samedi 9 août 2025

Camp Berger 2025 - Jeudi 31 juillet - Gouffre Berger

Dimanche 02 décembre 2015

Participants SCA : Felix, Pascal

TPST : 18h


Gouffre Berger à 4, 3, 2 ...
 
Au début du camp, on discute des objectifs de chacun. Jean Michel n'ayant pas eut beaucoup de temps cette année pour faire de la spéléo avec les travaux de la maison, ne se sent pas d'aller plus loin que l'an dernier (-640). Je propose de me dévouer et l'accompagner (connaissant déjà le fond), et d'en profiter pour remonter une grosse cargaison de déchets, mais Jean-Michel refuse, disant qu'il vaut mieux que j'accompagne Pascal et Vincent, qui ne connaissent pas ou que le début. On ne sera donc que 3 pour le berger ...

Deux jours avant, à Gournier, Vincent glisse et se fait mal aux côtes : il ne se sent donc pas d’enchaîner les puits, et renonce donc (il ira faire des trous plus tranquilles avec Jean Michel).

Bref, le mercredi soir, au briefing, nous ne serons que 2 du SCA. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'a pas plu depuis mardi soir (donc la cavité devrait de nouveau être sèche), et qu'on est pas trop nombreux a descendre se jour là.
 
Le jeudi, réveil à l'aube (à 6h), petit dej rapide, puis départ. On rentrera à 8h45, juste après un groupe de 3 qui compte aller jusqu'au Vestiaire (-640). On les rattrapera rapidement, et il nous laisseront passer à la première bonne occasion (merci!).
 
La descente se passe sans encombres, on croise un groupe d'espagnols à -500 en train de plier leur bivouac, puis on s'arrête un peu après la salle des treize pour manger : 

Pendant notre repas, le groupe de 3 nous double à nouveau, et on les croisera une dernière fois juste après au Vestiaire, leur terminus. De notre coté, on continue, et on attaque les coufinades, un canyon souterrain, qui se parcourt en grande partie en vire, et qui présente de magnifiques fistuleuses, à condition de penser à lever les yeux :

S'en suivent la première succession de cascades (et les premiers rappels guidés), puis le grand canyon, qui contrairement à ce que son nom laisse penser, est en fait une grande pente composée de cailloux pas très stables et d'argile, avec de nombreuses en cordes en fixe pour s'aider (l'eau passe en bas dans le canyon, mais il serait suicidaire de tenter de descendre la pente pour rejoindre l'eau, même avec des cordes). On retrouve la rivière, et un nouvel enfilage de cascades, entrecoupé d'un petit passage à 4 pattes pour éviter la baignoire. On arrive enfin au puits de l'Ouragan, avec sa cascade de 44m de haut, assourdissante : c'est le dernier obstacle sur corde. En bas, de celui-ci, on est à -1000. On y croise un groupe de 4 belges, rentrés bien avant nous. 2 font demi tour, et les 2 autres veulent, comme nous, aller jusqu'au terminus des gens raisonnables ... On continue donc, pour arriver à l'affluant de -1075 :

Et à peine plus loin, on arrive devant une vasque trop large pour passer en oppo, et trop profonde pour vouloir s'y mouiller (de toute façon, quelques dizaines de mètres plus loin, c'est la première voûte mouillante). Nous voici donc au terminus "classique" du Berger, atteint en exactement 7 heures.




On entame donc la remontée, où on retrouve les 2 belges en bas de l'Ouragan, qui nous laissent gentillement passer devant.

Quel n'est pas ma surprise, de retour dans le shunt de la baignoire, de trouver un descendeur au milieu du passage,avec ses 2 mousquetons : on le rendra un peu plus loin à l'un des 2 belges ayant fait demi tour en bas de l'Ouragan, et qu'on croisera dans les cascades, en train d'attendre qu'un groupe d'espagnols descende. Ils nous laisseront passer devant, vu qu'ils veulent y aller tranquillement pour prendre des photos.

On bas du grand canyon, à un des "spots poubelle", je trouve une grosse poupée de vieille corde qui n'y était pas à l'aller. En soit, je n'avais pas l'intention de me charger aussi tôt de déchets (ni d'aussi lourds), mais après avoir vérifié que Pascal qu'il se sentait confiant sur la remontée sans avoir besoin que je l'allège, je l'embarque.

La remontée se poursuit sans encombres, avec un second repas en haut du grand éboulis, puis un premier remplissage des bouteilles à -600, à la concrétion dite "du vagin", qui crache de l'eau avec une pression surprenante (on se prend plein d'embruns). Il semblerait qu'on puisse y boire l'eau sans la filtrer, mais ayant la gourde filtrante, autant la filtrer.

On continue à remonter tranquillement, avec une dernière vrai pause repas en haut du grand éboulis, vers -300.

On fini de remonter la rivière sans étoiles, puis on attaque les puits et les 2 méandres. On arrivera finalement dehors à 2h45 du matin, soit 18h après être entrés. Je suis au final agréablement surpris de ne pas être plus fatigué, surtout avec mon chargement depuis -850. Pascal aussi semble relativement bien en forme.

Par conséquent, la marche de retour est bien plus facile que l'an dernier (où on avait faillit s'endormir en route), et on parvient au camp Berger alors qu'il fait encore nuit! (l'an dernier, il a commencé à faire jour sur la marche de retour).

On marque au camp qu'on est bien rentré, quand je vois arriver 2 voitures : il s'agit de Sévan et Léo, deux membres du staff, qui viennent récupérer du matériel pour aller remplacer des cordes tonchées. J'en profite pour leur indiquer quelques cordes supplémentaires qui commencent à avoir de légères tonches, puis je vais me coucher


Bref, une cavité toujours aussi jolie et variée. J'y retournerais sûrement l'an prochain. Pour les motivez, commencez à vous entraîner!

PS : merci à Pascal pour les photos

8 commentaires:

  1. Merci encore à Félix pour son organisation. Merci aussi à Gilles et Félix pour toutes les sorties tout au long de cette année qui m'ont permis d'aller à -1000 sans trop m'épuise.

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  2. Je ne me déplace plus que sur des mains courantes dans la maison !

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  3. Félix vas battre bientot le sherpa qui a fait je ne sais combien de fois....l'Everest!!!L'emmerdant avec ce trou c'est que personne ne vas finalement au siphon terminal, a cause d'une baignade obligatoire, si j'ai bien compris. Je note aussi la courtoisie entre spéléos, ce qui n'est pas forcément le cas sur les sommets ultra fréquentés!

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    1. En effet, il n'y a pas grand monde qui va jusqu'au vrai siphon (en général, les gens n'ont pas envie de se trimbaler la néoprène jusqu'à -1000). D'ailleurs, en sortant de l'itinéraire principal, il y a moyen de rallonger de beaucoup le trajet. Si j'ai bien compris, le siphon du fin fond, c'est à peu près le triple en effort (surtout que de -900 jusqu'au siphon, c'est plus des grosses galeries, mais du méandre, des laminoirs, ...)

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  4. Si je ne rêves pas Félix tu semble avoir tombé le haut de la combi....C'est qu'il n'y fait pas si froid que ça!?

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    1. Il y fait froid, mais si on garde le rythme c'est bon !

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    2. Il me semble 7-8 degrés. Avec une petite équipe qui avance bien, on bouge tout le temps, et on n'a pas froid. En revanche, le haut de la combi est bien utile pour les pauses, et si jamais un membre du groupe fatigue et que le rythme devient lent. Et je prends même la doudoune si jamais il faut faire des pauses prolongées pour une raison quelconque. Mais en pratique, cette année, le haut de la combi n'a servit qu'à la descente des puits jusqu'à -250, et lors des pauses repas, et la doudoune pas du tout

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  5. Toujours aussi précautionneux le Félix!!!

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