samedi 4 avril 2015

Sortie Photo - Vidéo Samedi 04 Avril 2015

GROTTE MINE DE RIEUSSEC

Participants : Alain Malric - Alain, Solange, Bastien, William Bondouy - Olivier, Kémo Coquelet - Daniel Constans - Alain Faure - Jean-Claude Gayet du SCM
TPST : 5h 30
Rédaction de la fiche : Alain Faure
Photos : Olivier Coquelet

C'est avec Jean-Claude Gayet du SCM que nous revenons filmer dans cette cavité que nous avions visitée il y a environ 11 ans.
La mine de Rieussec exploitée (pour peu de résultats) après la première guerre mondiale fut rapidement abandonnée. Les mineurs lors de leurs travaux trouvèrent la grotte même, qu'ils firent visiter aux gens du village avec des prélèvements de concrétions. Fermée en 1928 il faut attendre 20 ans pour que Christophe Bès, d'abord avec le SCA puis avec le SCM s'y intéresse sérieusement, plusieurs éboulis dangereux sont passés et sécurisés, mais souvent éboulés à nouveau. Les années 90 livrent encore des nouveautés minières et  caverneuses dans le même secteur. La cavité est malheureusement pillée en 2006 puis quelques années plus tard. Actuellement protégée par une nouvelle porte mise en place par le SCM et de nombreux volontaires dont j'ai fait partie, cette grotte aux parois couvertes d'aragonites de toutes formes, reste un enchantement pour les visiteurs sachant apprécier ces merveilles naturelles.
 
 







 
 

Périple au Brésil

Mars 2015
Minas Gerais, Brésil

Dans le cadre d'une formation SSF destinée à former les spéléos et corps constitués brésiliens aux techniques de secours en milieu souterrain, nous sommes cinq cadres français à pouvoir nous envoler vers l'hémisphère sud pour la plus grande partie du mois de Mars. En effet, après la formation, nous avons prévu de poursuivre notre séjour par une expédition basée sur l'exploration.
L'équipe est constituée de Jean François (Jef) du Gard, de Grégoire de Seine Maritime, de Tristan de l'Isère, de Laurent C de Lozère et de moi-même de l'Aude.

Les vols aller, Lyon-Lisbonne puis Lisbonne-Belo Horizonte, s'effectuent sans encombres, et nous sommes reçus et hébergés par divers membres du club local, le Bambui.

 Belo Horizonte est une ville gigantesque de près de 5 millions d'habitats et étendue sur 50km

Rapidement, nous quittons l'enfer de la ville pour partir en reconnaissance 150km au nord, près de la petite bourgade de Cordisburgo, dans laquelle doit se dérouler une partie du stage. Il s'agit de trouver des cavités adaptées pour la partie souterraine des cours et pour les exercices de fin de stage. Nous sommes plongés immédiatement dans l'ambiance du karst tropical ...

 Une zone de pertes, 10km à l'ouest de la ville. Nous comprenons vite le caractère dangereux des zones actives du karst étant donné la puissance potentielle des crues...

La première nuit sur la zone nous réserve un orage d'une violence incroyable. Le lendemain, nous visitons la très belle cavité de Morena, qui doit accueillir le barnum de cloture.

 La rivière souterraine de Morena, évidemment, est en crue. Ambiance dantesque mais chaude (28°)

 Il reste une dernière cavité à jauger pour le stage. Pendant qu'une partie du groupe commence la partie théorique du cours dans les locaux de la grotte touristique de Maquiné (première grotte aménagée du Brésil), Tristan et moi, accompagnés de deux cadres brésiliens, partons localiser l'entrée puis reconnaître la grotte du toboggan ou personne n'a mis les pieds depuis bien longtemps. Nous sommes guidés par le fermier local.

 Ambiance western tropical, à cheval dans d'immenses étendues sauvages


 L'entrée de la grotte du toboggan, défendue par un essaim d'abeilles africaines, agressives et extrêmement dangereuses
 
Le stage en lui-même se décompose en deux modules: un cursus court, essentiellement en salle, et qui regroupe environ 70 stagiaires; et un cursus long avec un groupe de 25 stagiaires. Le but est de mettre en avant les cadres brésiliens déjà formés lors des sessions précédentes (2011, 2013) pour qu'à terme le Brésil se structure et devienne autonome en secours. Mais le chemin est encore long pour parvenir à ce résultat.
Néanmoins, de jour en jour, les "alunos" comme on dit en portugais, progressent bien. De nombreux exercices et mises en situation, parfois nocturnes, ont lieu (décrochage des cadres français en falaise, ou encore course de civière par équipes sur parcours similaires)
 

 Entraînements en falaise et démonstrations diverses

 Parfois système D

 Tyrolienne en jungle

En fin de semaine, les exercices souterrains deviennent la règle, et plusieurs spécialités du secours sont abordées

 Certains blessés fictifs ont plus de chance que d'autres lors des exercices ASV dans les points chauds


La fin de la formation est consacrée à deux exercices grandeur nature, équivalents de nos "barnums" départementaux
 Evacuation en tyrolienne à la grotte du toboggan

Evacuation dans la rivière de Morena, qui a heureusement retrouvé son calme
 
Après l'effort, le stage se cloture comme il se doit par une fête à la taille du pays, démesurée. Il faudra plusieurs jours à certains d'entre nous pour s'en remettre...
 

 
La deuxième partie du séjour va marquer un changement radical : nous partons 700 km plus au nord, vers le parc naturel de Peruaçu et la ville d'Itacarambi. Un membre du Bambui, Arnaldo, nous accompagne. La ville est un bout du monde ou la route s'arrête et fait place à une piste en bordure d'une réserve indienne. Nous devons atteindre dans les jours suivants plusieurs objectifs repérés par photo sat. dans un no man's land gigantesque.
 
 La ville est bordée par le rio Sao Francisco, deux fois le Rhône en débit mais peuplé de piranhas et de crocos. Le lever de soleil est magnifique

Notre premier objectif est une mégadoline située sur le massif. Elle n'est qu'à 500m du terminus de la piste et nous pensons pouvoir l'atteindre rapidement. Mais la végétation tropicale complique tout : il nous faut une heure et demi de combat acharné à la machette et sous la chaleur pour enfin apercevoir les premières falaises. Cet objectif ne donnera rien à part quelques rencontres avec la faune locale, serpents mortels et araignées, et un bon point de vue sur la stucture géologique. Les vieux sols altérés rouges recouvrent tout le plateau. Les calcaires, qui sont parmi les plus anciens du monde (datés d'environ 700 millions d'années, soit 200 Ma avant le Cambrien base de l'ère Primaire), affleurent sous forme de fenêtres dans les mégadolines ou dans les vallées.

 Mégadoline en pleine forêt tropicale
 
Nous avons ensuite l'occasion de visiter la grotte de Janelao, la cavité-phare du parc et qui est à l'origine de sa création. Le parc a été vidé de ses habitants (quelques fermiers) et est aujourd'hui une réserve stérile de tout visiteur. Un paradoxe. Il n'en reste pas moins que Janelao est une cavité qui figure parmi les plus gros volumes au monde avec une largeur moyenne de galerie de plus de 100m et des voûtes flirtant avec les 200m de hauteur. Ce karst est en phase ultime, presque démantelé dans sa première partie, avec plusieurs mégadolines d'effondrement percant le plafond de la galerie.
 
 L'entrée de Janelao, les arbres à droite font une cinquantaine de mètres de hauteur

 Une des premières dolines, en forme de coeur, recoupant la galerie. La hauteur est de 150m environ


 L'entrée de la partie entièrement souterraine du réseau
 
Vue depuis l'intérieur. La stalactite eclairée à droite à mi-hauteur fait 28m de long
 
Les recherches se poursuivent les jours suivant cette parenthèse de visite classique. Nous localisons une nouvelle mégadoline et obtenons l'autorisation du parc pour nous y rendre. Pour cela , nous devons passer au dessus du réseau de Janelao
 
 Vue par le haut sur une doline du réseau : 200m de profondeur, 500m de diamètre

Cette fois nous avons plus de chance : la végétation est moins dense, et nous parvenons à trouver facilement l'objectif puis à y descendre avec simplement une corde. Au fond de la dépression, derrière un éboulement, nous découvrons une cavité fossile de grandes dimensions, avec des galeries de 40m de large environ.

 Concrétions en dentelle dans la grande galerie

Le fond se dirige vers le réseau de Janelao mais un bouchon de calcite empêche la jonction. En suivant la logique du karst, nous ressortons pour atteindre l'autre côté de la dépression où doit exister la suite de la cavité. Après quelques coups de machette, un porche majestueux de 50m de large nous accueille. Les conduits sont visiblement très anciens, mais là aussi le remplissage bouche la suite.

 Le grand porche vu de l'intérieur

En scrutant les parois alentours, nous découvrons avec stupeur toute une série de peintures rupestres
Elles ressemblent à celles déjà connues sur un autre site du parc, provenant d'une civilisation indienne disparue et datées de 12000 ans environ




Celles-ci s'avéreront après discussion inconnues du ministère. Un nouveau site à étudier donc. Mais tout se paye...
En poursuivant la prospection, nous sommes attaqués par un essaim d'abeilles récalcitrantes. Deux d'entre nous dont moi sommes piqués. Nous fuyons et une partie de l'équipe repart vers le véhicule (risque d'allergie). Je poursuis la prospection un peu plus loin avec Arnaldo et nous découvrons une nouvelle cavité. Mais à la sortie, un nouveau danger se présente. Il s'agit cette fois d'un puma, identifiable par son odeur caractéristique. Cette fois nous rentrons, machette à la main...

La dernière partie du séjour est consacrée à la recherche d'autres cavités en dehors du parc. Nous faisons de petites explos, avec arrêt sur siphon et même sur étroiture ventilée (eh oui, comme à la maison...). Il faudrait rester plus longtemps sur le massif pour faire d'importantes découvertes mais le temps nous manque à présent. Il nous faudra deux jours de route pour rentrer sur Belo Horizonte, en faisant escale à Diamantina, ville minière comme son nom l'indique, située au coeur d'un massif spectaculaire de quartzite.

Le vol retour est agité de nombreuses turbulences au dessus de la zone équatoriale, ce qui nous empêchera de dormir, mais nous parvenons tous sains et saufs en France pour retrouver des températures nettement plus fraîches. En tout cas ce fut un périple inoubliable...


En bonus, quelques photos de rencontres inopinées avec la faune locale...

 Colonie de chauve souris de belle taille dans la grotte du toboggan

Un ambipige, hôte inoffensif mais parfois assez grand (15 à 20cm) des cavernes locales


 Lors d'une prospection, rencontre avec un beau spécimen de serpent mortel genre crotale, ici en position d'attaque. Il s'agit d'une des deux espèces les plus dangereuses du Brésil. Trois rencontres de ce type en tout durant le séjour...


 Devinez ce qui se cache sous le caillou de la grotte et qui sort les pattes...


Gagné !!!


 



lundi 30 mars 2015

Dimanche 29 Mars 2015: ça brounsine au T21:

La belle équipe est de nouveau sur le site par ce Dimanche....ou l'on attend encore le printemps:
Dominique, Pierre, Denis, Jean Marc, Jackie, moi-même, et même....Jean Pierre...
Toujours bienheureux d'avoir la base pour ce changer par une météo froide et ventée....
La sortie pourrait ce résumer à: comment creuser un plancher....sans être envahit par nos remblais!Au point bas atteint le 15, qui est le seul endroit de cette "salle des bijoux"ou il semble il y avoir un soupçon de ventilation.L'on va y descendre de 1.80m....puisque c'est la taille de Denis!Jean Pierre en vrai passionné du Cabardés qu'il est, nous rend visite.Avec tout ce monde dans un si petit espace, c'est un peu la surpopulation, mais toujours dans la franche rigolade...Une belle murette pousse coté Sud-Ouest,mais l'on ne pourra pas en mettre plus.Par contre, je vais revoir le haut de la cheminée, et je confirme que sur la plateforme existe un endroit idéal de stockage.La Nature est quand même bien faite!Ceux qui ne sont pas occupés agrandissent l'étroiture d'accès à la salle des bijoux, et vont aussi voir un diverticule un peu au dessus de "la"concrétion.Contrairement aux autres fois, ou la première arrivait à la fin de la séance, c'est un peu le découragement qui ce lit sur les visages.La fougue de Denis va arranger le situation!Armé du pieds de biche, il dégage suffisamment une ouverture coté Nord, ou je localise un net souffle.Nous sommes tous étonnés de la quantité de terre qu'a avalé ce trou.Une terre passant de la teinte écarlate, à la teinte ocre.Probablement les restes du démantèlement par l'érosion d'un ancien basin versant marneux et shisteux, encore visible au Sud du col de la stèle.Une très ancienne cavité donc....Plus ancienne que le réseau de Trassanel?Le massif est fort agité par ce Dimanche, puisque nos collègues du SCM remuent aussi du bloc sur la colline de la grotte du maquis....L'art de ce côtoyer....sans jamais communiquer vraiment!TPST total:6H30.
Pour ne pas lasser les troupes et varier les plaisirs, il est convenu d'y revenir le weekend du 12 Avril.En espérant que d'ici la un peu de chaleur sera revenu, et donc par conséquent une ventilation plus nette.Pas de photos car trop occupé...Par contre l'un des trois jours du weekend prochain ( weekend de Pâques du 4, 5 et 6/04), je vais avec Pierre faire une séance d'initiation avec deux nouveaux qu'il nous amène.Si certains veulent ce joindre à nous pour réviser, ça ce passera à la grotte du cimetière à Sallèles Cabardés.Me contacter un peu avant pour savoir s'il me faut prendre harnais et casques...

jeudi 26 mars 2015

Dimanche 29/03: Sortie au T21....suite.

Comme le calendrier.....ça n'a pas vraiment marché (il manque le titre de la sortie...), je passe l'info que j'y retourne ce Dimanche 29.Pour l'instant, je suis avec Dominique, mais 3 personnes de plus....c'est tout a fait possible....
Me faire signe si intéressés.
Si non RDV: 9H poste de Villeneuve....avec casse croute, matos spéléo minimum, imper....et bonne humeur!

mardi 24 mars 2015

Denis....et ces grandes jambes...
la belle équipe!
départ du réseau du fond
rééducation.....
Samedi 21 Mars 2015: Grandiose classique que ce TDVB

Sont de la partie, malgré une météo ab
solument exécrable:
Jean Luc et Julie, Denis et Sophie, Pierre et moi méme.
Après s'être changés recroquevillés dans les voitures, l'on traverse le Bailleurs quasiment en crue....
Belle occasion de rééducation pour Jean Luc (son kiné ne le vois pas...), et de reprise de pratique sur cordes pour Sophie...Les cascades sont bien alimentées, ce qui n'est pas étonnant vue ce qui tombe dehors.Casse croûte au début du Tuboloir.Puis visite du réseau du Couroucoucou,que je ne connaissait pas.Du moins dans sa partie amont.La grande classe!Au bout du tuboloir, je fais quelques mètres jusqu'au puits des D'juns avec Denis, et dans le réseau principal.Le courant d'air est impressionnant dans certains passages.Retour tranquille et sortie....sous la pluie!TPST:6H25

lundi 23 mars 2015

Week-end Vidéo-Photo 21 et 22 mars 2015

GOUFFRE D'ESPARROS

Rédaction de la fiche : Alain Faure
Photos du samedi : Olivier Coquelet
Samedi 21 mars
Participants : Alain Malric - Alain, Solange, Bastien, William Bondouy - Olivier et Kémo Coquelet - Alain Faure
TPST : 6 h

Nous avons rendez-vous à 9 h à l'entrée touristique du gouffre avec nos accompagnateurs Jean-Pierre et Olivier (un autre). Discussion sur le programme, le temps à y consacrer, notre organisation. On entre vers 10 h 30 pour visiter et repérer le travail à faire. Cette galerie est fermée, il faut de multiples autorisations, il y a 3 verrous avec 3 clés détenues par 3 organismes différents qui doivent tous donner leur feu vert, un travail de longue haleine. Enfin on y est, c'est fantastique, de l'aragonite partout sur les parois, les concrétions avec des passages aragonite-calcite et calcite-aragonite, triangles creux, gours cristallisés, disques, monocristaux, fines aiguilles, excentriques, rarement vu quelque chose d'aussi fabuleux. On ressort casser la croûte à l'accueil de la cavité puis retour pour toute l'après-midi, film et photos.
Le soir on est accueilli dans un gîte tenu par un membre du club local.
 
Dimanche 22 mars
Participants : Alain Malric - William Bondouy - Isabelle Mad - Véronique Rieussec - Alain Faure 
TPST : 5 h
 
On reprend le film à l'arrêt de la veille en démarrant par quelques volumes, au moins ici avec du blanc partout peu de pertes de lumière. Pendant que Véro et Isa vont visiter ce que nous avons fait la veille, on poursuit dans la galerie de la Déception (car bouchée). On ressort déjeuner puis retour pour terminer dans l'Alhambra, on imagine avec le nom. L'ensemble fait 5 à 600 m de long. On termine vers 15 h 30. Les gestionnaires de la cavité attendent le film que l'on complètera avec les parties supérieures et l'entrée par où est passé à l'époque Norbert Casteret. Il avait même caché dans le gouffre des documents et des armes pendant la guerre. La partie touristique présente un superbe "lac".