Mercredi 23 juillet 2025
Participants : Andréa (SSAPO), Gilles
TPST : 13h / Gouffre Jean-Denis (massif de la Coume Ouarnède, Haute-Garonne)
Retour sur la Coume. Initialement c'est le fond de la rivière de Raymonde qui était prévu, mais avec les pluies annoncées nous nous rabattons sur un trou qui ne craint pas l'eau, qui plus pas très loin de la voiture pour la marche retour sous la pluie : le Jean-Denis. Un gouffre découvert en 1986 et qui jonctionne avec le célèbre Pierre.
Départ mardi 14h de Villeneuve, direction le siège du CSRO à Balma pour récupérer la fin de la commande groupée, pause courses sur la route et arrivée vers 18h au parking de la fontaine de l'Ours à 1200 mètres d'altitude. Envolé les 29 degrés de Toulouse, il fait 18 degrés, temps couvert, c'est parfait.
Sur la route j'ai eu Félix au téléphone qui m'informe qu'il a fait une partie de ce gouffre le 14 juillet en vu de sa préparation au moniteur et qu'ils ont passé 1h20 pour trouver ce fichu trou pourtant annoncé à 15 minutes du parking.
J'installe le bivouac, Andréa arrive quelques instants plus tard.
On est pas bien là ?
Au programme 16 cordes, 472 mètres de cordes, 75 amarrages, j'ai même dû taper dans la quincaillerie inox, j'étais en dèche de plaquettes !
C'est l'occasion d'étrenner les mousquetons Edelrid Nineteen (qui pèsent 19 grammes comme leur nom l'indique) que je viens de récupérer à Balma.
Il ne s'agit pas de mousquetons porte-clés trouvé chez Gifi, mais bien de mousquetons normés CE et ayant une résistance de 20 kN dans la longueur (7 kN dans le sens de largeur, 7 kN doigt ouvert).
Tout notre barda rentre dans 3 kits, avec la bouffe, 2 litres d'eau, le thermos de tisane, on est pas mal !
Coupe du Jean-Denis
Une fois les kits terminés, nous prenons la direction du trou avec un kit chacun, histoire de partir légers le lendemain et de ne pas perdre une heure à chercher le trou. Nous suivons les indications du topo, la trace GPS disponible sur le site de la Coume, puis arrive le moment où comme Félix ça merde.
Grâce à la mémoire visuelle exceptionnelle de Félix, nous trouvons le trou en cinq minutes parfaitement guidés au téléphone ! Il s'avère que la trace est correcte, mais avec les couvertures végétale et nuageuse, le GPS manque fortement de précision.
Nous déposons les kits et regagnons le parking en effectivement un quart d'heure. Repas de luxe, puis dodo, le lever est prévu pour 6h15. Andréa étrenne la nuit dans le Duster, a priori concluante.
Il ne manque qu'une table
La nuit a été claire, mais la brume se lève en même que nous ! Petit-déjeuner, repli du bazar et direction le trou. À 7h40 nous attaquons. L'entrée est intimiste et débouche sur une salle confortable, qui enchaîne tout de suite sur "la chatière assise" qui dans l'Aude aurait pris un ou deux tirs de plus.
Andréa déroule le premier kit, ça commence par un P7, puis encore une étroiture, puis un petit boyau se terminant sur R3 qui se fait en désescalade à l'aveugle jusqu'à trouver des pieds.
Pour la première fois de la journée, mais pas la dernière, nous nous retrouvons dans un méandre débouchant au sommet d'un très beau P24 plein pot, "les Atonfs".
Main courante d'accès au P24
Une petite escalade, un méandre un peu plus serré que le précédent et nous voici au sommet des puits Abraham Ibdili et Inch-Allah. Un frac très peu facile d'accès donne du fil à retordre à Andréa, il est très loin en pendule et c'est difficile de visser le premier spit quand on fait moins de 1,80m.
Frac difficile d'accès
Le premier kit se termine, je reprends l'équipement. Trois petits puits entrecoupés d'un passage étroit et aussi dans passage dans la boue liquide, on s'amuse bien ! Arrive le beau P46 dont la fin n'est pas évidente à équiper, il me faut aller chercher un AN à perpette pour faire une dév, mais ça passe ! Il est rapidement suivi d'un P32 dont la tête de puits est bien étroite. Vers le bas, il ne faut pas rater le pendule pour être déposé un frac plus tard et 10 mètres plus bas dans la salle Mac Donald, la bien nommée car c'est là que nous mangeons.
La suite, annoncée comme "la partie la plus étroite de la cavité" est un méandre de 3 mètres sacrément étroit ! Il faut bien se placer et ramper avec le vide en dessous, c'est le casque qui a le plus de mal à passer, un grand moment.
Une escalade en fixe de 6 mètres nous conduit au début du méandre du Mollah Immolé. Il n'est pas bien large par endroit, mais rien d'extrême. Le kit 2 est vide, Andréa reprend l'équipement. Nous arrivons assez rapidement à la jonction avec le gouffre Pierre via un P11 qui nous dépose sur la vire contournement les "pots de chambre" de la rivière du Pierre.
14h30, nous somme en bas. C'est archi-sec ! Nous nous attendions à une rivière active, mais que nenni. Heureusement les pots de chambre sont remplis, c'est joli.
Satisfaits de notre timing, nous voulons poursuivre jusqu'au lac Hélin, vers l'aval de la rivière. Nous mettons un certain temps à trouver le passage dans les voûtes, puis suivons les rubalises... Au bout de 35 minutes nous nous retrouvons au pied d'un immense puits, sans suite. Qu'avons-nous raté ?
On n'en sait rien, de plus le plan PDF que j'ai sur mon vieux téléphone d'il y a dix ans (celui avec lequel ont été prises les photos sous terre...) ne s'ouvre pas de façon lisible. Nous faisons demi-tour... et soudainement nous arrivons dans une partie humide où nous n'étions pas passés à l'aller. Petit coup de flip, je repasse devant et essaie de reconnaître ce que nous avons fait à l'aller. On retrouve le passage clé que j'avais heureusement noté comme étant à se souvenir au retour. Ouf !!! On aurait pu nous chercher un moment là-dedans...
De retour au pied des cordes, Andréa déséquipe entièrement la cavité, je me contenterai de faire le sherpa. Nous maudissons le fameux méandre le plus étroit de la cavité, non pas pour nous, mais pour les kits ! J'arrache une bretelle du kit tellement je tire dessus, saloperie !
La fin de la remontée est un peu plus fastidieuse avec deux kits et pour les trois étroitures du haut nous réussirons à nous faire passer les kits.
Dehors à 21h, sous un crachin local.
Impressionnant la quantité de matos qu'on peu trimbaler en utilisant du fil à coudre et des crochets de rideau de douche 🤣
RépondreSupprimerBelle sortie en tout cas !
Oui, à qui le dis-tu, j'en reviens pas moi-même !
SupprimerLes Camp sont fabriqués en chine??
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