mardi 5 mars 2019

Échantillonnage

25/02/2019

Prélèvement de quartz pour datation avec Marine, Oswald et Etienne.
TPST : 8 h
Grotte de la Caunille, Grotte des Cazals (P13), Grotte de Limousis et Grotte du Cirque.

Lors des précédentes rencontres de karstologie (RIK-RAK en Janvier) j'ai rencontré Oswald, un étudiant en géologie qui dans le cadre de sa thèse peut nous aider à estimer l'age des karstifications sur le versant Sud de la Montagne Noire en mesurant la durée de séjour sous terre d'alluvions de la Clamoux introduits par des pertes.

Plus globalement il étudie comment a été réactivé le relief du massif central ces derniers millions d'années. Il essaye entre autre de mesurer la vitesse à laquelle les vallées se creusent grâce à des galets de quartz, qui après avoir fait du canyoning dans les rivières, se sont mis à la spéléo et sont restés coincés sous terre (pas de SSF à l'époque). La technique de datation utilisée est celle des nucléides cosmogéniques (couple 10Be/26Al).

Il nous faut donc trouver du quartz piégé dans le karst, si possible sous une épaisseur de voûte supérieure à 30 m (pour nous protéger suffisamment des rayons cosmiques à l'origine des nucléides cosmogéniques). Lorsque l'érosion porte du quartz à l'affleurement et lorsqu'il fait du canyoning, le galet de quartz bronze à coup de rayons cosmiques, ce qui pour effet de de créer des isotopes radioactifs. Une fois en spéléo le quartz est à l'abri des rayons et les isotopes se désintègrent à une vitesse connue ce qui permet de savoir la période à laquelle notre quartz à débuté en spéléo ! On observe ensuite l'altitude et l'age du quartz prélevé et l'altitude à laquelle est la rivière actuellement pour mesurer la vitesse d'incision...

Nous commençons par la Caunille avec de beaux et gros galets.



Nous allons ensuite prélever aux Cazals dans une zone peu connue, dans un recoin de la zone située en bas du P13.



Puis dans la Grotte de Limousis en deux points : dans un recoin proche de la voûte à coté du lac vert et dans le trou de la salle de bal où il y a déjà eu des prélèvements il y a plus de 15 ans.

Nous finissons par un bain de boue à la Grotte du Cirque où la voûte mouillante est bien sûr bien remplie en cette saison...


Pour bien faire il faudrait encore échantillonner au niveau du IV (Oliver, Embuc...) et au niveau du I ou plus haut encore (Fumarel ?). Si vous avez en mémoire des sites avec des remplissages sableux ou des galets de quartz à plus de 450 m d'altitude ça peut nous intéresser ?

7 commentaires:

riton a dit…

Moi je sait quand j'ai débuté en spéléo, et également la vitesse à laquelle je me désintégre! Accélérée en ce moment!

masdan a dit…

Trou d'airolles_cannac,grotte Béranger,Aven de Clergue, Trou des mages(plein de graviers), Le trou des bories....Trassanel...

Etienne a dit…

Les trous que tu viens de citer ne sont pas à une altitude supérieure à 440 m. Le calibre minimum c'est du sable fin, pas de limons.

masdan a dit…

Tassanel, entrée haute de Cabrespine, aven du rock d'agnel, grotte de la fusée,Niveau hauts du béranger (aller plus au trou des bloc, sur le rebord du plateau de Trassanel avec un super zef, et peut être le Fumarel, au dessus de la grotte du Maquis...

Etienne a dit…

Tu as vu des sables ou graviers dans le I de Trassanel ? Le fumarel mérite un coup d’œil en effet !

masdan a dit…

Il faut aller voir, c'est dans le niveau désiré, Je pense que l'aven du roc d'Agnel, -100, et 3 puits décalés mériterait une sortie club, il ne faut jamais descendre en bas des puits, et toujours penduler 15 m avant le fond, le dernier puits est sublime....

André TARRISSE a dit…

Bonjour ETIENNE - EXCELLENTE INITIATIVE !!! - André -