyau. Il y a de plus une bonne zone refuge au dessus du déversoir, totalement à l'abri

Félix a dit…

Pour les 8m, tu as pris en compte qu'on peut envisager de percer d'un coté pendant qu'on déblaye de l'autre (la préparation des trous prend pas mal de temps, pendant lequel sur une désob normale le reste de l’équipe ne fait rien).

Et même si c'est 8 séances, est-ce que tu penses qu'on a des chances d'être plus rapide via le siphon de sable? J'ai compté 7 séances (18/08/19, 25/08/19, 16/05/21, 13/06/21, 04/07/21, 11/07/21, 29/08/21), et on n'a pas encore atteint le point bas (sans compter qu'il faut être de plus en plus nombreux).

Après, on peut aussi juste attendre la topo et décider ensuite.

Bon, il y a quand même quelques arguments qui restent en faveur du siphon de sable : la désob est plus confort, le passage est plus confort, on n'a pas à trimbaler le perfo, ça coute moins cher en consommable

Laurent a dit…

On vient d'en discuter avec Denis : placer un ARVA au siphon fossile et prendre le second en explo lors de la prochaine sortie pourrait être une bonne option. De toute façon, la décision finale s'imposera.

Félix a dit…

bonne idée

masdan a dit…

Il me semble que l'explo côté Etienne et la Topo donneront le choix des ''armes''. Il se pourrait que 8 sorties, compte tenue de l’autonomie des batteries soient nécessaires...mais ,la mutualisation d'autres moyens (clubs) pourrait raccourcir de moitié les délais...Moi, je m'en fout, je vais passer bientôt (peut être) sur le vestiaire...♪♫♫♫♪.